dimanche 6 novembre 2016

"Parkour" à l'ANT gymnastique ...... pas facile à shooter


Contrairement à la gymnastique artistique, dont on peut connaître les figures et les enchaînements, les espaces occupés par les agrès, etc. cette nouvelle discipline est peu codifiée et nécessite, pour la photographier, de s'adapter en permanence aux figures réalisées par les pratiquants, appelés "traceurs", et de se déplacer rapidement pour les suivre sur le parcours. De plus, il est hors de question pour le photographe de suivre le "traceur" sur un toit ou de descendre dans une fosse, qui plus est, à la même vitesse que lui.

Une discipline gymnique nouvelle et qui reserve quelques bonnes surprises
Dans la suite les conditions du shooting et d'autres clichés de la discipline


Le "Parkour" ou ADD (Art du Déplacement Urbain) est une activité physique qui vise un déplacement libre et efficace dans tous types d’environnements, en particulier hors des voies de passage préétablies. Ainsi, les éléments du milieu urbain ou rural se transforment en obstacles franchis grâce à la course, au saut, à l’escalade, au déplacement en équilibre, à la quadrupédie, etc. Le parkour en tant que tel n’existe que depuis les années 1990. Il reste peu connu du grand public bien que beaucoup de films aient eu recours à cette discipline spectaculaire, dont le fameux "Yamakasi" réalisé en 2001 par Ariel Zeitoun. 
 



Certains club de gymnastiques commencent a s'y intéresser, l'ANT Gymnastique, en Avignon, en particulier, à ouvert un cours sur cette discipline et organisé le 28 octobre 2016 le premier "parkour contest" en Avignon

Pour le photographe le challenge est ardu, en effet: chaque concurrent doit parcourir, le plus rapidement possible, un circuit précis d'environ 200m parsemé d'obstacles qu'il doit franchir, grimper sur les toits, eux mêmes parsemés d'obstacles, tout cela chronométré et sous l'œil d'un jury qui note également l'agilité des franchissement et leur coté "artistique"
Le photographe doit donc suivre le concurrent le long du parcours, sans le gêner ni le ralentir et se débrouiller comme il peut pour le "shooter" aux meilleurs endroits. Pas question pour lui de grimper sur le toit du gymnase....... puis recommencer avec le suivant.

Il est impératif dans ces conditions de shooter en rafales rapide, ...... et de faire le tri après.

Si il est facile de prévoir l'évolution d'une gymnaste à la poutre, la surface d'évolution étant réduite et parfaitement définie, l'enchaînement connu et prévisible, la luminosité quasi constante, ...... Ici tout est aléatoire et imprévisible le "traceur" pouvant décider au dernier moment de la figure qui va lui permettre de franchir l'obstacle suivant qu'il privilégie le "chrono" ou la figure qui donnera des points en "agilité". Ici, en extérieur, la lumière et surtout sa provenance varie tout au long du tracé en boucle: tantôt de côté, de derrière, en contre jour.

La solution que j'ai choisi pour le paramétrage du boîtier est:
      - ISO auto
      - Mesure spot
      - Mise au point "locale" (spot)
      - Priorité vitesse (entre 1/125s et 1/800s, ça va vite)
      - AF-C (Mise au point continue)
      - Rafales rapides (on fait le tri après à la maison)
Les ISO Auto alliés à la mesure spot sur le "traceur" garantissent une exposition correcte sur traceur. La MAP "locale" permet de sélectionner rapidement, le collimateur à "caler" sur le traceur, avec un peu d'habitude et un peu de dextérité du pouce. Alliée à un diaph variant entre f/5 et f/8 on est à peu près sur d'avoir une netteté suffisante sur le "traceur"

Cliquer pour agrandir dans la ligthtbox


Le cadrage ne pouvant, souvent, être parfait, il est utile de shooter en  plan large  que l'on recadrera ensuite dans Lightroom (ou autre logiciel) pour éliminer les arrières plans gênants.





Cliquer pour agrandir dans la ligthtbox

 Au surplus il faudra souvent, suivant la provenance de la lumière, non seulement recadrer, mais, aussi, procéder à quelques réglages d'exposition. Ici j'ai été obligé de shooter très vite après m'être déplacé depuis l'obstacle précédent: ni le boîtier, ni moi n'avons pu suivre efficacement la différence d'éclairage d’où une surexposition due au contre jour




Avec des "professionnels" à la manœuvre c'est une discipline très photogénique 
A vous maintenant
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Un peu de technique:
Réalisée avec un APN reflex Sony A77
Vitesse: 1/125s à 1/800s
Ouverture: f/5.0 à f/8.0
ISO: Auto : Variables
Correction exposition: néant
Objectif: Sony 16x50 f/2.8 SSM
Focale: 16mm (eq 24x36 = 24mm) a 50mm (eq 24x36 = 7mm)
Compléments optique: néant
Mode d'exposition: Priorité vitesse
Mode de mesure: Spot
Mode Autofocus: AF - C
Zone de MaP: local
Flash: néant
Logiciels: Lightroom 6.7
Crédit photo: ©  Pierre CHEMIN

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