Flash for ever



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Je photographie depuis l'année 1963…….., et, comme beaucoup, j'ai longtemps détesté le Flash. Je parle là, du flash intégré à l'appareil moderne, que l'on appelle souvent  "flash pop up"

Premiers copains ☺
Le flash "pop up" n'existait pas sur les reflex des années 60. Il existait sur les compacts à partir des années 70 environ mais était intégré à l'appareil à poste fixe et ne sortait pas automatiquement comme un diable de sa boite.

Le flash "Pop Up", ..... c'est ce "machin" qui sort comme un diable de l'appareil lorsqu'on est en mode "auto" (ou "scènes" ou "programme").
C'est cet espèce de canon à lumière qui donne à votre petite amie l'air d'un "lapin albinos pris dans les phares d'une voiture". C'est ce truc qui n'éclaire que sur trois ou quatre mètres devant l'appareil, même TTL ou ADI, c'est ce bidule qui aplati tout, etc……
Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de qualificatifs peu flatteurs dont j' ai affublé cet éclairage depuis que je sais tenir un appareil en main

Plus prosaïquement, je haïssait le flash……., parce que je ne savais pas m'en servir.

Chinonflex TTL, mon matos en 1968
En 1968 j'ai reçu en cadeau mon premier reflex (un Chinonflex TTL) que j'ai utilisé avec un tout petit flash externe Metz. Lorsque celui ci a rendu l'âme, en 1972, j'ai fait l'emplette d'un flash Vivitar 285 HV, "Varipower". Ce fut l'un des premier à intégrer un "computer" capable de couper l'éclair lorsque sa cellule intégrée avait reçu la dose de lumière ad'hoc pour une exposition techniquement correcte. A l'époque c'était un des "nec plus ultra" en matière de flash semi automatique et manuel.
Son mode d'emploi, (21 pages recto verso en petits caractères) m'a donné à réfléchir. Le père d'un copain, photographe de métier, m'a donné quelques conseils, j'ai "bouffé" pour ne pas dire gâché deux rouleaux de Kodachrome II 25 ASA et autant de PLUSX 125 ASA, et suis parti avec tout mon barda "shooter" un peu partout dans Paris et sa banlieue

Flash Vivitar 285 HV Varipower, 1967/1968
Néanmoins je ne fus pas totalement convaincu par l'utilisation de cet accessoire en argentique. On découvrait les réussites ou les ratés trop tard, et, dans mon cas les "ratés" furent assez nombreux! De plus, très frustrant, j'étais incapable de me les expliquer !

Ce n'est qu'en 2009, avec le numérique, que j'ai exhumé ce flash, ce fidèle Vivitar, et que j'ai pu, vraiment, en découvrir tous les avantages et la technique.
Par contre, j'ai toujours d'énormes réticences à utiliser le "Pop up" de mes APN. Son utilisation reste vraiment très restreinte et se limite à .... l'utiliser quand j'ai oublié le 285HV et/ou le HVL F 60M  ou quand les accus du flash sont vides (j'oublie souvent le jeu de rechange sur le chargeur à la maison et le flash: ça "bouffe" de l'accu ou de la pile!)

Pour comprendre mes (multiples) échecs avec les Flashs il m'a fallu  d'abord:
1- Comprendre la lumière et sa propagation, un peu de physique et d'optique élémentaire ne font jamais de mal.
2- Étudier et comprendre le principe de fonctionnement du flash. C'est à dire disséquer et (tenter) de comprendre le mode d'emploi fourni avec l'engin. Rarement explicite et détaillé, il semble être rédigé par des ingénieurs électroniciens ou informaticiens et non par des photographes. Au surplus, il parait traduit du Japonais par un Inuit maîtrisant le Français comme une vache Espagnole.
 3- Assimiler  l'excellent bouquin de Bryan Peterson intitulé "Pratique du Flash en Photographie" malheureusement épuisé aujourd'hui chez l'éditeur (Pearsons France)
4- Commencer à travailler au flash en mode MANUEL avec le Vivitar et avec l'APN en mode MANUEL, comme au bon vieux temps.
5- Faire de nombreux essais dans différentes situations, en intérieur, en extérieur, de jour, de nuit, etc.

CE QUE NOUS ALLONS VOIR ICI:
Flash Sony HVL F60M
En premier, nous ne parlerons pratiquement  que d'utilisation d'un ou plusieurs  flash "Cobra" ou, comme on les appelle aussi,  flash de reportage et très peu de l'utilisation du "pop-up"
Ce qui sera exposé s'applique à tous les flash cobra, de toutes les marques, entièrement automatiques (on peut aussi les utiliser en mode manuel), semi automatiques, manuels, anciens ou modernes.
Nous étudierons l'emploi de ces flash sous deux angles
1- en mode TTL, TTL ADI avec le Sony HVL F60M
2- en mode manuel, avec le Vivitar 285HV
Ensuite, nous verrons comment utiliser au mieux le flash intégré d'un reflex ou flash "pop-up" celui ci ne fonctionnant qu'en TTL sur les Sony Alpha qui en sont équipés
Enfin, nous verrons comment utiliser un flash moderne, ici le Sony HVL F60M au delà de la vitesse maxi de synchronisation X (HSS) et en "prise de vue  stroboscopique"

Le flash étant une source de lumière ponctuelle......... nous allons commencer par nous intéresser à la lumière et à sa propagation.

LA LUMIÈRE:

Sans lumière (naturelle ou artificielle) il n'y aurait pas de photographie.  
Lumière du soir à Colombey les deux Églises - Haute Marne
La lumière naturelle est issue d'une source ponctuelle: le soleil.
Bien que celui ci ait  un diamètre d'environ 109 fois celui de la terre, le fait qu'il se trouve à environ 149,5 Millions de kilomètres de notre planète le transforme en "point lumineux" mobile. La lumière issue du soleil nous parvient en environ 8 minutes et 19 secondes. C'est la "source ponctuelle" par excellence!

La lumière issue du flash est aussi une source "presque ponctuelle" vu la "petitesse" de la fenêtre par laquelle elle jailli, surtout si elle est issue d'un flash "pop up" d'APN

Le flash cobra est un "soleil miniature" plus "confortable" à utiliser que le flash "pop up" et son emploi est simple quand on se donne la peine de l'étudier et le comprendre.
Comme le soleil, il est mobile, et, contrairement au soleil, vous pouvez le placer ou bon vous semble par rapport à l'APN et au sujet. Cerise sur le gâteau vous pouvez en régler la puissance d'éclairage et faire varier, dans une certaine mesure, sa portée et son angle de couverture.

Mais, quelque milliard de fois  moins puissant que le soleil, sa lumière subit une déperdition rapide (comme toute autre source d'éclairage artificielle)

LA LOI DE DÉPERDITION DE LA LUMIÈRE

L'intensité de la lumière se propageant à partir d'une source ponctuelle est inversement proportionnelle au carré de la distance à la source. Cette loi fait qu'un objet "B", de même taille, placé deux fois plus loin de la source de lumière, qu'un objet "A" recevra seulement un quart de l'énergie lumineuse émise pour la même période d'éclairement.

Loi de l'inverse du carré - déperdition de la lumière
Q = (x) / d²
- "Q" est la quantité de lumière reçue par le sujet
- (x) étant un certain nombre de paramètres physiques
- "d" est la distance source sujet
on voit que:
- si "d" double (par exemple passe de 1mètre à 2 mètres)
- Q est divisée par 4, (2² =4)
C'est grâce à cette loi que nous pouvons vivre sur terre et à cause d'elle que nombre de photographes non initiés pensent "pis que pendre" du flash, surtout de leur flash "pop up", et utilisent leur flash en automatique avec parfois quelques déboires
Car, en dehors de cette loi, il existe aussi un problème de "puissance initiale" de l'éclair. La "puissance" du flash est matérialisée par le "Nombre guide" noté "NG"

PUISSANCE DU FLASH ET "NOMBRE GUIDE"

Le nombre guide est une réminiscence de l'époque ou les flashs électroniques n'intégraient pas de calculateur et de circuits de commande permettant de limiter la puissance de l'éclair émis en fonction des paramètres d'exposition fixés sur le boîtier (ISO, diaph, distance de MaP)

Aujourd'hui, avec les automatismes et "l'informatique" embarqués dans les flash et les APN le "Nombre guide" ne sert plus à grand chose, sinon à tromper le consommateur qui compare les flash du marché.
Cette "tromperie" est due à la manière dont il est mesuré et, surtout, annoncé par le constructeur, par contre les automatismes et les "programmes" internes restent "calés" sur la base de la norme.

Cela explique que, quelque fois, vous êtes déçus du résultat alors que vous croyez disposer d'un flash au NG "d'enfer".

Le "Nombre Guide" c'est quoi?
Nombres guides flash Sony HVL F60M
Plus un flash est doté d'un "Nombre Guide" ou "NG" élevé, plus il est puissant, donc plus il éclairera loin et fort.
Ca, c'est la théorie avant que les services marketing du constructeur ne maquillent  ce "NG" à leur sauce pour que ce "NG", donc la puissance de leur flash, paraisse supérieure à celle des flash des concurrents aux yeux des consommateurs non avertis qui comparent les performances de plusieurs flashs avant de s'équiper

Pour exemple le tableau ci contre montre que mon flash Sony HVL F60M a, selon la norme, un NG de 48 (à 100ISO réflecteur mobile en position 50mm pour les capteurs APSC de mes A200 et A77),
Hors, Sony l'annonce dans ses publicités pour NG 60 . Il n'est pas le seul à pratiquer ce genre de tromperie.
On va expliciter cela.


La théorie et la norme
Ce NOMBRE GUIDE (NG) est normalement  donné pour une sensibilité de 100 ISO et pour une focale dite normale (50 mm pour un format 24 × 36 mm) à une ouverture de diaphragme de 1 (f/1) à la puissance maximale du flash

La formule suivante permet de déterminer l'ouverture de diaphragme à utiliser pour obtenir une exposition TECHNIQUEMENT CORRECTE du SUJET photographié. 
NG =(" f/") x (d)       
NG = nombre guide
f/ = ouverture du diaphragme
d = distance flash/sujet en mètres
ce qui, de façon plus pratique, puisque, en général on cherche l'ouverture ou la distance "flash > sujet" à utiliser, se traduit par
"f/" = NG / d    - ou encore -  d = NG / "f/"

Remarque essentielle pour la suite:
Vous noterez qu'il n'est nulle part question, dans cette formule, de vitesse d'obturation. 
C'est un point très important on y reviendra plus tard.

Écran du SB 900 Nikon

 Rassurez vous tout de suite vous n'aurez jamais à faire ce calcul  car tous les flash actuels utilisés en automatique sont muni d'un calculateur incorporé qui reçoit, en "TTL/ADI" quand il est fixé sur le sabot de l'APN les indications de distance, d' ISO, de diaphragme et de focale en provenance de l'APN.
Ces informations peuvent aussi transiter par un "câble de synchronisation" spécifique à la marque, ce qui est une des façons de "déporter" le flash, ou par radio ou encore par codage infrarouge ou par un "pré-éclair" du pop up de l'APN.

Sur les flash plus anciens, tels mon "Vivitar 285HV" le flash est muni d'un disque calculateur sur lequel on reporte les paramètres. Le disque vous indique soit la distance flash sujet, soit le diaphragme, soit les ISO à reporter sur l'APN et vous permet aussi le choix d'un des quatre automatismes disponibles (ce flash fut un des premiers être doté d'un calculateur et d'une cellule photoélectrique, le tout appelé "Varipower" permettant de moduler automatiquement sa puissance)

Sa fabrication est encore poursuivie (tellement il était bon et réputé et adoré des "strobistes")  sous la marque "Cactus" référence "KF36".
Vous le trouverez chez "Gadget Infinity" à Hong Kong (90.15US$ FPI soit 72.40€, compter 3 semaines d'acheminement) ou chez "Miss Numérique en France (92,99€)

La portée efficace de l'éclair
Si l'on regarde de plus près, on constate que les caractéristiques annoncées sur la notice du constructeur du flash "pop up" de mes Sony A77 et A200 sont les suivantes: NG = 12 à 100 ISO ce qui voudrait dire que ce "pop up" porte au maximum, à la focale équivalente en 24x36 de 50mm, à 100ISO et à l'ouverture "f/" maxi de mon zoom 18x70mm soit f/3.5 a:
12/3.5 = 3.43 m  de portée de l'éclair
Avec ça on va loin.(que dire à f/22 = 0,60m de portée ???)

Alors, connaissant cela vous êtes autorisés à vous tordre de rire lorsque vous voyez le quidam moyen armé  de son compact (ou même de son reflex avec un gros télé et un gros Cobra) perché  tout en haut des gradins du Stade de France photographier Ribery driblant Messi  au flash!

Sony HVL F 60M en TTL ADI, APN à ISO 400 f/8.0
Exposition correcte de 1.0m a 6.0 m


Un flash Cobra est plus puissant qu'un "pop up", les meilleurs et les plus puissants ont un NG normalisé de 40 à 50 à 100ISO, ce qui , si l'on prend les mêmes paramètres que précédemment, donne au mieux:
50/3.5 = 14,30m
Alors, pour Ribery au Stade de France du haut des gradins, il ne faut quand même pas y penser, même pas dans vos rêves !




Un exemple de "NG marketing" trompeur!
Nombres guide du flash Canon 600EX II
Le site de Canon affiche pour le Speedlite 600EX, un NG de 60 à 100 ISO mais focalisé sur 200mm (619.90€ en promo chez Miss Numérique le 28 mai 2012 sinon c'est 749€ plein pot!)
Soit une "portée marketing" avec un objectif  200mm f/3.5 de:
60/3.5 = 17.14m

Si l'on télécharge le manuel technique, en page 239, on trouve le tableau de progressivité des NG et le NG Normalisé qui est de 42, à 50mm, pour 100 ISO
Nombres guides du Vivitar 285 HV de 1968 en 24x36☺
Bon, si je compare avec mon vieux Vivitar 285HV (à 72,40€ ) son manuel technique affiche 37 dans les mêmes conditions...... d'ou:
- portée du Vivitar 285HV (Cactus KF36) à f/3.5: 37/3.5 = 10.60m
- portée du 600EX à f/3.5: 42/3.5 = 12m
Un p'tit 1,40m en plus, ça fait cher le cm!

Bon, d'accord, le 600EX est super si vous avez un APN Canon avec tous ses automatismes Pour ce prix là, même pas la pelouse du Stade de France du haut des gradins, une fois de plus! ☺

Quant à mon Sony HVL F 60M son NG est donné par Sony pour 60 à 100 ISO et 105mm mais il tombe à 42 (en Full Frame) ou à 48 (en APSC) pour 100 ISO et 50mm
Bizarre, c'est le même que celui du 600EX dans les mêmes conditions et il est quasi identique à celui du Nikon SB 900 qui est de 43 dans les mêmes conditions.
Ce 5 décembre 2014, chez "digit photo" le HVL F60M est affiché à  419€, le SB 910  à 384€ et le 600EX à 532€,  cherchez l'astuce.

Allez on continue dans la pratique car l'utilisation du flash ne remet pas en cause le "triangle photographique"

LE TRIO INFERNAL DE LA PHOTOGRAPHIE

Il est toujours là, bien présent, même avec un flash.
  • - Vitesse d'obturation
  • - Ouverture
  • - Sensibilité
avec quelques particularités spécifiques au flash , marges de manœuvre, et possibilités "créatives", au moins pour les deux premiers

La vitesse d'obturation, de la pose "B" à la vitesse de "synchro X", elle a  une action supplémentaire très particulière lorsqu'on travaille au flash, par rapport à sa fonction habituelle en "lumière ambiante", on verra cela plus loin!.
Hors utilisation du flash, elle va régir la façon dont sera rendu le mouvement: Figé, Filé ou Bougé, avec des possibilités supplémentaires dans le rendu lorsqu'on utilise un flash.
L'ouverture, elle, régit la profondeur de champ. On verra plus loin sa spécificité lorsqu'on utilise un flash.
La sensibilité ISO, comme en lumière ambiante reste la valeur d'ajustement permettant de compenser les réglages obligés des deux autres paramètres.
Avec le flash elle permet d'augmenter "artificiellement la portée du flash", bien évidemment, et comme toujours, au détriment du niveau de bruit sur le cliché!

En effet, le nombre guide standard varie avec la sensibilité ISO selon la formule :  
Nouveau NG = Ancien NG x [racine²(ISO / 100iso)]
Ainsi mon HVL F60M dont le NG à 100ISO 50mm à pleine puissance est de 48 devient à 1600ISO:
NG= 48x[racine²(1600/100)] = 48x4= 192

Un vrai projecteur de DCA qui porte à 68 m si j'ouvre à f/2.8. Wow!
On peut peut être commencer a envisager la pelouse, à condition de ne pas être en haut des gradins, mais pour les "cages" faut pas rêver non plus........

D'ABORD: "TUER" UN MYTHE: LA SYNCHRO "X", C'EST QUOI????

photographié au1/250s
De nombreux "photographes" pensent, à tort, que la vitesse dite de "Synchro X" est la seule et unique utilisable lorsqu'on travaille au flash: C'EST FAUX !!

La vitesse de "synchro X" est la vitesse MAXIMALE à laquelle on peut travailler pour que le capteur soit intégralement exposé lors du déclenchement de l'éclair du flash.
Toute vitesse d'obturation, égale ou inférieure à la vitesse de "Synchro X" est utilisable, y compris la "pose B"

Cela s'explique par la brièveté de l'éclair du flash, et le temps de transit de chacun des deux "rideaux" de l'obturateur. Le capteur n'est jamais intégralement découvert au delà de cette fameuse vitesse de "synchro X". Sur mon Alpha 200, elle est de 1/160s sur mon A77 elle est de 1/250s
A pleine puissance, l' éclair dure aux alentours de 1/1000s, à 1/16 de la puissance mon vieux Vivitar 285HV affiche une durée d'éclair de 1/30.000s et un SB900 Nikon réglé à 1/128 de la puissance produit un éclair de 1/40.000s.
La même photographiée au 1/1000s
Dans tous les cas, et jusqu'à une vitesse égale à la synchro X le capteur, entièrement découvert, recevra la lumière de l'éclair, réfléchie par le sujet pendant au maximum 1/1000s. Cela explique aussi pourquoi le flash "fige et fixe un instantané du mouvement en cours".
Au delà de la vitesse maxi de synchro, le deuxième rideau commence son mouvement avant que le premier rideau ait totalement terminé le sien, ce qui explique que le cliché comporte une "bande noire". En effet c'est alors une "fente mobile" qui balaye le capteur pour l'exposer totalement. (voir ci contre une photo au flash shootée à une vitesse supérieure à la vitesse maxi de "synchro X")

Donc n'hésitez jamais à utiliser votre flash à une vitesse d'obturation inférieure à la Synchro X, et même en utilisant la pose B

Vous pourrez ainsi réaliser des effets que , même dans vos rêves, vous n'osez espérer

LA VITESSE D'OBTURATION AU FLASH: ELLE FAIT QUOI ??

Entre la "pose B" et la vitesse maxi de synchro X,
LA VITESSE D'OBTURATION CONTRÔLE ET RÈGLE EXCLUSIVEMENT LE "POIDS", L'INFLUENCE, DE LA LUMIÈRE AMBIANTE DANS LE CLICHE

Principe de la synchronisation du flash
En effet, si l'on revient à la formule vue plus haut:
f/ = NG / d   
on s'aperçoit que la vitesse d'obturation n'intervient en aucun cas dans la détermination d'une exposition techniquement correcte pour le flash.
Alors?
Examinons le diagramme de synchronisation ci contre:
Ligne 1: nos obturateurs focaux sont constitués de deux rideaux (métalliques ou en matériaux composite).
Dès qu'on presse le déclencheur un des rideaux s'ouvre, découvrant le capteur. A la fin du temps de pose le deuxième rideau se met en mouvement pour recouvrir le capteur. Pendant tout ce temps le capteur est exposé à toute lumière qui vient le frapper, lumière ambiante et éclair du flash réfléchi par le sujet photographié.

On bénéficie donc de deux sources lumineuse qui vont constituer une exposition composite. (ligne 1 et lignes 2 ou 3 selon que l'on a paramétré le déclenchement du flash sur le 1er ou le 2ème rideau)
L'éclair de flash durant au maximum 1/1000s il est évident que son impact sur le capteur est totalement dissocié de l'action de la lumière ambiante sur le même capteur, qui, elle, perdure pendant tout le temps de l'exposition du capteur. CQFD!

Et le rendu du mouvement????
Ce n'est pas parce qu'on utilise un flash que la vitesse d'obturation perd son influence sur le rendu du mouvement (figé, filé ou bougé).
En effet, le capteur enregistre la lumière réfléchie par le sujet, mais aussi par tout ce qui se trouve "dans le cadre".
A la vitesse maxi de "synchro X" (1/160s, 1/250s) la vitesse, à elle seule, devrait figer tous les mouvements relativement lents dans le cadre.
Par contre, à des vitesses d'obturation comprises entre la pose B et 1/15s, 1/30s, si votre sujet principal, celui sur lequel vous avez déterminé le réglage du flash (et même d'autres sujets secondaires en mouvements présents dans le cadre) est en mouvement vous obtiendrez un DOUBLE EFFET
-1- le sujet principal sera "figé" par l'éclair du flash, à sa position dans le cadre, au moment ou l'éclair sera déclenché
- 2- le sujet principal laissera une trace de son déplacement, plus ou moins longue et plus ou moins visible, dans le sens de son déplacement (déplacement latéral linéaire d'un coureur à pied, par exemple):
  • devant lui si vous avez synchronisé le déclenchement de l'éclair sur le premier rideau, ce qui est souvent déroutant. (ligne 2)
  • derrière lui si vous avez synchronisé sur le deuxième rideau, ce qui est beaucoup plus logique. (ligne 3)
Pourquoi?
On en revient au diagramme de synchronisation ci dessus:
- sur le premier rideau l'éclair (1/1000s à pleine puissance) part dès que le capteur est intégralement exposé, donc fige le sujet à sa position initiale, mais, pendant le temps restant avant la fermeture du deuxième rideau, la lumière ambiante réfléchie par le sujet et son environnement continue à impressionner le capteur.
- sur le deuxième rideau la lumière ambiante réfléchie par le sujet et son environnement impressionne le capteur pendant tout le temps de pose et c'est juste avant la fermeture du deuxième rideau que l'éclair part et fige le sujet à sa position finale

LE DIAPHRAGME, AU FLASH: IL FAIT QUOI ??

En dehors de sa fonction définie dans le "trio infernal" qui est de maîtriser la profondeur de champ
LE DIAPHRAGME CONTRÔLE ET RÈGLE EXCLUSIVEMENT LE "POIDS", L'INFLUENCE, DE LA LUMIÈRE ÉMISE PAR LE FLASH ET RÉFLÉCHIE PAR LE SUJET PRINCIPAL, DANS LE CLICHE

Et ce, en fonction de la formule vue plus haut, pour mémoire
f/ = NG / d,  d'ou  d=NG/"f/"
Plus le diaphragme sera   ouvert:
- plus la profondeur de champ sera courte (comme d'habitude)
- plus le flash devra être positionné loin du sujet ou, plus la puissance du flash devra être réduite à distance équivalente

QU'EST CE QUE UN "IL", UN "EV" OU UN "STOP"?

On est amené à utiliser souvent ces acronymes lorsqu'on parle technique photographique et vous allez en entendre parler dans la suite. Il est donc important de savoir de quoi on parle
L' "IL" est l'acronyme de "indice de lumination", traduit en Anglais par "EV" (Exposure Value) et vulgarisé par l'expression qu'emploient presque tous les photographes: "stop"

Si je vous dis :
"sous expose d'un IL" (ou d'un EV ou d'un "stop") .....................
Cela veut dire que vous devez effectuer l'une OU l'autre des manipulations suivantes:
  • - fermer le diaphragme de une valeur standard ( par exemple de f/8 à f/11)
  • - monter de une vitesse standard (par exemple de 1/125s à 1/250s)
  • - baisser les ISO de une valeur standard ( par exemple de ISO 200 à ISO 100)
  • - doubler la distance du flash au sujet (déplacer le flash sans déplacer l'appareil)
  • - baisser la puissance du flash de moitié (par exemple de 1/1 à 1/2 ou de 1/2 à 1/4)
A vous de choisir la manip à faire en fonction de la profondeur de champ que vous souhaitez, la façon dont vous voulez rendre le mouvement, etc.

D'une manière plus technique:
L'indice de lumination est une mesure de l'exposition lumineuse sur une échelle logarithmique.
En photographie, l'indice de lumination est relié aux trois paramètres d'exposition, la sensibilité, l'ouverture, le temps de pose.
Un changement de valeur dans ce triplet correspond à un changement de lumination.

UTILISATION DU FLASH EN "TTL"

C'est le mode dans lequel la plupart d'entre nous, amateurs débutants ou plus confirmés utilisons en général le flash cobra, qui plus est presque systématiquement monté sur la griffe porte accessoire de notre APN
Quant au flash "pop up" il n'y a pas de question à se poser il ne peut être ni désolidarisé du boîtier, ni orienté, ni réfléchi, ni diffusé et fonctionne sur quasiment tous les APN dans ce mode.

Position du flash par rapport au sujet et au boîtier

Sony Alpha 200 et son "pop-up" sorti
FLASH INTÉGRÉ A L'APPAREIL PHOTO

Il est toujours orienté dans l'axe optique et très près de celui ci
Le "pop up" du reflex ou du bridge ou le flash intégré (sur certains compacts) n'offrent aucune alternative possible.
Ils sont positionné en usine à quelques centimètres au dessus ou/et à gauche de l'axe optique et "tirent" exclusivement dans cette direction sans possibilité d'orienter leurs éclairs dans une autre direction ni de les réfléchir sur un mur ou un plafond.
Tout justes certains accessoire permettent de "diffuser" leur éclairage ou quelques photographes les "diffusent" en interposant sur leur vitre un mouchoir blanc type kleenex. Vu leur faible NG (aux alentours de 12) cet artifice diminue leur puissance d'environ 1IL donc leur portée .
Si le flash  à un NG de 12 et est utilisé à f/2.8 sa portée est de 4.30m. Avec le kleenex elle tombe à 3m au mieux.

Constitution d'un circuit électronique de flash
Ici celui d'un compact argentique jetable
Avantages
- On dispose d'une source en permanence sur soi sans avoir besoin de s'encombrer d'une sacoche supplémentaire et de "bidouiller" pour monter un flash sur l'APN
- Au surplus, si on shoote en mode " auto " ou "P" le flash va jaillir du boîtier et s'activer si les conditions de lumière sont déterminées comme insuffisantes par l'informatique embarquée dans le boîtier
- Enfin tout l'investissement financier à été réalisé lors de l'achat du boîtier

Krystelle, à gauche, est victime du phénomène "yeux rouges"
Inconvénients:
- Portée très faible 4 m maxi dans le meilleur des cas avec des ISO normaux 100 ou 200 garants d'un faible bruit.
A 200 ISO le NG devient 17  [(12 x racine(200/100)]
- Éclairage peu flatteur, aplatissant et contrasté (votre petite amie aura l'air d'un lapin pris dans les phares d'une voiture)
- "Yeux rouges" assurés si le sujet est face au flash
- Impossibilité de "modeler" et d'adoucir la lumière
- Fenêtre du flash très petite produisant un éclairage extrêmement directif

FLASH COBRA MONTE SUR LA GRIFFE DE L'APPAREIL PHOTO

1- Flash cobra monté sur la griffe de l'APN, tête fixe ou dirigée vers l'avant
Sony A77 +Flash  HVL F60M
Le flash cobra monté comme ci contre :
- est beaucoup plus puissant que le pop up. Mon flash Sony HVL F60M à un NG normalisé de 48 soit 4 fois plus que le "pop up" de mon A77 (NG12)
- émet sa lumière à travers une fenêtre environ 15 fois plus grande que celle du "pop up". (23cm² contre 1,54cm²) produisant ainsi moins d'effet "œil rouge" et un faisceau beaucoup plus large
- sa tête peut être orientée et pivotée dans de multiples directions
- il couvre les focales allant de 18 à 105mm (voire plus dans certaines marques)
- il dispose de multiples fonctions ( TTL, ADI, Manuel, Esclave, contrôleur, Stroboscopique )
- sa puissance est réglable (de 1/1 à 1/256 )
- décalée d'environ 20cm au dessus de l'axe optique sa tête produit moins d'effet "œil rouge" si elle est braquée directement vers le sujet.


Flash cobra sur griffe sans diffuseur



Cependant, monté ainsi, tête dirigée vers le sujet, il éclaire, comme le "pop up" avec un effet "projecteur de DCA" et produit une lumière très contrastée qui ne met pas vraiment en valeur votre modèle





Sony A77 + Flash HVL F60M + Diffuseur de la marque


On peut corriger un peu cet inconvénient en l'équipant d'un petit diffuseur. Cet accessoire est un petit dôme en plastique blanc translucide qui va diffuser l'éclair et l'adoucir. En général fourni avec le flash et d'autres accessoires (Stand, gélatine ambre, sacoche, etc.), ce diffuseur fait perdre environ 1 IL.
Le flash utilisé en TTL ou TTL ADI (distance prise en compte)  cet accessoire, ne pose, en général aucun problème. Le flash se débrouille tout seul car il reconnaît automatiquement le diffuseur si celui utilisé est celui fourni de série et se règle en conséquence



2- Flash cobra monté sur la griffe de l'APN: Fill In, remplissage, contre jour
Je suppose que vous avez déjà photographié une personne en contre-jour.
Sans flash il y a deux possibilités:
1- Mesurer sur le ciel en mesure spot ou encore si vous ne maîtrisez pas la mesure spot mesurer en "matriciel" en cadrant votre sujet
Résultat: le paysage est bien exposé mais la personne est rendue par une silhouette noire ou, au mieux, son visage est "dans l'ombre", sous exposé.
L'effet "silhouette" peut être très joli et très graphique mais si le but que vous poursuivez est d'obtenir un beau rendu du visage en même temps qu'un beau rendu du paysage...... c'est raté
Un sujet sous exposé, grisouille au sein d'un paysage magnifiquement rendu n'est pas, non plus, ce que l'on attend d'un portrait ou d'une photo de groupe
2- Mesurer en mesure spot sur le visage
Résultat: Le visage de la personne est superbement exposé, souvent avec un effet "auréole" dans les cheveux mais le paysage est totalement "grillé" (blanc sans détails)

Le flash, de préférence le cobra, vous permettra d'exposer correctement,  à la fois, le personnage et le paysage (si vous êtes assez près le "pop up" peut vous dépanner.)
Cette technique s'appelle le FILL-IN ou FLASH DE REMPLISSAGE

Je dois dire que c'est une des utilisations les plus fréquente de mes flash. Je l'utilise aussi bien en manuel avec mon Vivitar 285 qu'avec mon F60M en TTL

La technique :
Elle consiste
- à faire votre mesure d'exposition en mode matriciel ou en mesure spot en visant le ciel si celui ci est bien bleu mais pas trop saturé, (sa luminance correspond alors à un gris neutre à 18%) ainsi le paysage sera exposé correctement
- à appliquer une correction sur le flash de -1IL (voire plus), si vous l'utilisez en TTL
- ou, si vous utilisez un flash manuel,  à le régler pour une exposition correcte du paysage puis à régler sa puissance à 1/2, voire moins (souvent les flash permettent le réglage par cran de +/- 0.5IL)
- cadrez, composez et déclenchez

Guyrene, Thibault et leur fille Victoire - Shooting grossesse
Dans la photo ci dessus mes modèles étaient dos au soleil (voir les ombres) et leurs visages présentaient des ombres disgracieuses sur le cliché d'essais. J'ai donc monté le HVL F60M sur la griffe du A 77. Sachant que j'allais l'utiliser en "Fill‑In" je lui ai appliqué une correction de -1L à l'aide de ses commandes . Par défaut il est réglé en TTL donc, monté sur la griffe de l'APN il reçoit les indications de focale utilisée (il règle tout seul son zoom en conséquence), l'indication du diaphragme, de la vitesse et de la sensibilité ISO utilisés lorsque j'appuie à moitié sur le déclencheur pour faire la mise au point. Il ne lui reste plus qu'a appliquer à sa puissance la correction que je lui ai imposé.

La correction de -1IL se justifie par le fait que je ne veux que déboucher un peu les ombres et non pas rajouter sur mes sujets une lumière équivalente à celle qui les baigne. Sans cette correction j'aurai "aplati" mes modèles et, peut être, généré des ombres non souhaitées (par exemple la tête de Victoire sur la robe de sa maman)

3- Flash cobra monté sur la griffe de l'APN, tête réorientée
La tête des flash modernes et performants peut s'orienter dans différentes directions.
Ce n'est pas une figure de style ni un gadget mais cette faculté permet d'obtenir des rendus de lumière très fins et d'adapter la position du flash à la tenue en main de l'APN

Orientation de la tete pour le mode "portrait"

Si je tiens mon APN pour réaliser une photo en format vertical il se peut que, à certaines focales, la couverture du faisceau de mon flash laisse des zones d'ombre sur le cliché, donc il est utile de pouvoir le basculer comme sur la photo ci contre.
Ici, en plus la tête est réorientée horizontalement pour que l'éclair puisse toucher le modèle par sa lisière et se réfléchir en partie sur le plafond

Une des orientation possibles pour une reflection au plafond









Dans la photo ci contre, la tête est orientée à 45° vers le haut pour que l'éclair se réfléchisse au plafond et que la lumière soit réfléchie et diffusée par le plafond.
On obtient ainsi un éclairage plus doux, plus diffus avec moins d'ombres marquées







La réorientation de la tête du flash permet d'obtenir des photos plus douces et bien exposées
La tête de flash orientée vers le plafond produit cet éclairage doux
 Ainsi, dans la photo ci dessus de mon fils Pierrick jouant avec sa fille Emma, la tête du flash était inclinée à 45° de façon à profiter d'une réflexion et d'une diffusion sur le plafond et les murs blancs de la pièce, produisant ainsi une lumière enveloppante et douce, non contrastée convenant très bien à cette photo
Il faut dire que leur salon est une véritable "boite à lumière" avec deux grandes fenêtres et un plancher clair.

Attention toutefois:
Vérifiez bien que le plafond ou le mur sur lequel l'éclair va rebondir soit blanc ou gris neutre, sinon la lumière réfléchie va se teinter dans la couleur du plafond ou du mur.... et votre sujet "itou".
Si la surface réfléchissante est gris neutre aucune teinte ne viendra modifier l'éclair. Il sera seulement en partie absorbé. L'éclairage réfléchi sera plus faible que prévu: le gris neutre ne renvoyant que 18% de la lumière qu'il reçoit.
Seul un grand miroir renvoie à peu près 100% de la lumière reçue. Le noir, lui, n'en réfléchi que 9%, quant au blanc il réfléchi 36% de la lumière reçue

Données d'exposition: A77 + Sony DT 16x50 f/2.8 @ f/4.5, 24mm (32mm en 24x36); 1/60s, ISO 200, Mode d'exposition "A", mesure matricielle, AF "Single", HVL F60M en mode TTL ADI, réfléchi plafond + réflecteur "maison", correction flash -0.3IL

4- Flash cobra monté sur la griffe de l'APN: + réflecteur
Mini réflecteur intégré
Des yeux pleins d'éclat

Tous les flash cobra modernes comportent une "carte réflecteur" que l'on peut extraire de la tête.
Cet accessoire n'est pas un gadget et il vous servira de nombreuses fois, notamment pour des portraits en intérieur . Pour bien s'en servir il faut déjà maîtriser la technique de l'éclair réfléchi au plafond.

Le réflecteur intégré, une fois extrait de son logement, permet de renvoyer directement vers le sujet une petite partie de la lumière émise par le flash. La lumière sort du flash en "cône" et le réflecteur capte une partie de la lumière qui aurait été perdue sur l'arrière du flash et la renvoie frontalement sur le sujet.
C'est ce réflecteur qui donne de l'éclat dans les yeux du modèle tout en débouchant un peu plus les ombres. L'œil est très réfléchissant, la cornée est humidifiée par les canaux lacrymaux et c'est ce film lacrymal qui réfléchit le réflecteur du flash

Mini réflecteur intégré + réflecteur maison
Dans certaines circonstances vous aurez besoin d'un réflecteur plus grand tout en ne pouvant vous permettre de transporter un carton plume blanc de 50x75 et de mobiliser un assistant pour le tenir et l'orienter.
La solution consiste à "bidouiller" un réflecteur tel que ci-contre . Il est très simple à réaliser. Il est constitué d'une feuille  de bristol 21x15cm (1/2 A4) découpée en forme de "T" dont le jambage mesure quelques centimètres (la largeur de la tête du flash) et la barre environ 15 centimètres de haut sur autant de large
Un élastique passé autour de la tête du flash maintient la jambe du "T" contre le flash et laisse dépasser le réflecteur sur environ 15x13 cm. Vous pouvez voir plus grand si nécessaire mais vous serez limités par la raison, la technique, la rigidité et l'encombrement.

J'ai toujours un élastique monté sur la tête de mes flash

Un de mes réflecteurs "maison"


Important
Si vous utilisez ce type de "réflecteur maison" n'oubliez pas de sortir de son logement la petite carte  réflecteur intégrée: beaucoup de flash TTL sont informés de la sortie de cette carte et savent ainsi qu'un réflecteur est utilisé.





La majorité des photos d'appareil et de flash figurant sur cette page ont été prises avec ce type de "réflecteur maison", la tête du flash à la verticale l'éclair principal étant réfléchi sur le plafond blanc et le complément de lumière directe fourni par ce "réflecteur maison"

Stéphanie et Emma
C'est cette configuration qui a produit ce joli portrait, ci dessus, de ma nièce Stéphanie tenant ma petite fille Emma dans ses bras.

Données d'exposition:  A77 + DT16x50 f/2.8 SSM @40mm, f/4.5, 1/60s, mesure spot sur la bouille d'Emma,  priorité ouverture (A), ISO 100, flash Sony HVL F60M, correction flash -0.7IL, tête flash verticale, réflecteur maison

5- Flash cobra monté sur la griffe de l'APN:
"Tir à longue distance" ou dans de grandes pièces avec foule

Tir à longue distance: sport en salle + téléobjectif
Recadrée dans Lightroom, la gymnaste est mieux "isolée"

On rencontre souvent cette situation de "tir à longue distance" lors de compétitions en salle.
Pour la photo ci dessus j'étais bloqué derrière les barrières qui délimitaient la zone sur laquelle se déroulait la compétition, à plus de 10 mètres de la gymnaste. L'éclairage ambiant était correct pour l'œil humain mais insuffisant pour le capteur, j'ai du monter à ISO 400, ce qui donnait une exposition pour la lumière ambiante de 1/60s à f/7.1 en mesure matricielle. Donc risque évident de flou de bougé.

Non recadrée, noyée dans le décor
J'ai du utiliser mon zoom 75x300 réglé à 90mm (soit 135mm en équivalent 24x36) et le flash HVL F60M en TTL monté sur la griffe de l'appareil, la tête en position normale et focalisé à son maximum (105mm)
Le cliché obtenu ne met pas assez en valeur la gymnaste, la focale utilisée n'étant pas assez "longue" elle est un peu noyée dans le décor
J'ai donc du recadrer un peu dans Lightroom pour lui donner plus de prégnance dans la photo



Données d'exposition: A77 + Sony 75x300 SAM  f/4.5-5.6 @ f/7.1, à 90mm (135mm en 24x36); 1/60s, ISO 400, Mode d'exposition "A", mesure matricielle, AF "Single", HVL F60M en mode TTL ADI,  correction flash -0.3IL

Tir à longue distance: sport en salle + focale standard
Évolution au sol recadrée
Un flash moderne monté sur la griffe de l'appareil et commuté en TTL dispose d'une tête "zoom" qui lui permet d'adapter automatiquement sa focalisation à la focale de l'objectif utilisé. Les information de focale et de distance de mise au point lui sont transmises par les contacts de la griffe et de son sabot.

Cela présente quand même un inconvénient
On a vu plus haut à propos du nombre guide que plus la focalisation de la tête est courte plus le NG est faible. Ainsi mon F60M à un NG de 31 à 24mm et de 60 à 105mm. Si je ferme  mon diaphragme à f/8 sa portée est de 3.80m à 24mm et de 7.50m à 105mm à ISO 100
Vous n'avez pas toujours à disposition un objectif 75x300 mm et vous êtes souvent obligé de shooter avec votre zoom trans-standard   type 16x50mm.

Évolution au sol, telle quelle
Ce fut mon cas dans la photo ci contre prise avec les paramètres suivants: objectif 16x50 f/2.8 @ 50mm, f/8, ISO 640, mode "A", mesure matricielle, 1/80s, flash HVL F60M
J'aurai pu ouvrir à f/2.8 mais la profondeur de champ n'aurait pas été suffisante pour palier à d'éventuelles imprécisions de l'autofocus et, de plus, f/8.0 est une des trois ouvertures de "meilleur piqué" de l'objectif. Le 1/80s ne risquait pas de provoquer de flou de mouvement, l'éclair du flash figeant le mouvement (a puissance 1/1 il dure environ 1/1000s)

Que faire alors pour avoir un plan moyen en étant placé derrière des barrières à 12 m de la gymnaste qui évolue sur le praticable
1- monter (raisonnablement) en ISO (ici ISO 640) en effet la montée en ISO augmente artificiellement la portée du flash
2- focaliser manuellement la tête du flash à sa focale maxi, ici 105 mm
Démonstration:
1- si je focalise mon F60M à 105mm il a un NG de 60 d'ou une portée de 7.5 mètres
2- si, en plus, je monte en ISO ce NG de 60 à 105mm passe, à ISO 640, à:
[60 x (racine²(640/100)] = 151.8
d’où une portée maxi de 19 mètres
Le programme TTL se charge de réguler toute cette lumière pour obtenir une exposition correcte de la gymnaste en fonction de la distance de mise au point qui, bien entendu, est faite sur la gymnaste soit environ 12 mètres ici.
Il reste encore un petit détail à régler:
Shootée au 50mm la gymnaste est perdue dans le décor, les juges au premier plan (4 mètres) sont surexposés, ce qui est logique vu la puissance apparente du flash, et distraient le regard en l'attirant, tout ça n'est pas très bon.
Recadrage et gommage des têtes des juges
Un passage dans Lightroom (ou tout autre logiciel) va régler le problème pour obtenir une photo intéressante, sinon artistique, de cette gymnaste
Pour obtenir le cliché final il a fallu: gommer les tête des juges dont les sommets apparaissaient encore dans le cadre après recadrage (tampon dans Lightroom)  et utiliser l'outil pièce de Photoshop pour faire disparaître l'amortisseur blanc du tremplin qui apparaissait sous le menton de la gymnaste (ça c'est du pinaillage).

Données d'exposition: A77 + Sony 16x50mm f/2.8 SSM @ f/8.0, à 50mm (75mm en 24x36); 1/80s, ISO 640, Mode d'exposition "A", mesure matricielle, AF "Single", HVL F60M en mode TTL ADI,  correction flash -0.3IL 

6- Flash cobra monté sur la griffe de l'APN: Salle de réunion focale courte
Photographe officiel d'un des deux clubs de gymnastique d'Avignon on m'a demandé de couvrir l'assemblée générale annuelle du club. Les photos devaient pouvoir être transmises à la presse locale.
L'AG se déroulait le 20 novembre 2014 à partir de 19h30 dans une salle mise à disposition par la Mairie.
Assemblée générale annuelle du Club de gym "ANT Avignon"
 La façade derrière les dirigeants assis à la table était intégralement vitrée ..... mais, à cette heure, en hiver, il faisait nuit donc les rideaux de fer sont restés fermés. Je ne pouvais compter que sur l'éclairage ambiant et mon fidèle flash HVL F60M en TTL/ADI.

Chez Sony le sigle "ADI" (Advance Distance Integration) veut dire en bon Français, "intégration avancée de la distance" de mise au point. C'est un paramètre supplémentaire transmis par le boîtier au flash que les calculateurs du flash vont utiliser pour améliorer le réglage de la puissance de l'éclair émis.

Les premiers tests effectués avec la tête en position normale (tirant vers l'assistance), ne donnaient pas un éclairage satisfaisant, même en défocalisant le flash à 24 mm. Le résultat était hyper contrasté, la table et le premier rang ressemblaient à des "lapins pris dans le phares d'une voiture", le fond de salle était sombre.

J'ai donc utilisé mon "réflecteur maison", vu plus haut, en dirigeant la tête du flash vers le plafond blanc et en laissant le zoom du flash sur auto.
J'ai ainsi obtenu un éclairage réfléchi, diffusé plus large, mieux réparti et un surcroît de lumière dans l'axe optique produit par le réflecteur de grande taille.

Cliquez sur la vignette pour agrandir, réglages dans Lightroom
Quelques petits réglages sont quand même nécessaires au post traitement pour peaufiner l'équilibrage:
- Application d'un filtre dégradé neutre, exposition +0.7IL  pour éclaircir graduellement de haut en bas en diagonale le fond appliqué dans le sens de la flèche (voir ci contre)
- Ajustement dans les réglages de base (voir ci contre)

Données d'exposition: A77 avec 16x50 f/2.8 @ 16mm, ISO 200, 1/100s, f/3.5, mode expo manuel, mesure matricielle, HVL F60M en TTL ADI réfléchi au plafond + réflecteur maison.

7- Flash cobra monté sur la griffe de l'APN: Photos de soirée
Lors du mariage de mon fils j'ai été amené à prendre pas mal de photos au flash après le départ de la photographe officielle vers les deux heures du matin.
La salle, qui sert habituellement aux spectacles de cabaret, comportait une scène qui, pour les mariages se transforme en piste de danse.
Soirée de mariage - La scène sert de piste de danse
Le challenge pour ce type de photo, lorsqu'on utilise un flash consiste à ne pas "tuer" l'éclairage d'ambiance, ni l'éclairage de scène, sinon vous obtenez des premier plans surexposés et des arrières plans sous exposés.
Placé au fond de la scène, si je n'avais pas pris en compte ces élément la salle de restaurant à droite aurait été rendue en noir ainsi que l'estrade du DJ.

J'ai donc réglé mon exposition pour la lumière ambiante sans m'occuper du flash. Le posemètre m'a annoncé pour une exposition techniquement correcte de l'ambiance: 1/60s à f/2.8 en montant  à 3200ISO. La photo test sans flash rendait les danseurs trop flous sur cette danse endiablée.
J'ai alors mis le flash, monté sur la griffe du A77, en TTL ADI en marche et corrigé sa puissance de -1,7 IL pour ne pas "tuer" totalement l'éclairage de scène.
J'ai obtenu cette photo ou l'ambiance de scène reste présente et dans laquelle l'exposition de la salle de restaurant est correcte. La balance des blancs en "auto" (AWB) a donné cette couleur chaude à la salle de restaurant et aux convives qui restent bien présents sur le cliché

Pourquoi cela a t'il marché? Pourquoi l'éclairage ambiant de la salle est il bien rendu?
Parce que j'ai appliqué la règle que nous avons vu plus haut:
"Au flash la vitesse d'obturation contrôle exclusivement le poids et la prise en compte de la lumière ambiante dans le cliché"
Quant au "mouvement" des danseurs il est figé par la brièveté de l'éclair (ici environ 1/2500s avec la correction de -1.7IL)

Données d'exposition: A77 + Sony 16x50 f/2.8 SSM @ f/2.8, à 16mm (24mm en 24x36); 1/60s, ISO 3200, Mode d'exposition "A", mesure matricielle, AF "Single", HVL F60M en mode TTL ADI,  correction flash -1.7IL, développement du RAW dans DxO 9.5 option "prime"

8- Flash cobra monté sur la griffe de l'APN: 
Tuer la lumière ambiante et fonction HSS "Hight Speed Synchro"
(synchronisation à haute vitesse)
Orchidée
Ma femme avait reçu cette superbe orchidée et l'avait disposée sur la table de notre salle à manger. Je voulu la photographier en très gros plan avec le Tamron 90mm macro. Mon premier essai de cadrage en lumière ambiante me faisait approcher la fleur à environ 50 à 60cm
En utilisant la lumière du jour entrant par la baie vitrée, compte tenu de la profondeur de champ nécessaire à 90mm avec un objectif macro je du fermer à f/22. J'avais donc deux problèmes:
1- à f/22 je devais shooter à une vitesse inférieure au 1/30s sauf à monter en ISO vers les 3200 et à introduire du bruit dans l'image et à risquer le flou de bougé (je n'avais pas envie de sortir le trépied)
2- à f/22, à cette sensibilité j'avais un arrière plan gênant qui apparaissait entre les fleurs. Même si on le distinguait peu il distrayait le regard en l'accrochant.

Je décidais donc de monter le HVL F60M sur la griffe du A77.
On se rappelle que, au flash, la bonne exposition pour le sujet s'obtient à l'aide du NG qui ne comporte comme variables que la "distance flash sujet" et le "diaphragme"
L'écran de contrôle du flash en TTL ADI m'indiquait que je pouvais shooter entre 1m et 3m de la fleur (il se débrouille pour adapter sa puissance dans cette fourchette en fonction de la distance de mise au point qui lui est transmise par la liaison avec l'APN) ce qui résolvait en partie seulement mon problème N°1 puisque le flash m'obligeai à shooter à 1 mètre au minimum sous peine de surexposition et moi je voulais shooter à environ 50cm!
La solution vint de la fonction HSS.
Lorsque celle ci est activée on peut dépasser la vitesse de synchro maximale au flash qui est de 1/250s sur mon A77 sans avoir un cliché partiellement noir (voir plus haut)
Fonctionnement du flash en synchro "X" et en "HSS"
Le schéma ci contre explique le fonctionnement.
En haut: Lors de l'emploi d'un flash à une vitesse inférieure à la synchro X le flash envoie UN éclair dès que la capteur est découvert entièrement: le deuxième rideau commençant à se refermer  après que le premier rideau ait découvert le capteur en totalité, donc aucun problème.
Si l'on dépasse cette vitesse le second rideau entame sa course avant que le premier ait fini la sienne: c'est donc une fenêtre mobile qui balaye le capteur, de plus en plus étroite au fur et à mesure que vous augmentez la vitesse d'obturation.
En bas: La solution consiste à faire fonctionner le flash comme un stroboscope ultra rapide pendant tout le temps de pose. Ainsi dès que vous appuyez sur le déclencheur le flash émet une salve d'éclairs ultra rapides (à très haute fréquence) qui s'interrompt dès que le capteur est entièrement recouvert à la fin du temps de pose.
Mais il y a un gros revers à la médaille!
Attention: Le flash, pour réaliser cette prouesse est bridé, au mieux, à 1/8 de sa puissance max. De ce fait mon HVL F60 voit son NG standard réduit de 48 à 13.8 d'après la notice
Cependant, dans ces condition son écran de contrôle m'indique que je peux shooter en TTL ADI à une distance flash > sujet inférieure à 1m  et 1 mètre maxi.

Cela me convient tout à fait car:
- en montant la vitesse à 1/400s je sous expose la lumière ambiante de plus de 3IL, donc j'élimine totalement son influence dans le cliché et transforme le décor en un joli noir
- je ne risque pas le flou de bougé. CQFD !

Données d'exposition: A77 + Tamron SP AF 90mm macro f/2.8 @ f/22, (135mm en 24x36); 1/400s, ISO 200, Mode Manuel, mesure matricielle, AF "manuel", HVL F60M en mode HSS  
 
FLASH COBRA DÉPORTÉ

Il peut être réglé en TTL, TTL ADI ou MANUEL (pour cette dernière option avec plus ou moins de facilité). L'intérêt de l'utilisation en manuel est que vous maîtrisez totalement les paramètres d'exposition. L'inconvénient est que cela demande une certaine expérience, donc de nombreux essais avec le flash que vous employez habituellement. Ce que vous maîtrisez sur votre flash , vous ne le maîtriserez peut être pas aussi bien avec le flash d'une autre marque prêté par un ami.

L'intérêt, pour ne pas dire l'intérêt premier, d'un flash cobra réside en ce qu'il peut être "déporté" de la griffe de l'appareil photo.

Dans cette configuration il peut être:
- équipé d'un diffuseur plus ou moins large ("boites à lumière", "parapluies")
- commandé soit par un cordon de synchronisation TTL, soit par radio à l'aide d'un kit de "triggers" transmettant ou non les informations TTL , soit par le flash "pop up" de l'appareil photo
- réfléchi sur un plafond ou un mur ou sur un réflecteur mobile tenu par un assistant (il en existe de pliables dans le commerce en ligne mais le plus simple est une paire de "cartons plume" 50x75 un blanc et un noir; on collera une feuille d'alu sur une face du blanc et une feuille de papier cadeau "doré" sur une face du noir, on dispose ainsi que quatre "modeleurs" différents)

Kit d'éclairage Phottix - En vente en ligne chez "Miss Numérique
En combinant toutes les possibilités, diffuseur, réflecteurs, distance flash > sujet, orientation de la tête on obtient des éclairages presque équivalents à ceux d'un studio photo........ à l'échelle de l'amateur peu fortuné

Il existe dans le commerce en ligne des kits comprenant deux pieds d'éclairage, deux rotules de montage pour flash et deux parapluies diffuseur pour moins de 100€. (chez Miss numérique ci contre par exemple)
Ce type d'accessoire vous facilite bien la vie pour le positionnement des éclairages.

Déporter le ou les flash réglés en manuel ou en TTL vous permet de donner libre cours à votre créativité et d'obtenir des clichés superbes.
Il existe même un logiciel en ligne, qui plus est gratuit, qui vous permet de vous familiariser avec cette technique:
Virtual Lighting Studio - A recommander chaudement - gratuit
Logiciel a utiliser en ligne
"Virtual Lighting Studio" vous permet de pouvoir simuler vos plans d'éclairages sur des personnages synthétisés.
L'application peut gérer 6 sources différentes avec 4 têtes possibles (flash cobra, ring flash, snoot ou boîte à lumière). Il est possible de régler la puissance de -6 à +4 IL, d'ajouter des gélatines et de contrôler les directions d'éclairage.
L’application est très simple à utiliser. Présenté en français, le menu est explicite. Vous disposez de différents boutons qui vous permettent de choisir le type de modèle (masculin, féminin), la disposition de votre coin studio et le type de lumière ambiante. Ensuite, il ne vous reste qu’à choisir le nombre de sources, le type d’accessoire (boîte à lumière, cône, etc.) et la puissance et l’orientation de chacune des sources.
Le résultat apparaît sur la vue simulée, et il faut reconnaître que pour une simple simulation c’est assez bluffant.
Bien évidemment, cela reste une simulation informatique, et cet outil ne saurait remplacer un essai dans les conditions réelles de prise de vue.
Ce logiciel est utilisable ICI

Essayez le, vous verrez c'est bluffant

1- Un seul flash cobra déporté: bouquet de fleurs
En 2012 nos enfants, installés qui à Lyon, qui à Chaumont, ne pouvaient être à la maison pour la fête des mères. Ils ont envoyé à mon épouse un beau bouquet par Interflora.
Sachant que leur venue se produirait bien après que leur bouquet soit fané nous avons décidé de leur en envoyer une photo par mail.
Avec le Vivitar 285 HVdéporté et réfléchi
Le premier essais a été fait à la "va vite" avec le "'pop up" du A200 en TTL ADI. Tout est aplati, une ombre est projetée sur les rideaux en arrière plan, le vase est "farci" de reflets de l'éclair, en gros si j'avais éclairé avec un projecteur de DCA cela n'aurait pas été pire.
Rappelez vous de cette "bouse" dès qu'il vous  prend l'idée de faire jaillir le "pop up" de votre appareil.
Même si j'avais appliqué une correction au flash (ce qui était faisable) je n'aurait fait que diminuer l'exposition globale sans toucher aux défauts de cette photo.

Premier essais:
Shooté au "pop up" de l'A200 en TTL ADI
Vous trouverez ci contre la "bouse" obtenue. Je ne pouvais, décemment pas leur envoyer ça.
J'ai donc sorti les "triggers" Cactus V4 (radiocommande de flash) et le Vivitar 285 HV. J'ai demandé à mon épouse de me servir de PECAV (Pied d’Éclairage Commandé à la Voix) et de tenir le flash à la distance et selon l"inclinaison et la direction que je souhaitais. Le Vivitar 285HV n'étant pas reconnu par le A200 le calcul de l'exposition et le réglage de l'exposition sur le boîtier se fait en mode manuel
Le flash, tenu par mon épouse, à 1m du sol, dirigé vers le plafond, très légèrement incliné vers l'avant,  est positionné à ma gauche, environ 2m derrière moi, focalisé sur la position "grand angle" pour bénéficier au mieux de la diffusion et de la réflexion de l'éclair sur le plafond blanc.
J'ai "greffé" sur le flash une carte en bristol blanc, dirigée vers le bouquet, qui réfléchi directement vers celui ci une petite partie de l'éclair.
La distance flash sujet, compte tenu du parcours de la lumière: "flash > plafond > sujet" est de environ 6 mètres.
ATTENTION: Eh oui!, la distance flash > sujet à prendre en compte pour calculer l'exposition est le parcours total de la lumière
Le diaph annoncé par le disque calculateur est de environ f/8, néanmoins je décide d'utiliser f/7.1 pour compenser un peu la perte de lumière due à l’absorption et à la diffusion par le plafond.
Par la même occasion je décide de descendre la vitesse d'obturation à 1/80s pour obtenir une plus grande prise en compte de l'éclairage ambiant (+1IL par rapport à la vitesse de synchro X maxi de l'A200: 1/160s)

Le résultat n'a rien à voir avec l'utilisation du "pop up". Laissez donc dormir en paix le "pop up" de votre appareil.

Données d'exposition: A200 + zoom DT 18x70 f/3.5-5.6 @ 26mm (39mm en 24x36), ISO 200, F/7.1, 1/80s, mesure matricielle, Exposition manuelle, Flash Vivitar 285HV réfléchi + carte réflecteur

2- Un seul flash cobra déporté: packshot d'objets anciens
Le "packshot" c'est la photo de produits destinée à la publicité ou à la mise en vente d'un objet sur un site de vente en ligne. Si vous souhaitez vendre votre montre gousset sur "le bon coin" vous avez intérêt à réaliser un beau "packshot" de cette montre chez vous pour que l'internaute puisse apprécier l'état et la qualité de votre objet.
Plus votre photo sera belle et "pro", plus elle déclenchera le désir d'acheter chez l'internaute
Oubliez tout de suite que votre APN est équipé d'un flash "pop up" pour les raisons vues précédemment
Vous ne disposez sûrement pas d'une tente lumineuse comme les professionnels en utilisent, il va donc falloir vous débrouiller avec les moyens du bord , à savoir: votre APN, votre flash Cobra (oubliez le pop-up) et quelques accessoires et, surtout, déportez votre flash cobra
Set de fumeur femme et briquet homme Lancel
Après le décès de mes parents, j'ai récupéré pas mal de jolies choses qu'ils possédaient et une amie de Maman m'a demandé des photos de certains objets qu'elle admirait, voila pourquoi j'ai pris cette photo et quelques autres.

Ici un "set fumeur" pour femme "Lancel" et un vieux briquet homme, sans doute du même faiseur. Le tout date des années 30 à fin 40 et le fond est un carré soie "Hermès"

Une installation improvisée
J'ai installé mon studio dans le salon attenant à mon bureau. Une table Ikéa, recouverte par le carré, le pied d'éclairage, le flash et le A77 monté sur pied et équipé du Tamron 90mm f/2.8 macro

Le HVL F60M a été déporté sur le pied d'éclairage Phottix et commandé par le "pop up" du A77. Ce qui m'a permis de régler correctement l'éclairage des objets sans avoir besoin d'assistant  (voir le "make of" ci contre)
Pour obtenir une lumière douce et sans ombres disgracieuses j'ai orienté la tête vers le plafond blanc tout en sortant la carte réflecteur intégrée. On remarque que la tête du flash peut s'orienter vers l'arrière du flash. En réalité je n'avais, tout bonnement, pas modifié la position de la rotule du pied après un essais précédent et j'ai utilisé cette propriété du flash par feignantise.

Un essais non satisfaisant m'a fait appliquer une correction de puissance sur le flash de -0.7IL. 

Données d'exposition: A77 + Tamron SP AF 90mm macro f/2.8 @ f/8.0 (135 mm en 24x36), 1/60s, ISO 200, correction flash -0.7IL, mode de mesure spot sur la pochette à cigarettes, AF manuel.

3- Un seul flash cobra déporté + mini reflecteur "maison":
Proxy ou Macro photo
Je trouve le mécanisme de cette montre à gousset, héritée de mon père, particulièrement joli et j'ai voulu en faire une photo de très près.

Proxy photographie - Flash - Sony HVL F60M - TTL ADI
La macrophotographie ou la proxyphotographie  nécessite absolument beaucoup de lumère. Pas n'importe quelle lumière mais une belle lumière mettant en valeur les textures et les détails du sujet.
Une autre raison de ce besoin de lumière intense est que les objectifs macro ou les bonnettes réduisent considérablement la distance minimale de mise au point et la profondeur de champ utile.
Ainsi, mon Tamron 90mm macro employé à f/2.8 avec une mise au point à 50cm donne une profondeur de champ de 2 centimètres
Il est donc impératif de pouvoir fermer le diaphragme pour avoir une PdC correcte et éviter le flou non souhaité. Pour cette photo j'opérais à f/32
Il est aussi impératif, si l'on n'emploie pas de trépied, de pouvoir utiliser une vitesse assez rapide pour éviter le flou de bougé. Ce qui était le cas ici.
Dans ce cas la vitesse d'obturation doit au moins être supérieure ou égale a:
1/ (focale x coefficient multiplicateur du capteur)
Le A77 est doté d'un capteur APSC de coefficient multiplicateur 1.5, donc la vitesse de sécurité anti flou de bougé est égale à: 1/(90 x 1.5) = 1/135s.
Celle ci n'étant pas standard on prend la vitesse standard immédiatement supérieure par sécurité donc: 1/250s
J'aurais pu aussi monter en ISO au risque d'introduire du bruit dans le cliché mais j'ai choisi de rester à la sensibilité d'origine du capteur.

Dans ces conditions ISO100, f/32, 1/250s, le recours au flash est impératif
J'ai donc placé le HVL F60M en TTL ADI monté sur un pied d'éclairage et recouvert de son capot diffuseur à environ 45° en haut à droite du cliché à une distance de environ 2 mètres.
J'ai disposé, sur la table, en haut à gauche de la montre, un "mini réflecteur maison" constitué d'une feuille de bristol blanc A4 légèrement pliée en deux dans sa plus grande dimension pour qu'elle tienne "debout" seule.
Disposée à environ 40cm de la montre elle a renvoyé un peu de la lumière du flash sur le mécanisme et atténué un peu plus les ombres tout en provoquant quelques reflets qui "modèlent" le cliché

Données d'exposition: A77 + Tamron SP AF 90mm macro f/2.8 @ f/32 (135mm en 24x36), 1/250s, ISO 100, mesure spot, Mode d'exposition manuel, AF manuel, Flash HVL F60M TTL ADI, pas de correction flash.

4- Un seul flash cobra déporté: transparence 1
Une excellent bouteille de rhum

Le fait de monter une cuisine en kit Ikéa pendant que la maison est en travaux présente l'avantage certain de disposer de caissons dont le plateau supérieur est en attente de livraison du plan de travail de la cuisine.
On dispose donc d'une "boite à lumière" dont l'intérieur est entièrement blanc et que l'on peut recouvrir d'un panneau de plexiglas blanc translucide
"Make of" Ikéa
Le "make of" ci contre s'applique ici (sans le flash sur pied) et sur le sujet suivant avec les deux flash
Le but était de mettre en valeur une bouteille de rhum Clément que ma fille nous avait ramenée d'un voyage  à Saint Martin . J'ai pensé à un effet de transparence à travers ce liquide ambré.

J'ai donc placé le HVL F60M au centre du plancher du caisson Ikéa. Préalablement j'avais réglé manuellement la tête zoom sur 24mm pour que la lumière parte dans un rayon très large et mis en place le "diffuseur grand angle" pour accentuer encore la diffusion de l'éclair.
Le flash était commandé en sans fil en TTL ADI par l'éclair du "pop up" du A77
Les halogènes intégrés dans le plafond étaient allumés, ce qui n'était pas un problème car la pose en éclairage ambiant était de 1/60s à f/4.0 en mesure spot sur l'étiquette de la bouteille.
Hors je voulais quand même une légère prise en compte de cet éclairage réchauffant. J'ai donc shooté à 1/250s, sous exposant ainsi de 2IL la lumière ambiante. Pour tuer complètement la lumière ambiante il aurait fallu sous exposer les indications du posemètre d'au moins 3IL en augmentant la vitesse d'obturation et pas le diaphragme soit 1/500s au moins. Hors, le A77 bloque la vitesse à la vitesse de synchro max soit 1/250s.
Néanmoins, en passant le flash en mode HSS (Hight Speed Synchro) il m'aurait été facile de tuer complètement la lumière ambiante ......... mais j'en voulais quand même un peu
La photo n'a subi que de menus ajustements dans le panneau "réglages de base" de Lightroom destinés à la rendre plus flatteuse et un redressement de 2° environ
J'aime bien cette photo!

Données d'exposition: A77 + Tamron SP AF 90mm macro f/2.8 @ f/4.0 (135mm en 24x36), 1/250s, ISO 640, mesure spot sur l'étiquette, Mode d'exposition manuel, AF manuel, pas de correction flash.

5- Deux flashs cobra déportés: transparence 2

Pour la déco de la cuisine de mon fils
Mon fils, Pierrick, m'avait demandé de lui faire trois photos dans les tons de rouge pour décorer sa nouvelle cuisine. Il avait choisi des fruits et des légumes, que je devais lui tirer en 21x29.7 cm et les encadrer dans un cadre rouge.
Une gageure qui m'a permis d'essayer mon flash Sony HVL-F60M, combiné à mon vieux et fidèle Vivitar 285 HV
Les contraintes, c'est moi qui me les suis imposées
- Fond neutre et clair
- Transparence (ou plutôt "translucidité") du fond. En effet les essais effectués sur des assiettes ne correspondaient pas à ce que je souhaitais
- Prise de vues en intérieur
- Cadrage serré pour concentrer l'attention sur les fruits et les légumes

On réemploie le même montage
J'ai réutilisé le "make of" vu ci dessus avec les deux flash
Le flash Vivitar 285 HV commandé par un trigger cactus V4 a été posé au fond du caisson, en mode manuel, réglé en "grand angle" et bridé à 1/16 de sa puissance . Ce flash "tire" vers le plexiglas placé au dessus. Les "sujets" on été disposés à même le plexi. Ainsi tout ce qui n'était pas "le sujet" était blanc quasi pur
Le HVL-F60M est monté sur un petit pied photo au dessus des sujets, incliné à environ 45° et réglé en esclave du pop-up de l'A77, je n'ai donc pas vraiment à m'occuper de lui il se débrouille tout seul
Je ne crains pas (trop) la surexposition car la fonction du 285HV est simplement de rendre le fond "blanc" et d'éclairer un poil le dessous des sujets si nécessaire

Par contre, la ou les problèmes surgissent c'est à cause du flash Sony. ou plutôt à cause de l'utilisation simultanée de deux flash de marque et d'âge différents.
Mais il y a toujours une solution
Le nouveau sabot de flash Sony HVL-F60M, soit disant ISO, ne l'est pas vraiment.............. pour preuve impossibilité de le déclencher avec le récepteur du trigger Cactus v4 (ni avec un reflex argentique Chinonflex, ni avec un Voigtländer Vitoret  DR)
Le contact central est décalé donc hors norme ISO 518, encore un truc arrangé façon Sony pour rendre les clients prisonniers de la marque (bon, les autres en font autant)
La solution trouvée est assez "déjantée"
Le 285 HV est commandé par le trigger "Cactus V4". Son émetteur est monté sur la griffe du A77 et le diaph retenu sur le A77 est imposé par le flash Vivitar
Le HVL-F60M est positionné en flash esclave commandé TTL ADI par le flash pop-up du A77 en "maître". Heureusement le "pop up" peut s'extraire du boîtier malgré la présence de l'émetteur du cactus V4 grâce à la hauteur de l'adaptateur de griffe "Minolta > "ISO 518" fixé sur la griffe du A77.  Cet adaptateur, qu'on appelle souvent "Hot Shoe", rajoute environ 2.5cm de degré de liberté au dessus de la griffe du A77
La prise de vue ayant été faite avec l'éclairage ambiant (spots halogènes en plafond sinon on y voit rien pour la MaP dans le viseur ou sur le LCD du A77). J'ai poussé la vitesse d'obturation à 1/250s pour "tuer" cet éclairage en le sous exposant "à mort" de -4 IL  (le posemètre du A77 préconisait 1/15s). Le 1/250s est la vitesse de synchro X  maxi du A77

Dans Lightroom juste un recadrage et de menus ajustements dans le panneau "réglages de base"

Données d'exposition: A77 + Tamron SP AF 90mm macro f/2.8 @ f/14 (135mm en 24x36), 1/250s, ISO 200, mesure matricielle, Mode d'exposition manuel, AF manuel, pas de correction flash.

6- Un seul flash indirect déporté et réfléchi: portrait
Ma fille Krystelle s'est portée volontaire pour cette séance portrait qui m'a permis de démontrer à un ami la nécessité d'utiliser un flash cobra, de le déporter et de le réfléchir lorsqu'on souhaite obtenir un éclairage doux , sans ombres marquées ni sur le visage du modèle ni sur le fond, en gros obtenir un joli "modelé".

Krystelle
 Shootée avec le "pop up" du A200 Krystelle aurait eu le visage blafard et des yeux rouges de "lapin albinos pris dans les phares d'une voiture", une ombre franche et très marquée aurait été projetée sur le mur qui servait de fond

Parlons un peu de ce phénomène "yeux rouges":
Ce phénomène s'explique par le fait que lors de la prise de vue, face à la forte lumière du flash et dans un lieu mal éclairé (la pupille de l'œil se dilatant dans le noir pour capter la lumière), l'iris n'a pas le temps de réduire la taille de la pupille. Il en résulte que le flash (plus particulièrement lorsqu'il est positionné près de l'axe de l'objectif) éclaire le fond de l'œil. La rétine étant transparente, elle laisse entrevoir la choroïde qui est richement vascularisée et dont la couleur est rouge. C'est la choroïde ainsi éclairée qui renvoie cette couleur peu gratifiante.
L'effet s'observe aussi chez les animaux, la couleur n'étant alors pas nécessairement le rouge et est dû au "Tapetum lucidum", un "tapis" réfléchissant sur la choroïde des yeux de ces animaux

Shootée avec le Vivitar 285HV monté sur la griffe du A200 il est probable que le phénomène yeux rouges aurait été moins fort car la fenêtre du flash à une surface beaucoup plus grande et est décalée d'environ 15cm de l'axe optique, mais l'éclairage de face directif aurait aplati le visage et supprimé tout modelé et provoqué une ombre marqué sur le mur

Détail du flash sur le trigger et son réflecteur
Cliquez sur la vignette pour agrandir
Le "making of" est assez simple:
- Le modèle est positionné dos à un fond: ici un mur dont la texture et la couleur s'accorde, si possible, avec le teint de la peau et la vêture du modèle
- L'APN est équipé de l'émetteur du "trigger Cactus V4" monté sur la griffe de flash.
- Le flash reçoit le récepteur de la radiocommande sur son sabot (le flash 285HV n'est pas déclenchable en "wireless" par le flash "pop up" de l'APN)
- Le flash et son récepteur sont montés, ici sur un pied photo léger, sinon sur un pied d'éclairage . (vous pouvez aussi utiliser un PECAV, voir plus haut)
- Un réflecteur, ici une fiche en bristol blanc, est monté sur la tête du flash maintenu par un élastique (le 285HV ne contient pas de mini réflecteur rétractable). Par ailleurs j'ai glissé dans la fente "ad hoc" du flash sont "diffuseur grand angle pour mieux répartir la lumière et réfléchir une partie de l'onde arrière plus importante vers le modèle


Le pied d'éclairage et le flash sont disposés à environ 3 mètres de Krystelle à environ 45° sur sa droite. La tête du flash orienté directement vers le plafond blanc de la pièce est positionnée à la hauteur du visage de Krystelle
Plan d'éclairage (Virtual Lighting Studio)
On peut régler l'éclairage en déplaçant le pied ou en modifiant l'inclinaison de la tête ou encore en jouant sur le diaphragme ou le niveau de puissance du flash, ici il fonctionnait à pleine puissance.
Bien évidement, le 285HV n'étant pas reconnu par les APN modernes, tout se fait ici en mode manuel

Un petit conseil:
Ce portrait me donne l'occasion de rappeler une règle absolue en matière de portrait :
La mise au point doit être faite sur l'œil du modèle le plus proche de l'appareil photo.........
Sauf si vous pouvez justifier sa transgression, ce qui est aussi rare que gagner le gros lot au loto

Données d'exposition: A200 + Sony DT 18x70 f/3.5-5.6 @ f/6.3, focale 50mm (75mm en 24x36),1/160s, ISO 200, mesure matricielle, Mode d'exposition manuel, AF "S" mode local, Map sur l'œil gauche de Krystelle, pas de correction flash.

7 - Un seul flash direct déporté: reflet et transparence
Le verre et le cristal, surtout dépolis, se prêtent à des effets intéressants en utilisant judicieusement le flash déporté. Par exemple, en le positionnant correctement le flash ne tue pas les reflets mais les crée lorsqu'il éclaire un sujet translucide posé sur une matière également translucide

Le sujet est une sculpture de la collection "Oiseaux" des cristallerie Lalique dont j'ai hérité au décès de mes parents.
Oiseau - Cristalleries "Lalique"
J'ai ressorti mon panneau de plexiglas translucide blanc mais, au lieu d'utiliser sa translucidité pour éclairer l'oiseau par dessous, je l'ai posé sur une table blanche pour me constituer un fond neutre mais réfléchissant. Le plexiglas n'étant pas un miroir, j’obtiendrai ainsi un reflet plus sombre que l'oiseau. Le plexiglas, de par sa translucidité, son épaisseur (4mm) et sa teinte blanche absorbe une partie de la lumière. Cette lumière absorbée va être réfléchie par la face inférieure, en contact avec la surface blanche opaque mais brillante (table Ikéa laquée) qui la renvoie à travers la matière vers la face supérieure. Ce qui contribue a la création de ce "reflet sombre" capté par l'appareil.
Plan d'éclairage pour l'oiseau
Virtual Studio Lughting
J'ai positionné l'appareil équipé du Tamron SP AF 90mm macro sur pied suivant un angle d'environ 30° à 40° par rapport à la plaque de plexi et orienté mon sujet.
Le flash HVL F60M est monté sur pied à environ 45° plongeants par rapport à l'oiseau environ 1.50m en arrière (un peu à gauche du sujet, presque dans l'axe optique (plein contre jour) .

Ainsi la lumière du flash traverse l'oiseau et est réfléchie à l'intérieur de sa matière jusqu à ce qu'elle trouve un point de sortie.
- soit à travers le corps de l'oiseau vers l'extérieur ce qui provoque ce modelé qui semble émaner du corps de l'oiseau
- soit au travers de la semelle du pied de l'oiseau rigoureusement plane et non dépolie et s'incruste dans la masse du plexiglas contribuant également au "reflet sombre"

Données d'exposition: A77 + Tamron SP AF 90mm macro f/2.8 (135mm en 24x36) @ f/10, 1/640s, ISO 50, mesure spot sur le corps de l'oiseau, Mode d'exposition manuel, AF "S" mode local, Map sur l'œil de l'oiseau, pas de correction flash.

UTILISATION CRÉATIVES,  VOIRE DĖJANTĖES DU FLASH

Radiocommande de flashs "cactus V4"
Un émetteur et 2 récepteurs pour deux flashs, environ 70€ le tout
Ce genre d'utilisation nécessite toujours le déport du flash par rapport au boîtier, donc une possibilité de le commander à distance (radio, pop up, câble de synchro TTL ou autre), voire de se servir du bouton de test de l'engin comme on le verra plus loin .
Le "must" du confort consiste à radiocommander le déclenchement du flash en TTL avec un trigger TTL "Phottix Odin" .

Si vos moyens ne vous y autorisent pas les triggers "Cactus V4 ou V5" sont très peu chers ( 40€ pour le V4 et 80€ pour le V5) mais ne transmettent pas les informations TTL, il vous faut donc basculer le flash en manuel, ce qui, avec certains flash n'est pas toujours commode
Personnellement j'utilise les Cactus V4

1- Flash déporté, radiocommandé: billes de couleur
 En ce mois de février 2012 le thème du concours sur le forum Alpha DxD était "la magie des couleurs……"
Un verre, des billes achetées pour "trois francs six sous" chez un soldeur,  mon Vivitar 285HV, une radiocommande de flash "Cactus V4", un carton vide de sachets de café, un rouleau de papier noir, un carton plume noir de 60x80cm et……un peu de patience, de temps, et un poil d'imagination.

Des billes ....... tout simplement
L'idée était de tout "mettre dans le noir" sauf l'éclair de flash qui devait passer au travers du verre empli de billes et de la bille isolée, de façon à faire ressortir seulement les transparences et les couleurs des billes. 
La prise de vue s'est donc effectuée dans le noir complet ce qui implique une mise au point en manuel à la lumière ambiante, puis l'extinction des feux avant la prise de vue.
Il fallait aussi placer le verre et la bille orpheline sur les lignes de force déterminées avec la règle des tiers (à peu près ) tout en préservant un éclairage homogène, directif et sélectif venant par le dessous des deux sujets, et en maîtrisant les réflexions parasites provenant du plafond blanc du bureau servant de studio improvisé……
Dans ces conditions, le flash ne pouvait être commandé autrement que par radio, enfermé qu'il était dans le carton vide de pochettes de café, coiffé du papier en rouleau noir; d’où télécommande radio Cactus V4.
Tout a donc été réglé en manuel, flash et APN.  Plus généralement, et quelque soit le flash et l'APN utilisés il fallait travailler en manuel vu la configuration physique du "studio"

Le secret de la photo
Le carton de café a donc été percé au cutter de deux trous circulaires:
- le plus grand d'environ 5cm, est d' un diamètre un peu inférieur à celui de la base du verre  pour lui garantir une bonne assise et faire en sorte qu'il ne s'enfonce pas dans le carton
- le plus petit, d'un peu plus de 1,5 centimètre de diamètre, pour "fixer la bille" avec un léger enfoncement dans le carton destiné à capter le maximum de l'éclair du flash. Les billes ont un diamètre de 2.5cm.

En position "grand angle", équipé de son diffuseur pour étaler l'éclair au maximum, et réglé au quart de sa puissance en manuel le flash a été positionné comme sur la vignette ci contre (sous le carton, à cheval entre les deux trous)

Le papier noir servant de fond et recouvrant le carton de café a été découpé de la même façon, avant de positionner le verre et la bille sur les ouvertures.
Le réflecteur en carton plume noir (4.99€ chez Cultura) est maintenu par le poids de deux boites de CD sur l'étagère supérieure fixée au mur du bureau. Il est indispensable pour empêcher les retours de lumière qui pourraient être réfléchis par le plafond blanc

Make of pour les billes



L'APN, quant à lui est monté sur pied. Le plan du capteur à environ 60cm du verre, La MAP est faite en manuel sur les inclusions vertes de la bille centrale dans le verre
La vitesse de synchro X maxi de l'alpha 200 est de 1/160s, c'est celle réglée sur l'APN, le sujet étant immobile j'aurai aussi bien pu régler sur n'importe quelle vitesse inférieure.
Cependant, la lentille frontale du flash se trouvant à environ 5 cm sous le "cul" du verre je me retrouvais avec un éclair extrêmement puissant malgré le ¼ de puissance, les différents essais pratiqués (environ une soixantaine) ont abouti à ce 1/160 à F/16 sur 200 ISO




Données d'exposition: A200 + Sony DT 18x70 f/3.5- 5.6 @ 40mm (60mm en 24x36), f/16, 1/160s, ISO 200, mesure matricielle (on s'en moque), Mode d'exposition manuel, AF Manuel, Flash Vivitar 285HV  @ puissance 1/4, diffusé grand angle.

2- Flash déporté, commande manuelle: l'univers dans une bille bleue
Ce soir là j'avais un peu de temps pour délirer et une idée farfelue m'est venue: ..............
Poser une bille bleue sur la lentille de Fresnel de mon flash et voir ce que ça donne.
Un peu fou,...non?

Tout l'univers dans une bille
 Le résultat, une maquette de l'univers en bleu dans une bille avec plein de petites étoiles toutes brillantes qui scintillent dans ce "calot" à " trois francs six sous".

make of pour la bille bleue
La prise de vue a été effectuée dans le noir absolu
Mon flash Vivitar 285 HV réglé au ¼ de sa puissance, réflecteur en position  grand angle fut "coiffé" d'un morceau de papier de fond Noir en double épaisseur dans lequel j'ai découpé en plein centre un trou carré d'environ ½ cm de coté.
Un élastique à "chouchou" de gymnaste a servi à fixer cette coiffe sur le flash et j'ai déposé la bille sur le trou.
Le "carton plume" noir 60x80 cm  a été employé comme fond.
L'APN est réglé en manuel, en pose "Bulb" et équipé d'une bonnette 10X qui me permet de faire la MAP jusqu'à 10cm avec le 18x70 à 18mm (27mm eq 24x36).

Le cadrage a été fait en lumière ambiante en positionnant la bille sur le tiers inférieur droit du cliché pour laisser un maximum de noir sur le reste de la photo
Pour le déclenchement du flash j'ai simplement utilisé le bouton de test du flash "au touché" en passant la main derrière le carton plume noir après avoir déclenché l'APN en pose "B" à l'aide du déclencheur filaire en maintenant la pression jusqu'après le départ de l'éclair ( je n'avais pas envie d'installer la télécommande de flash radio Cactus V4, un peu feignant le photographe )
La MAP a été faite en manuel en éclairage ambiant sur la bille..

Les essais: f/14 retenu
 Comme il était impossible de réaliser une "mesure" d'exposition et que le flash Vivitar à computer n'est ni reconnu ni paramétrable par l'APN, trois essais à f/ 11 (à droite) puis f/ 14 (au centre) et f/ 22 (à gauche) ont été réalisés, le meilleur est celui ci shooté à f/14

Au surplus, cet assemblage confirme de façon visuelle la règle selon laquelle:
Au flash seul le diaphragme règle le poids de l'éclair du flash dans l'exposition, CQFD

Données d'exposition: A200 + Sony DT 18x70 f/3.5- 5.6 @ 18mm (27mm en 24x36), f/14, Pose "B" 2 secondes, ISO 100, mesure matricielle (on s'en moque), Mode d'exposition manuel, AF Manuelle, Flash Vivitar 285HV puissance 1/4, diffusé grand angle, Bonnette 10X sur l'objectif

3- Flash "pop up" monté "Olé, Olé" : Qashqai illuminé

Je souhaitais réaliser quelques photos un peu "déjantées" des endroits touristiques de ma région prises depuis mon "Qashqai +2".

Les premiers essais réalisés sans flash laissaient l'intérieur du véhicule très sombre, façon entrée de caverne.
J'ai monté sur l'objectif un filtre polarisant de façon à éliminer tous reflets sur le toit en verre et les glaces
Montage du pied
Ce véhicule a un plancher de coffre bien plat et assez spacieux pour y monter un trépied. Les places de deuxième rangée sont rabattables par tiers. En repliant la place centrale, le troisième pied du trépied vient se caler sur l'arrière du siège central rabattu; Impeccable!
Juste ce qu'il faut pour monter le pied "Slik" en position basse de façon très stable et pouvoir le conserver en place en roulant avec l'APN "à poste"

Le problème c'est que, même dans cette position basse, l'APN monté sur la tête trois axes touche presque le toit. Comme l'Alpha 200 n'a pas de "Live View" le cadrage est impossible œil au viseur (lequel est quasi collé au plafond) donc "cadrage au jugé"

Sans flash et sans post traitement
Pour le réglage du filtre polarisant, il a été fait avec le boîtier tenu à main levée, ce qui fait qu'il est assez imprécis et que des reflets résiduels restent sur le verre du toit panoramique. Dommage! On fera mieux une autre fois
Le flash "pop up" a été utilisé avec une correction de +2IL pour éclaircir l'intérieur du véhicule. et contrebattre le fort éclairage extérieur

Une autre photo, prise sans l'appoint du flash, dans lieux différent (les bords de Rhône en Avignon sur l'Ile de la Barthelasse)  montre l'effet "caverne" obtenu sur l'intérieur du véhicule (avant correction dans Lightroom)

Données d'exposition: A200 + Tamron 11x18mm f/4.5-5.6 @ 11mm (16mm en 24x36), f/8.0, 1/160s, ISO 400, mesure matricielle, Mode d'exposition "A", AF "S", correction flash +2IL, filtre polarisant.

4- Flash déporté manuel : Chute de fraises

Chute de fraise

Le thème du concours du forum Alpha DxD pour le mois de janvier 2012 était "En mouvement", vaste programme .........
J'ai pensé à lâcher des bonbons en forme de fraise dans un verre d'eau et à tenter de figer l'éclaboussure au moment ou la fraise entre dans l'eau..... pourquoi pas ??

Deuxième largage
Il existe plusieurs moyens de suggérer le mouvement. Soit on le met en valeur par un "flou de mouvement", un "filé", soit on le décompose à l'aide d'un éclairage "stroboscopique",   soit on le fige à l'aide d'une vitesse d'obturation rapide ou très rapide, soit, quelque soit la vitesse d'obturation utilisée, on le fige à l'aide d'un "éclair de flash". C'est cette technique que j'ai utilisé ici.

Par contre, pas facile de déclencher au bon moment pour saisir le "splash" sans un déclencheur automatique à cellule photoélectrique ou infrarouge, que je ne possède pas (cher ...). Il faut donc beaucoup de persévérance, de pugnacité et d'essais pour saisir le bon "splash" au bon moment.
Au minimum, le déclencheur filaire à distance est impératif
Sur 40 essais......... seuls ces deux clichés sont acceptables

L'APN est sur trépied, muni d'un déclencheur filaire à distance et le flash, positionné sur "mini-pied" à 120° sur la droite, est commandé par une télécommande radio cactus V4.
Le Flash, mon bon vieux Vivitar 285 HV à computer, positionné à 60 cm du verre,  est réglé à 1/16eme de sa puissance pour obtenir un éclair de faible puissance (il est très près du sujet) et donc l'éclair est de très courte durée (environ 1/20.000eme de seconde)
Bien évidemment les réglages de MAP (sur le bord du verre à droite) et d'exposition se font en Manuel.
Ce type de flash n'étant pas reconnu par l'APN on commence par des essais d'exposition sans "lâcher de fraise" pour trouver le bon "diaph", la vitesse étant réglée à 1/160s. Quand tout es OK…….
On lâche le "bonbon fraise" au dessus du verre rempli d'eau et on essaie de déclencher au moment ou la fraise touche l'eau…….( "Very hard work !": une quarantaine d'essais pour obtenir huit clichés valables, dont deux retenus, présentés ici )

La deuxième a fini huitième au concours du forum, à y refléchir jaurai du proposer la première.

Données d'exposition: A200 + Sony DT 18x70 f/3.5-5.6 @ 50mm (175mm en 24x36), f/14, 1/160s, ISO 100, mesure spot, Mode d'exposition Manuel AF manuel, déclencheur à distance filaire.

5 - Un seul flash direct manuel déporté+ diffuseur de fortune + grand réflecteur "maison":
Portrait de "Pierrot" ou comment transformer le jour en nuit avec un flash
Il fait encore jour, le soleil doit se coucher à  21h20. Notre "Pierrot la lune" attend le lever de sa copine sur sa petite chaise sur la terrasse.
J'avais retrouvé cette poupée "Pierrot", qui appartenait à mon épouse. Je l'aime bien, il est attendrissant ce petit personnage.
Alors j'ai décidé de le mettre en scène. Mais…… il fallait éliminer la lumière d'ambiance pour le plonger dans la nuit.

Pierrot attend Madame la Lune
Il fallait impérativement "tuer" la lumière ambiante résiduelle de cette fin de soirée et plonger un arrière plan sans aucun intérêt dans le noir
Décor a "tuer"
Pour la photo de test en lumière ambiante ci contre, l'APN en mode "P" (ça va plus vite" mais n'est pas forcément recommandable) s'est calé à 0.4s à f/5.6 pour 100ISO. Le résultat n'est, bien évidemment, pas celui que j'avais conçu.

Au flash on rappelle que: 
la vitesse d'obturation contrôle le "poids" de l'éclairage ambiant dans le cliché.
Pour "tuer" l'éclairage ambiant, je l'ai sous exposé de 5IL en passant la vitesse d'obturation de 0.4s (environ 1/2s) à 1/60s: résultat tout l'arrière plan devient  noir pur.

Maintenant il fallait s'occuper de l'éclairage correct de notre ami "Pierrot".  Les couleurs de Pierrot sont, essentiellement le Noir (bonnet, frise, yeux), le Blanc légèrement cassé gris-bleu pour le visage et les mains, le Blanc cassé beige clair pour la chasuble et le pantalon.
En plein jour et en éclairage ambiant ce contraste blanc/noir eut pu tromper le posemètre.

Ici, le posemètre ne sert à rien pour ce que nous entendons réaliser. En effet:
au flash la bonne exposition dépend uniquement de la relation entre 

Recherche des réglages avec le disque du Vivitar 285HV
- la sensibilité (ici 100 ISO)
- la distance flash <> sujet, (ici 1.10m)
- la puissance du flash, (inconnue à rechercher!)
- le diaphragme (inconnue à rechercher!)
- la focalisation du flash (ici 24mm)
Les inconnues sont obtenues :
- par les indications de l'écran du flash (flash moderne mis en mode manuel)
- par le "disque calculateur", sur mon Vivitar 285HV

La distance flash <> sujet était de 1.10m, la sensibilité de 100ISO que  j'ai reporté sur le disque calculateur en face du triangle blanc en tournant la bague des sensibilités .
Hélas, en face de la graduation "1 mètre" j'ai trouvé un diaphragme très largement plus fermé que ce que mon objectif permettait (en extrapolant cela devait tourner vers les f/45 ou plus)
J'ai donc fait pivoter la bague de "puissance" (celle du petit triangle noir) vers la gauche. Quand le repère (triangle noir) est arrivé sur 1/4 la distance: 1 mètre, s'est trouvée en face de f/16.
Il n'est pas nécessaire d'être précis au "cm" près pour régler un flash
J'aurais aussi pu continuer vers 1/16 de puissance, j'aurais alors travaillé à f/8.0
Ce diaphragme donnait une profondeur de champ suffisante pour obtenir une netteté sur tous les plans visibles, la MAP étant faite sur l'œil droit de Pierrot

Cependant, il fallait prendre en compte l'utilisation d'un mouchoir blanc comme diffuseur sur la fenêtre du flash
Ce diffuseur improvisé "coûte" environ 1IL: il eut fallut ouvrir le diaphragme de 1IL soit à f/11. néanmoins, j'ai décidé après un essais de limiter cette correction à -2/3 IL soit une ouverture de f/13 au final

Pourquoi un grand réflecteur?
Le "make of" avec le réflecteur "maison"
Au visionnage du cliché, il s'est avéré que le profil gauche de Pierrot était en partie mangé par une ombre due au positionnement du Flash à environ 40° en hauteur et quasiment 80° à sa droite.
J'ai donc positionné un réflecteur blanc à sa gauche pour déboucher cette ombre: voir la photo du "make of" ci contre
Ce réflecteur est un réflecteur "maison". Il s'agit d'une feuille de "carton plume" blanche 50x75 cm achetée pour à peu près 4€ chez Cultura.
Ce genre de matériau est parfait pour cet usage: rigide, léger et assez endurant.

Données d'exposition: A200 + Sony DT 18x70 @ f/13 1/160s, ISO 100, Mode d'exposition manuel, AF "S", Map sur l'œil de Pierrot

6- Flash monté sur la griffe, stroboscopie: Le temps passe

Et tant va le temps qui passe, Tic,tac...,Tic,tac...,Tic,tac...,Tic,tac...,
Les flash modernes comportent souvent une fonction stroboscope.
Cette fonction permet la décomposition d'un mouvement par expositions multiples constantes.
Le flash va émettre une série d'éclair calibrés pendant la durée d'exposition du capteur

Ne comptez pas "stroboscoper" votre fille sur scène pendant son gala de danse classique, même si vous êtes assez près de la scène, le flash, pour se livrer à ce genre de sport, diminue sa puissance. Au mieux il se cale à 1/8 c'est à dire que, le nombre guide de mon HVL F60M tombe à 48/3 = 16  à ISO 100, d'ou une portée maxi à f/2.8 de 16/2.8 = 5,70m, et là, ma profondeur de champ n'est pas extraordinaire, la netteté n'est pas acquise d'avance.

Par ailleurs, il faut travailler en pose longue (au moins 1 seconde souvent plus) pour espérer obtenir sur le cliché plusieurs attitudes du sujet, ce qui oblige, pour que l'appareil reste fixe  et que les expositions ne se retrouvent pas un peu n'importe ou sur la photo, à utiliser un solide trépied.

Au mieux, en montant à ISO 3200, limite du bruit acceptable sur le A77 (sans traitement) à f/2.8 vous tirerez à 11 mètres, ....... mais résultat non garanti, flou de mise au point garanti.

Pour réaliser cette photo, j'ai dû:
Pas facile de tout maîtriser
- opérer dans le noir quasi complet, ce qui arrive souvent avec la stroboscopie.... (avez vous déjà vu un stroboscope en fonction sur une piste de danse, en extérieur et en plein jour........ Non!)
- utiliser un fond "cyclo" fait maison avec un carton plume noir et une feuille de papier  Canson noire de 80cm x60 cm
- utiliser le A77 équipé du Tamron 90mm macro, le HVL F 60M étant monté sur la griffe de l'APN. La tête du flash est dirigée directement vers l'endroit ou la montre est supposée se "balancer"
- équiper le A77 de son déclencheur filaire Phottix, ce qui m'a permis de déclencher en "balançant", moi même, la montre devant l'objectif
- Régler l'AF de l'appareil sur  "MANUEL", comme au bon vieux temps, et fixer la MaP sur 80 cm sur le Tamron grâce à sa fenêtre de mise au point
Pourquoi: parce que un autofocus ne fonctionne pas (ou très mal) dans la quasi obscurité, surtout celui du Tamron qui n'est pas ultrasonique (SSM) mais commandé par le moteur intégré au boîtier
- Régler le mode d'exposition sur manuel: le flash stroboscopique n'est utilisable que dans ce mode, (vous n'avez pas le choix)
- Monter l'ensemble sur mon pied Slik "Pro 700Dx"
- Attacher un fil à coudre en deux points à la montre pour pouvoir passer cette boucle autour d'un de mes doigts et lui imprimer un mouvement de balancier. (la boucle est visible sur la photo ci dessus)

La "zone de déplacement de la montre" se situait entre 70 et 80 cm du capteur, ce qui rendait la netteté aléatoire. Cette "marge" était due au fait que je tenais la montre moi même, tout en déclenchant l'APN, et aux mouvement de la montre: rotation sur elle même et  balancier avant/arrière 

L'écran LCD du A77: un machine a tirer dans les coins
La profondeur de champ était réduite à trois centimètres, d'ou de nombreux essais pour obtenir une exposition et une netteté satisfaisante.
Je vous fais grâce de la formule de calcul de la PdC et vous renvoie vers mon Appli fétiche : "DOF Master" . Wikipédia m'a donné la migraine avec les formules , pourtant , de base, j'ai une formation scientifique
Si ça vous passionne allez voir ICI

Le A77 est parfait pour ce genre de "sport"

 En effet:  (voir ci contre)
- il dispose d'un écran LCD orientable sur trois axes. Orienté comme dans la photo ci contre j'ai pu régler au mieux la position de la montre dans le champ en me tenant debout à gauche de l'appareil........ le déclencheur filaire dans la main droite et la montre suspendue sur l'index gauche
- en MaP manuelle, sur l'écran LCD, les "bords" des sujets apparaissent "surlignés" en rouge quand la MaP est correcte. Cela m'a permis, en déplaçant mon doigt auquel était suspendue la montre, de la positionner à bonne distance et au bon endroit dans le champ

Le flash à été réglé  sur:
Réglages "strobe" du HVL F60M
- une salve de 6 éclairs
- chaque éclair à 6Hz
Cette combinaison  correspond à une pose de :
6 éclairs/6 Hz = 1seconde
- 1/256eme de sa puissance maxi, l'écran du HVL F60M affichait alors une portée inférieure à 1mètre
Juste ce qu'il me fallait.

L’ensemble de ces paramètres ne sont pas issus d'une quelconque formule optique ou physique (il en existe peut être une) mais le résultat d'une soixantaine d'essais: surexposés, sous-exposés, sans montre visible, avec trop de montres ou pas assez de montres, des montres floues, des montres trop pâles, des montres trop foncées ....... etc.

Enfin, dans Lightroom, j'ai "gommé" la trace des fils qui maintenaient la montre à mon doigt et assombri un peu les "noirs" pour que le fond soit bien homogène.



Données d'exposition: A77 + Tamron SP AF 90mmmacro f/2.8 (135mm en 24x36) @ f/11; 1 seconde,, ISO 100, Mode d'exposition manuel, AF manuel,HVL F60M en mode "multi", puissance 1/256, 6Hz, 6 éclairs

CONCLUSION

J'espère que mon long exposé, si vous avez eu la patience d'aller au bout, vous aidera à maîtriser cet outil formidable qu'est le flash, surtout le flash cobra.

J'ai tenté de vous dévoiler une partie de ses extraordinaires possibilités qui feront sortir vos clichés de la foultitude de photos ordinaires prises au flash.

J'essaierai de compléter cet exposé au fur et à mesure de mes expériences et essais.

Maintenant à vous de jouer, Ah Ciao, bon dimanche! ...... comme disait PPDA

3 commentaires:

  1. Bonjour et merci.
    J'ai appris plein de choses, maintenant je vais tout reprendre depuis le début pour mieux assimiler.

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  2. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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