Les Formats

Capteur CMOS d'APN
Tous nos APN sont à même de délivrer nos clichés sous différents formats de fichiers informatiques. En effet le capteur est strictement incapable de délivrer directement une photo. Ce composant électronique ne sait que "mesurer" la quantité de "photons" tombant sur chacun de ses photosites.

On va "vulgariser" et raccourcir un "max"; que les ingénieurs et autres "Geeks" me pardonnent! …..
Un photosite est une sorte de cellule photoélectrique qui va délivrer, à ses bornes, une tension électrique proportionnelle à la quantité de photons qui l'ont frappée .  Il y a dans un capteur, par exemple 10 000 000 de photosites pour un capteur 10 Mégapixels.
Un convertisseur Analogique > Digital va, ensuite, transcrire pour chaque photosite ,cette tension en une suite de 1 et de 0 (sur 12 ou 14 signes, cela dépend du capteur) qui va ensuite être traitée par le "microprocesseur" de l'APN pour, en fin de compte, se retrouver en une suite ordonnée et décodable, par d'autres circuits électroniques spécialisés, à l'aide d'algorithmes et de logiciels embarqués dans l'APN
1- sur l'écran de votre APN
2- sur la carte mémoire de l'APN
Ce qui apparaît sur l'écran de l'APN est une transcription en JPEG
Ce qui est enregistré sur la carte mémoire dépend du paramétrage que vous avez fait dans les menus de votre APN
C'est la que cela devient intéressant! Car ,par votre paramétrage, vous avez défini le format et la qualité du fichier enregistré. Conjointement, vous avez fixé vos possibilités d'interventions ultérieures et le "taux de dégradation" que vos différentes intervention appliqueront à votre image. Dur Dur!

Votre "petite amie" codée au format RAW !
Ce qui est enregistré sur votre carte mémoire est un fichier informatique qui comprend:
- votre photo au format que vous avez paramétré
- des données propres au constructeur de votre APN
- une vignette d'aperçu au format JPEG
- des "méta données"
a – les "EXIF" qui enregistrent les paramètres de prises de vue focale, ISO, ouverture, balance des blancs, vitesse, mode de mesure, etc… qui pourront être utilisées par votre logiciel de "dématriçage"
b – des données "IPTC": à ce stade ce sont en général des données propres au constructeur qui seront utilisées par son logiciel propriétaire de dématriçage

On va s'arrêter là, car sinon on en a pour 700 pages. Tiens, la vignette c'est le portrait de votre petite amie codée en RAW (elle va pas être contente !)

AVANT DE PARLER DES FORMATS PARLONS DU CAPTEUR
capteur et Matrice de Bayer
Le capteur d'un APN est "Ultra daltonien" il n'enregistre que des nuances de gris et ne comptabilise que le nombre de photons qui frappent chacun de ses éléments en transformant cela en informations binaires.
Le capteur est incapable de distinguer les couleurs. Pour restituer les couleurs il faut installer  à sa surface trois filtre: un, rouge, un vert et un bleu en mosaïque. La mosaïque la plus utilisée est la "Matrice de Bayer". Cette mosaïque comporte deux fois plus de filtres verts que de rouges ou de bleus; cela est du à la sensibilité de l'œil qui est beaucoup plus importante au vert qu'aux deux autres couleurs. Pour créer un "pixel" on va lire les informations de quatre photosites: un rouge, un bleu et deux verts
Pour reconstituer l'harmonie de votre cliché, et l'afficher sur l'écran LCD, le processeur de l'APN va lire les informations de chaque photosite dans un ordre précis et procéder à de nombreux calcul selon les algorithmes définis par le constructeur de l'APN
Tous les APN, même les plus basiques produisent en premier lieu une photo en RAW avant de la transformer en JPEG pour l'afficher à l'écran puis l'enregistrer en mémoire en JPEG pour les plus basiques
Les APN reflex et certains compacts ou bridge ont la possibilité selon ce que vous avez paramétré dans les menus ad hoc de vous délivrer uniquement les données brutes: c'est cela le RAW
Ces données seront ensuite "dématricées" dans un logiciel spécial installé sur votre ordinateur; ce logiciel est un "dématriceur". Il peut être:
- "propriétaire" (Canon DPP, Sony ImageConverter,  etc.) et ne prend en charge que les RAW au format propriétaire pas question d'ouvrir un NEF (RAW Nikon) dans ImageConverter qui n'accepte que des .ARW (RAW Sony…)
- Universel: ce sont des logiciels comme Camera Raw de Adobe (intégré dans Photoshop, Photoshop Elements, Lightroom ), Aperture (Apple), Capture One , Bibble, et d'autres encore qui proposent bien d'autres fonctions et possibilités de réglage qu'un simple "dématriceur"


LES DIFFÉRENTS FORMATS
A tous seigneur tout honneur on commence par le format natif du capteur

LE RAW
Le RAW (BRUT en Français) est un format brut codé sur 12 ou 14 bits, cela dépend du capteur de l'APN, il enregistre en 12 bits 4096 nuances de gris par couleur et, en 14 bits 16384 nuances de gris par couleur.. cela veut dire que lorsque vous interviendrez dans votre logiciel de dématriçage vous disposerez d'énormément de "matière" à travailler

L'avantage de ce format, c'est qu'il a toujours en mémoire la totalité des informations recueillies par le capteur lors de la capture de la photo, comme : les informations, d'exposition, de contraste, de luminosité, de balance des blancs, de netteté, et bien d'autres encore. Il vous permet d'intervenir à tous les niveaux avec une grande latitude
Pas "Jojo" le RAW

Le meilleur exemple que je puisse trouver est le cliché qui illustre mon post: "La nuit…..tous les "Golgoths" sont gris !….Faux!" du 17mai 2011. A partir de l'original en RAW, shooté "à l'estime" car les conditions de luminosité de nuit à 22h45 ne permettaient aucune mesure d'exposition, ni avec le posemètre du boîtier, ni avec mon posemètre à main. Voir les vignettes ci contre!




Travail dans Lightroom
Et pourtant j'ai pu rectifier la balance des blancs, l'exposition, la clarté, la vibrance, la netteté, les contrastes, la saturation et la luminance de certaines couleurs et même produire une deuxième "interprétation sans jamais perdre mon original RAW ou le modifier. Ce travail, non destructif, a été réalisé dans Lightroom exclusivement
Le RAW a donc énormément d'avantages mais, il a aussi ses inconvénients:
-1- C'est un format lourd l'original RAW du cliché ci contre "pèse" 5,9 Mo !!!!
- 2- Vous logerez donc moins de photos en RAW qu'en JPEG sur votre carte mémoire

Première interprétation

- 3- Le RAW est illisible autrement qu'avec un logiciel adapté (propriétaire, universel, ou une visionneuse telle que  "Faststone Image Viewer" [gratuit])




Deuxième interprétation


 - 4 – Vous ne pouvez donc pas retoucher vos clichés dans des logiciels tels que Picasa, Paint, ou les "retoucheurs en ligne"




Noir et Blanc " Cyanotype"
- 5 – Impossible de créer un diaporama avec des RAW ou de les imprimer directement, ils doivent, au préalable être convertis en JPEG, sauf à posséder un logiciel tel Adobe Lightroom qui comporte un module "Print", un module "diaporama", un module "Galerie Web". Lightroom, lui même, converti d'office en JPEG, et de façon transparente pour l'utilisateur, les RAW avant de les "injecter" dans ses modules.
- 6 – Il existe à peu près autant de formats RAW qu'il existe de constructeurs d'APN, voire de modèles d'APN chez le même constructeur. Il n'est même pas sur, si vous avez perdu le CD livré avec votre APN que dans 10 ans vous puissiez "rouvrir" un RAW sauvegardé sur CD ROM ou DVD ROM .
- 7 – la pérennité de l'usage du format RAW veut que vous investissiez dans un logiciel universel tel que, par exemple Lightroom de Adobe
Pour ce dernier point, une solution se fait jour depuis quelques année, initiée par Adobe: il s'agit du Format DNG (Digital Negative) qui est un RAW universel on le verra plus avant dans ce sujet.

Cependant, malgré tous ces inconvénients, le RAW n'est pas destiné exclusivement aux "Pros"; bien au contraire il est parfaitement adapté aux débutant, en ce sens qu'ils va lui permettre de "rectifier", dans une certaine mesure,  ses erreurs de jeunesse en matière de réglages d'exposition, de cadrage, de composition, de balance des blancs, etc. Bon, ça ne veut pas dire qu'on peut produire des "bouses" qui deviendront par la magie du RAW et de Monsieur Adobe des œuvre d'art. Néanmoins, cela peut être très formateur et permettre de progresser rapidement
Quant au "Pro" ou à l'amateur "éclairé" il peut rattraper certains cliché sans trop de problème ou, mettre en œuvre diverses interprétations plus ou moins créatives, ou convertir en Noir et Blanc, etc. sans jamais dégrader l'original.

LE DNG
Le format "DNG" est un format "open source" développé par Adobe dans lequel chacun peut inscrire ses spécifications (quelques constructeurs d'APN s'y son ralliés, Leica, Hasselblad, Ricoh, Samsung, le proposent soit de façon native soit en option dans le menu de paramétrage de leurs APN), c'est un format universel "DIGITAL NEGATIVE" qui garanti la portabilité des clichés et la pérennité de leur lecture et de leur traitement, ce n'est pas un format propriétaire qui risque d'être modifié par le constructeur (Sony, Nikon, Canon, etc..) qui peut être abandonné, modifié et que dans 10,15, 20 ans (ou 6 mois) plus personne ne pourra ouvrir à moins d'avoir conservé les vieux "derawtiseurs" de chaque marque
Adobe "DNG Converter"
Ce format stocke en son sein le négatif et dans des clusters séparés les informations sur les modifications qui ont été apportées au cliché, les données EXIF et IPTC et d'autres encore. En réalité ces modifications sont enregistrées sous forme d'un jeu d'instructions qui seront interprétées de façon quasi instantanée et transparente par le logiciel à chaque fois que l'on affichera le cliché . Bien entendu, une fois affiché le cliché on peut continuer à le modifier, revenir au point de départ ou à un stade intermédiaire des modifications et repartir de là
Je suis un utilisateur convaincu du programme d'Adobe: Lightroom. Ils ne me payent pas pour faire leur Pub, ils n'en ont pas besoin, il s'agit seulement d'enthousiasme pour des solutions "homogènes", non destructives et qui préservent l'avenir des clichés
Dans Lightroom on peut ainsi revenir sur tous les réglages, stocker certaines étapes de l'évolution de nos "élucubrations" à l'aide des instantanés et retrouver à tout moment ces étapes ou l' original non réglé en cliquant dessus dans le panneau "instantanés" dans le module développement de Lightroom. On peut aussi envoyer une copie dans un logiciel tiers, Photoshop par exemple,  pour .procéder à des "modifs lourdes" et récupérer le résultat dans Lightroom.
Je pense que le DNG est l'avenir, surtout pour ceux d'entre nous qui utilisent, par exemple un reflex d'une marque, un compact d'une autre et un Bridge" d'une troisième. Il arrive même qu'un constructeur modifie son format RAW d'un modèle d'APN à l'autre, ce qui oblige à avoir deux "derawtiseurs" installés sur l'ordi pour pouvoir traiter les deux sources
De plus le fichier est moins lourd que le RAW (dans le cas précédent 5.5 Mo au lieu de 5.9 Mo pour le RAW )
Adobe met en téléchargement gratuit sur son site son programme "DNG Converter" qui permet de procéder a la conversion (vignette)

LE RAW + JPEG
En RAW+JPEG: le RAW


 Il ne s'agit pas, à proprement parler, d'un "format" mais plutôt d'une facilité, d'un double enregistrement du cliché sur la carte mémoire dans deux formats différents. Alors: pourquoi gaspiller de l'espace mémoire pour deux fois la même chose ???





L'intérêt est double:
En RAW+JPEG: Le JPEG Noir et Blanc
-1- dans le cas d'un reporter de sport ou d'actualité il transmettra rapidement "le", ou plutôt "les" JPEG (peu lourd ) par mail ou par tout autre moyen à sa disposition, puis, de retour à son hôtel il pourra "traiter" et "affiner" les RAW sur son ordi portable équipé de Photoshop ou de Lightroom. De retour à sa base les RAW traités pourront être vendus en "haute qualité" (convertis en TIFF ou JPEG HQ ou DNG) aux agences de presse ou de photographie.

-2- Pour vous qui transposez vos clichés en "Noir et Blanc" et qui n'avez pas l'habitude de "voir en N&B" vous allez faire un paramétrage un peu spécial dans votre APN. Dans les menus il vous faut chercher dans les "modes créatifs" l'Item "Noir et Blanc" ou "B&W" que vous allez valider; puis , en général dans le menu "qualité" ou format vous allez choisir "RAW+JPEG".
De cette façon le fichier RAW sera enregistré normalement avec toutes les informations de couleur et autres, un fichier JPEG en Noir et Blanc, ou plutôt en "niveaux de gris" (conversion standard ) sera aussi enregistré, mais, et c'est là l'intérêt: l'aperçu sur votre écran LCD sera le fichier JPEG en N&B, ce qui vous montrera un aperçu  de départ de la conversion de votre RAW et surtout du potentiel d'amélioration de celui ci en N&B.
Ceci étant, si vous êtes "d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître" vous avez sûrement l'habitude de la "vision en N&B" et cet artifice vous sera de peu d'utilité!

LE JPEG
Qualité des histogrammes: ça veut tout dire !!!
C'est un format "COMPRESSE", de plus, avec un algorithme de compression destructif même en qualité supérieure. Le RAW dont nous avons parlé plus haut, converti en JPEG ne pèse plus que 2,62 Mo soit 55.5% en moins: MAIS au prix du sacrifice d'a peu près 50% des informations utiles contenues dans le fichier original.
Le JPEG a quand même des avantages:
-1- Moins lourd, il se transfère plus rapidement dans la carte mémoire en quittant rapidement la mémoire cache de l'APN. Cela permet de "shooter" en rafale à un rythme beaucoup plus soutenu. C'est un avantage très apprécié des photographes de sport ou animaliers qui doivent presque toujours shooter en rafale pour être surs de capturer l'instant décisif d'une action ou d'une expression d'un joueur ou d'un animal un peu rapide
-2- Si vous photographiez le mariage de "Tata Ginette" vous mettrez plus de photos sur la même carte mémoire de faible capacité (attention, la batterie de l'APN n'est pas éternelle, prévoyez en une deuxième chargée pour ne pas rester en rade, à minuit, au milieu du Bal…..)
-3- si vous ne souhaitez pas "retravailler" vos clichés, ni les agrandir en 76cm x 115 cm c'est le format à adopter car vous pouvez apporter de petites corrections dans Picasa ou dans des logiciels en ligne.
ATTENTION: dans ce dernier cas, travaillez IMPERATIVEMENT sur UNE COPIE de l'original car les modifications sont soit irréversibles soit chaque modification ou chaque annulation détériore le fichier car vous travaillez, à chaque fois, sur un enregistrement intermédiaire et vous repartez du dernier enregistrement pour la suite à la fin ça devient rédhibitoire)
-4- Vous pouvez quand même traiter vos JPEG dans des logiciels tels que Lightroom de façon non destructive mais, vous avez beaucoup moins de latitude et de possibilités et les gros ajustements ne sont pas toujours probant, voire franchement nuls

LE TIFF
Certains APN vous proposent, encore, dans leur menu de "Shooter" au format TIFF.
Si vous avez de l'agent à jeter par les fenêtre, du temps à passer en fumant la clope en attendant que votre cliché arrive sur la carte mémoire, de l'espace mémoire à perdre et des cartes mémoires, hors de prix, de 32 ou 64 Go c'est le format qu'il vous faut !!!
Le RAW cité plus haut qui pesait déjà 5.9 Mo, converti en TIFF il pèse , tenez vous bien…57,4 Mo
Au secours, appelez moi Rothschild qu'il fasse un dépôt sur mon compte bancaire!
Le TIF n'est valable que lors d'un travail de retouche lourde, dans des logiciels utilisant les calques, les masques, etc. tels que Photoshop, et encore, le format PSD propre à Photoshop est moins lourd. Le TIFF ne peut servir qu'a conserver les calques de Photoshop pour transférer le fichier finalisé dans un autre logiciel de retouche ou de travail n'acceptant pas le format PSD d'Adobe
Point, c'est tout !

QUEL CHOIX ,
Pour faire ça, il est plus confortable
de travailler sur du RAW
A titre purement indicatif je vais vous indiquer le mien, libre à vous d'y souscrire ou non.
D'abord il faut savoir ce que l'on entend faire de ses clichés. Personnellement je ne fais pas de photos de sport ou très peu, je fais du paysage, du portrait, de la photo"créative". Je fais du "Noir et blanc" et pas mal de retouches (venant de l'argentique, converti récemment au numérique il m'arrive assez souvent de commettre des erreurs de débutant que je rattrape (si c'est possible) avec Lightroom ou/et Photoshop). Dans le cas de clichés 'hors limite" (comme celui des pylônes de nuit ) ça aide de pouvoir intervenir de façon non destructive dans de larges limites!
Je shoote donc à 90% en RAW et je retravaille mes œuvres dans les logiciels précités. Lorsque je fais des tirages "grand format" je converti en JPEG de la plus haute qualité possible et je confie le boulot à un labo en ligne. J'ai obtenus des résultats excellents en faisant tirer en 76 x 115 cm des clichés, déjà bien retravaillés en DNG puis convertis en JPEG HQ, chez "Photoweb", labo Français installé dans la région grenobloise (Pub gratuite, travail de haute qualité vu mon usage)

RAW souhaitable
inversion négatif +
désaturation partielle
Trésorier d'un club de "Gym artistique féminine", lorsque j'accompagne les filles lors des compétitions je shoote en JPEG ou en RAW suivant les conditions rencontrées

Quant à vous il vous appartiens de définir ce que vous souhaitez faire de vos clichés et de choisir le format qui vous convient le mieux. C'est aussi fonction de votre équipement logiciel et des moyens dont vous disposez pour investir dans des logiciels.

Il faut savoir aussi que faire tourner ces logiciels, quelque fois simultanément, nécessite un ordi puissant, rapide et doté
- d'un minimum de 4 Go de mémoire vive (8Go est plus confortable)
- d'un écran large et de bonne facture
- d'une carte graphique de qualité
- d'un disque dur d'au moins 320 Go ou 500Go, voire de deux disques durs, le deuxième étant dédié à votre archivage de photos, au catalogue de Lightroom et à la possibilité pour Photoshop d'en utiliser une partie comme extension de mémoire cache.

Donc, exit le PC de récupération au processeur asthmatique et à la mémoire rachitique!

Bon courage !

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