L'exposition


LES POINTS SUR LES "I"
Mettons nous bien d'accord tout de suite:
Les "Schtroumpfs" dont le "Schtroumpf vert"
Si vous avez acquis, ou envisagez d'acquérir, un compact, un bridge, un reflex un peu "haut de gamme" et que vous ne souhaitez vous servir que de ce qui est  encadré ci contre, ne continuez pas à vous esquinter les yeux et le cerveau à lire la suite de ma prose.!
Allez sur la plage avec votre "jaune" ou votre "rouge" à "X" centaines ou milliers d'euros, et votre "gros zoom" , tentez de passer pour un "pro" et draguez les "minettes" (aucun succès à espérer, c'est "has been!")
Ne vous étonnez pas, non plus, si le chat Noir de "Tata Ginette" que vous avez "shooté" en plein soleil devant le mur blanc du jardin de la même Tata sort tout gris, et/ou que le mur blanc est "cramé"
Ce n'est pas votre appareil qu'il faut mettre en cause mais votre excès de confiance vis à vis d'automatismes autistes dans ces conditions particulières (ainsi que votre compétence de photographe)
Voilà, c'est dit, maintenant ceux que ça intéresse de faire des clichés sympas peuvent continuer!

L'EXPOSITION, C'EST QUOI ??
Charles de Gaulle aurait dit: "Hmmm!…. Vaste programme!…" et long exposé, vous êtes prévenus!

DÉFINITION
La bonne exposition, c'est l'art de fournir au capteur de notre APN la juste et seulement nécessaire, quantité de photons pour que notre photo, au final, ne présente ni "hautes lumières cramées" (totalement blanc pur sans détails) ni ombres "bouchées" (noir pur sans détails)

Photo "bien exposée" mais pas vraiment une "bonne photo"
La "bonne exposition" ou une "exposition correcte" n'est en aucun cas synonyme de belle photo ou d'œuvre d'art. Nombre de "bouses" sont magnifiquement exposées, sans aucun défaut technique, du moins en cette matière!

L'exposition, c'est l'art de "manager" un quatuor infernal dont les membres sont:
- Le diaphragme
- La vitesse d'obturation
- La sensibilité
- La "balance des blancs" ou "température de couleur"
Nous n'aborderons ce dernier item qu'en fin d'exposé car, sous certaines conditions, c'est le plus facile à maîtriser, soit sur l'APN soit en "Post traitement"
Du temps de l'argentique, en couleur, ce n'était qu'un "duo" puisque la sensibilité et la "température de couleur" étaient fixés, une fois pour toute, par le type de film que vous aviez chargé dans votre appareil .
Pour obtenir une bonne exposition il faut mesurer correctement et de façon adaptée la lumière qui va arriver sur le capteur. Aïe! Comment faire….. Eh bien rassurez vous le fabriquant de votre APN y a pensé et il a intégré dans votre coûteux joujou un truc à cet usage:

LE POSEMÈTRE
Ceci est un gris moyen (R=128; V=128; B=128)
Le "posemètre", plus communément appelé "cellule" , est le dispositif qui va mesurer, selon une procédure bien normalisée, la quantité de lumière réfléchie par votre sujet ou, plus exactement, par tout ce qui est visible dans votre viseur, et ce, au travers de l'objectif de votre APN. Ce dispositif est en liaison directe avec les réglages, automatiques, semi automatiques, du diaphragme et de la vitesse d'obturation, voire de la sensibilité. Il va commander lui même, automatiquement, ces éléments de votre APN lorsque vous l'avez réglé dans les positions encadrées sur le cliché en tête de cette page!
La procédure de mesure
Depuis que les "posemètres" existent la façon de mesurer la lumière a été codifiée pour que tout appareil parte de la même base. On s'est aperçu que, "EN MOYENNE", un paysage à peu près standard, une photo à peu près standard pouvait se rapprocher d'un "gris moyen" appelé: "gris à 18%", voir ci dessus
Cette expression; "gris a 18%" veut simplement dire que ce gris renvoie vers votre objectif 18% de la lumière qu'il reçoit directement  ou, plus "techniquement" que sa "réfléctance" est de 18%.
A titre indicatif le pelage d'un chat noir a une réfléctance d'environ 9%, une feuille blanche, ou un mur blanc, a une réfléctance d'environ  36% un ciel bleu pur a une réfléctance d'environ 18%
Ce que "voit" la cellule!
Ainsi pour votre cellule ce qui est visible dans votre viseur est un gris à 18% et/ou doit être ramené a ce cas de figure. C'est à partir de là que la cellule va vous indiquer (ou va indiquer à l'APN) , compte tenu de la sensibilité que vous avez réglé sur le menu ad hoc,
"On est à 100 ISO, donc tu mets le diaphragme à f/8 et la vitesse au 1/125eme de seconde; il n'y a pas besoin de sortir le flash."
C'est pour cela que le chat noir devant le mur blanc en plein soleil devient un chat gris devant un mur pas blanc. Ou que votre champ de neige à la Clusaz est devenu gris Vous avez pigé?
Non? Alors voilà, votre cellule voit en gris, et en "tons", tout ce qui est dans le viseur est pour elle référencé à un gris moyen Elle calcule l'exposition pour une moyenne de gris, correctement rendue. Pour fixer un peu les idées voir ci contre la photo couleur des chevaux qui figure sur un post de ce blog et en dessous, approximativement la façon dont la cellule de l'APN les voit. Dans le format tel qu'il est on peut considérer qu'il s'agit d'une mesure dite "matricielle"
Globalement cette "pixellisation" du cliché ne s'éloigne pas outre mesure d'un gris moyen on doit donc obtenir  un résultat de mesure satisfaisant.  Dans 90% des cas, la mesure matricielle donne de bons résultats, associée aux algorithmes développés par le constructeur de votre APN.  Ce qui nous amène à étudier :

LES MODES DE MESURE
Dans leur grande bonté et leur infinie mansuétude, les ingénieurs qui ont commis votre APN y ont intégré au moins TROIS possibilité de mesure de la lumière:
Zones de mesure matricielle
1 - Le mode "mesure matricielle"
Ou encore mode de mesure "multizones" ou "matricielle 3D"
Ce mode est le plus récent et le plus sophistiqué. Dans ce mode votre APN effectue la mesure sur l'ensemble de l"image et privilégie une ou plusieurs zones de celle ci en se conformant à des images types (une multitude) enregistrées dans la base de données interne a la mémoire de votre APN. Les algorithmes définis en usine par les ingénieurs vont comparer le résultat de la mesure avec cette base de données et optimiser ainsi les paramètres de l'exposition de votre cliché .
Plus sophistiqué, si il en peut, la mesure "matricielle 3D" va inclure dans son calcul la distance séparent votre sujet du plan du capteur (les objectifs récent transmettent a l'APN une mesure de distance sujet / plan du capteur) Cette méthode permet d'affiner la sélection des modèles en mémoire et, ainsi, d'obtenir une meilleure exposition
Sur le terrain
Ce mode peut être utilisé dans toutes les situations "classiques", scènes peu contrastées,  de tonalités homogènes, comme les paysages par exemple, en effet il permet de mesurer toutes les zones de l'image

Mode de mesure "Pondérée centrale"
2- Le mode de mesure "Pondérée centrale"
Ce mode fut le premier à être mis en œuvre au temps de l'argentique et de l'apparition de l'électronique dans les appareils photo. Le calcul des paramètres d'exposition s'effectue grâce à une mesure de lumière globale donnant une grande prééminence à la zone située au centre du viseur. Cette méthode, loin d'être une antiquité obsolète, est très utilisée pour la photo de portraits et celle de sujet situés au centre de l'image (ou qu'on y place volontairement en mémorisant les paramètres avec la touche AE-L, avant de "décadrer" pour les repositionner à leur place dans la composition envisagée )
Sur le terrain
A privilégier pour les portraits et pour les situations ou le sujet est au centre du viseur (ou peut être facilement "décadré / recadré"). Ce mode ne prends quasiment pas en compte les bords de l'image vous ne mesurez quasiment que le sujet principal du cliché

Mode de mesure "Spot"
3- La mesure "Spot" ou mesure "sélective"
C'est la plus précise, mais aussi la plus difficile a mettre en œuvre. Ce mode ne mesure qu'une infime partie de ce qui se trouve dans le viseur et permet de cibler l'endroit précis dont on souhaite l'exposition correcte. Souvent utilisée pour des cadrages particulièrement "décentrés" elle ne se préoccupe aucunement de l'éclairage global de votre scène. Si vous pointez votre "collimateur spot" sur un point très lumineux ou sur un point très sombre vous risquez d'obtenir une exposition totalement déséquilibrée, à moins que ce ne soit votre choix créatif (silhouette en contre jour, cliché d'un chanteur en concert, ou d'un acteur dans une pièce de théâtre, entre autres exemples…)
Sur le terrain:
Ce mode est utile dans le cas de forts contrastes (contre jour par exemple) vous allez mesurer la partie du cliché qui vous intéresse et que vous souhaitez voir exposer correctement: le ciel par exemple si vous souhaitez obtenir un effet silhouette en contre jour, ou le sujet si vous souhaitez faire l'impasse sur le ciel qui sera, alors, irrémédiablement "cramé". Vous l'utiliserez aussi lorsque vous souhaitez "shooter" le chanteur lors d'un concert, dans ce cas le fond de scène ne sera pas pris en compte et restera sous exposé, ce qui mettra en valeur votre sujet. Vous calerez alors votre collimateur "spot" sur la petite partie du cliché dont l'exposition doit être correcte. Peut être même appliquerez vous une correction d'exposition de + 0.5 à +1 IL pour déboucher légèrement les parties sombres en faisant attention a ne pas "griller" votre sujet!
Voilà, nous en avons terminé avec le "survol" des modes de mesure courants.

Deux autres cas particuliers, parmi bien d'autres
Rappelez vous que la cellule va toujours tendre a ramener votre cliché a l'équilibre représenté par un "gris moyen": en conséquence:
Expo: -1.5 IL et BB lumière incandescence
1- Pour les photos de nuit, la ou la dominante se trouve dans les tons sombres, voir proche du noir, votre cellule va avoir tendance a faire en sorte que ces tons sortent "gris" donc a appliquer une surexposition. Si vous voulez conserver l'ambiance sombre il va falloir appliquer une correction d'exposition de –1 a-2IL, donc a sous exposer les recommandations de la cellule
2- Pour les photos de neige, même raisonnement de la cellule: elle va vouloir que votre magnifique neige blanche devienne grise; elle va donc recommander une sous exposition que vous devrez compenser par une correction de +1 a +2IL. Dans ce cas vous allez volontairement "sur exposer" les indications de la cellule et votre neige redeviendra bien blanche
Facile, non?  Pas vraiment…., mais vous verrez ces automatismes viennent vite! Et puis, regardez la "tête" du cliché sur l'écran de l'APN et recommencez, c'est une des facilités du numérique: pas besoin d'attendre trois jour le développement au labo et de payer pour "polop". 
En désespoir de cause, et si vous avez shooté en RAW, vous pourrez (peut être ) arranger un peu  tout cela en post production!

Expo +1.5IL  et BB lumière du jour
Il existe un moyen de s'assurer que " l'exposition est correcte", il s'appelle "l'histogramme" on le verra plus loin. Ne faites JAMAIS totalement confiance à ce que vous voyez ou devinez sur l'écran de votre APN pour juger de votre "exposition": il s'agit seulement d'un aperçu au format JPEG victime des défauts inhérents à ce mode d'affichage simpliste qu'est un écran LCD de petite taille, au faibles contraste et luminosité et à la définition souvent réduite. Servez vous en pour vérifier votre composition, votre cadrage, à la limite votre netteté (en zoomant dedans à 100%), Point final!
Pour vérifier votre exposition affichez l'histogramme sur cet écran: lui seul est un juge mathématique et  statistique, impartial!

 Pour l'instant on va se consacrer à l'étude du "trio infernal"

LE TRIO INFERNAL DE L'EXPOSITION: DIAPHRAGME, VITESSE, SENSIBILITÉ
C'est avant tout une affaire de "VASES COMMUNIQUANT".
Cliquez pour agrandir
Le graphique ci contre vous le démontre::
Pour un "éclairement" défini et identique dans chaque cas chaque droite relie le diaphragme, la valeur ISO et la vitesse produisant une "exposition correcte" utilisant intégralement la plage dynamique du capteur concerné.
Toutes les droites comprises dans la zone grisée concernent une sensibilité réglée à 100 ISO et garantissent une exposition correcte pour cette sensibilité. Les seules variables étant le diaphragme et la vitesse, seules varieront la profondeur de champ et la netteté en cas de mouvement du sujet (ou de l'appareil ou du photographe)
Les courbes de couleur, pour le même éclairement produisent aussi une exposition correcte mais appartiennent à des choix d'exposition plus créatifs mais qui apporteront plus ou moins de bruit dans l'image
On voit donc, à l'évidence, que, quand on change un paramètre ont doit en faire varier un autre dans le sens contraire pour obtenir la même exposition !!!! En prenant en compte l'influence de chaque paramètre sur le résultat final à obtenir….. pas simple, hein!…. mais ça s'apprend!, … et ça s'apprend bien, surtout avec le numérique dont  les essais ne coûtent rien!
Muni d'un appareil reflex vous disposez de trois "leviers" pour obtenir la bonne exposition: La sensibilité, exprimée en ISO, la vitesse d'obturation exprimée en secondes ou fractions de secondes, le diaphragme dont l'ouverture, exprimée en F/x,x, représente le diamètre de l'ouverture "du robinet à lumière". Chacun de ses vecteurs est interdépendant avec les deux autres. Pour mieux comprendre nous allons avoir recours à une analogie, dont la paternité revient à Bryan Peterson , photographe et formateur renommé.

Imaginez le "robinet" d'eau de votre évier et un "verre", placé en dessous, que vous devez remplir à ras bord d'eau. Pour remplir le verre (la surface photosensible de votre capteur) convenablement, sans déborder et sans y laisser du "vide" vous allez ouvrir le robinet et laisser couler l'eau (la lumière) pendant un certain temps (la vitesse d'obturation) à un débit plus ou moins fort (l'ouverture: diaphragme)
Au départ, deux choix s'offrent à vous, pour arriver au même résultat: soit vous laissez couler l'eau doucement (petite ouverture du diaphragme) pendant longtemps (vitesse d'obturation lente), soit vous faites couler l'eau fort (grande ouverture) pendant un court moment (vitesse rapide)
En dernier lieu si votre verre est grand (faible sensibilité ISO) vous mettrez plus longtemps à le remplir que si il est petit (grande sensibilité ISO) en utilisant le même couple diaphragme, vitesse que vous avez choisi précédemment.
Si vous laissez déborder le verre votre photo est "surexposée", si vous arrêtez le remplissage avant que le verre soit plein à ras bord, votre photo est "sous exposée"
Simple!, non? La ou cela se gâte un peu c'est que l'ouverture du diaphragme influe sur la profondeur de champ et la vitesse influe sur le flou dû au  mouvement du sujet (flou de mouvement), ou du photographe (flou de bougé), ou de l'appareil  effet de "filé"

LE DIAPHRAGME
Ouvertures de diaphragmes normalisée de 1IL en 1 IL
La principale difficulté consiste à se familiariser avec les "valeurs" de ce paramètre.
Déja, ça veut dire quoi ce f/1.4, f/16 etc.
"f" veut dire "focale", par exemple 50mm si vous utilisez un objectif fixe de 50mm. Le signe " / " est tout bêtement le symbole de la "division", " 1.4 " est le diviseur. Donc, si vous utilisez un 50mm à pleine ouverture, soit f/1.4, cela veut dire que le diamètre du  "trou" par lequel la lumière va entrer dans la chambre noire de l'APN est de: "50mm /1.4 = 35.7mm". On remarque que 1.4 est égal a "racine de 2, en réalité 1.414...... La série normalisée des ouvertures standard de 1IL en 1IL (voir plus loin) s’obtient en multipliant depuis f/1.0 la valeur précédente par "racine de deux".
Ceci explique pourquoi plus la valeur "f" est grande plus le "trou" est petit et plus la quantité de lumière admise dans la chambre est faible.

Dès les débuts de la photographie il a été défini des valeurs normalisées inscrites sur l'objectif ou, apparaissant dans le viseur de l'appareil numérique. Ces valeurs sont universelles d'une marque à l'autre d'APN ou d'objectifs: 1.4 –2.0 – 2.8 – 4.0 – 5.6 – 8.0 – 11.0 – 16.0 – 22.0. Elles sont exprimées de la façon suivante: f/1.4 – f/2 – f/2.8  – …..etc. Plus le nombre F/x est petit plus l'ouverture est grande., à chaque fois que l'on "ouvre d'un cran" (par exemple en passant de f/8 à f/5.6) on double la quantité de lumière qui entre dans la chambre noire de l'APN, en sens inverse on divise par 2  la quantité de lumière entrante.
Zone de netteté et profondeur de champ
Ces réglages ne sont pas anodins: ils agissent également sur :
LA PROFONDEUR DE CHAMP: Qu'est ce que c'est? C'est la zone de netteté de votre image, c'est à dire la zone à l'intérieur de laquelle tous les plans de votre cliché seront nets.
Plus l'ouverture du diaphragme est petite (F élevé, F/22 par exemple), plus cette zone de netteté démarre proche de votre appareil pour finir loin, plus cette ouverture est grande (F petit; F/2.8 par exemple) plus celle ci se restreint. La profondeur de champ varie, de plus, avec la distance à laquelle vous avez fait la mise au point (plus la MAP est éloignée de l'APN plus la zone de netteté est grande) et, elle varie aussi avec la focale (plus la focale est longue, plus la zone de netteté est petite) Ainsi, équipé d'un grand angle de 18mm vous obtiendrez une PDC plus étendue qu'avec un téléobjectif de 200mm.

LA VITESSE D'OBTURATION
Comme les valeurs de diaphragme, ce paramètre a fait l'objet, dès les débuts de la photographie, d'une normalisation. Par exemple, entre 1/15s et 1/1000eme de seconde les valeurs normalisées sont 1/15 – 1/30 –1/60 – 1/125 – 1/250 – 1/500 – 1/1000 eme de seconde. Il est facile de comprendre que le passage d'un seuil au suivant diminue de moitié la quantité de lumière qui pénètre dans la chambre de L'APN et vient frapper le capteur!
La familiarisation avec ce paramètre est simple et naturelle.  C'est ce paramètre qui va vous permettre de "figer", "fixer" le sujet en mouvement ou de le rendre flou par rapport à l'arrière plan net ou au reste du cliché, ou encore de rendre le fond flou et votre sujet net en suivant le sujet dans son mouvement (effet de poursuite ou de travelling); le sujet restant fixe dans le champ car son mouvement relatif est nul.
Vitesse rapide: 1/640s = chevaux en course "figés"
© Christophe Menebœuf
Cependant……. Plus votre vitesse d'obturation diminue: mettons de 1/30 em/s à 1/60 em/s  plus l'ouverture de votre diaphragme doit être importante, en  l'espèce, passer de f/5.6 à f/4.0 donc plus la profondeur de champ diminue et la "zone de netteté" avec……
Une vitesse d'obturation rapide, mettons 1/1000 de seconde va vous permettre de figer "en plein vol" le joueur de basket marquant un panier; en conséquence, votre diaphragme devra être "grand ouvert" (disons f/2.8), donc la zone de netteté sera minime, surtout si vous utilisez un téléobjectif, ce qui est fréquent en photographie de sport, et vous risquez, suivant l'endroit ou vous avez fait la MAP (son visage par exemple), de lui donner un corps flou, d'avoir le panier, le ballon et le reste flous. SAUF: à augmenter considérablement la sensibilité (ISO) pour pouvoir fermer d'avantage le diaphragme. On verra plus loin que cette dernière option présente aussi ses inconvénients …..
Vitesse lente: 2 s = filé des voitures en mouvement
© Christophe Menebœuf
Une vitesse d'obturation lente (disons entre 1/8 et 1/60 de seconde) vous permettra:
1- de fermer davantage votre diaphragme, donc une meilleure profondeur de champ
2- d'obtenir un effet de filé (sujet flou si votre appareil reste immobile, ou, sujet net et fond flou si vous "accompagnez" votre sujet dans son mouvement par un mouvement de balayage de votre APN)
3- à condition que votre APN soit monté sur pied, de pouvoir réaliser avec une petite ouverture, donc une grande profondeur de champ et une grande netteté des photos de nuit, par exemple, en pose longue, ou encore des photos de cascades ou de vagues ou de liquides qui s'écoulent avec un effet soyeux du au flou de mouvement provoqué par la pose longue
Plus la vitesse d'obturation est lente, plus votre appareil doit être stable et immobile si vous souhaitez obtenir un cliché sans flou de bougé. Il vous faut soit positionner votre APN sur pied, soit "travailler" votre "prise en main" de l'APN, et, sauf en cas d'installation de l'APN sur  pied, activer le système de "stabilisation" incorporé dans le boîtier ou dans l'objectif. Ces systèmes peuvent vous faire gagner entre 1 et 3 IL (1IL ou Indice de Lumination; (EV ou Exposure Value in English) = 1 diaph plus ouvert: de f/5.6 à f/4 par exemple OU une vitesse de moins: 1/30 au lieu de 1/60 par exemple)

LA SENSIBILITÉ
Du temps de l'argentique, la sensibilité était fixée une fois pour toute par le type de film que vous chargiez dans l'appareil. Si vous chargiez un film Ektacolor 64 ASA (ISO: 1 ASA d'hier = 1 ISO d'aujourd'hui) lumière du jour de 36 poses, vous étiez condamnés a faire 36 vues en lumière du jour à 64 ASA(ISO), sauf à réaliser des acrobaties risquées de changement de pellicule en chambre noire (improvisée) avec repositionnement ultérieur de l'ancienne pellicule en chambre noire, la galère!!!.
Aujourd'hui, avec les APN numériques on peut faire varier, instantanément, la sensibilité, la plupart du temps entre 100 et 3200 ou 6400ISO à chaque prise de vue ainsi que la balance des blancs (lumière du jour, lumière artificielle, fluorescent, etc. ….) Génial!!!!!!
Comme on l'a vu plus haut, l'avantage d'une sensibilité augmentée c'est que soit vous pouvez, à "vitesse constante" fermer davantage le diaphragme donc obtenir une plus importante profondeur de champ; soit, à "diaphragme constant" régler une vitesse d'obturation plus rapide pour figer un mouvement du sujet
OUI! …..MAIS!…..
le "circuit du bruit"
Plus vous augmentez la sensibilité, plus vous faites apparaître le "bruit" sur votre cliché..
En argentique, en lieu et place du "bruit" on avait "le Grain", qui était utilisé par certains photographes pour donner un style à leur clichés, notamment en NetB (ahhhh!… le beau grain de la Trix 400 ASA Kodak!…..). En numérique le bruit ne donnera jamais un style à vos clichés, hormis le style "infâme bouse".
D'ou vient le bruit?: c'est un signal parasite aléatoire  propre à chaque capteur et à chaque circuit électronique qui traduit l'agitation des électrons lorsqu'un composant électronique (le capteur) est soumis à une tension électrique, même faible (ce qui est le cas du capteur des que vous mettez votre APN sous tension: ON/OFF) ou à une élévation de température. Ce signal se superpose au signal utile produit par le capteur (votre photo) et est amplifié au même titre que ce dernier.
Hors, l'augmentation de sensibilité est obtenue par amplification du signal global produit par le capteur. Le signal global est composé du "signal utile" et du "signal parasite". Si vous amplifiez le signal utile d'un facteur 12, pour passer de la sensibilité initiale de 100 ISO à celle de 1200 ISO, non seulement vous amplifiez 12 fois le signal utile mais, du même coup, le signal parasite qui devient 12 fois plus important et  franchement gênant et visible sur le cliché!
Ça, c'est du "bruit"
Il existe deux sortes de bruit:
- le bruit de luminance qui se manifeste par une sorte de "grain" réparti sur tous le cliché et qui peut être assez gênant et le moins facile à réduire sans trop  endommager le cliché ( si la réduction est trop importante on écrase les détails!)
- Le bruit de "chrominance" qui se manifeste notamment dans les ombres, les tons sombres uniformes sous forme de pixels aléatoires de couleurs rouge et/ou bleu et/ou verte qui résultent de "photosites" insuffisamment exposés.
L'électronique s'est chargée de compléter le remplissage en interprètant et en extrapolant ,de manière erronée, le nombre minime, voire nul, de photons comptés par le capteur dans ces photosites trop peu "remplis". Ce sont des "erreurs d'extrapolation" à la sortie de la matrice de bayer (rouge, vert, bleu: voir "le capteur" dans une page précédente), assez aléatoires. Il est relativement facile a réduire sans endommager définitivement le cliché.
La réduction de bruit, qu'elle soit interne au boîtier (réduction de bruit aux fortes sensibilités, ou réduction de bruit "poses longues") endommage toujours, plus ou moins, le cliché par son action de "lissage".
Le bruit est plus gênant sur des clichés fortement agrandis (24x30, 30x40 cm, etc.). que sur des tirages de petit format (10x15 jusqu'au A4 maxi) sur lesquels il est peu visible

AUTRES FACTEURS DE BRUIT
L'augmentation de température, interne au capteur, interne au boîtier et de température extérieure
Le fait, pour un composant électronique
- d'être soumis à une tension électrique présente entre ses bornes et donc au passage d'un courant électrique (même minime) provoque une élévation de température de ce composant. Cette élévation de température induit  une agitation des électrons (particules électriques qui composent l'atome) et, en conséquence, un signal électrique non désiré aux bornes du composant (capteur par exemple) qui va être amplifié dans les circuits placés en aval du capteur!
- d'être soumis à une température externe hors norme (chaleur accumulée par et dans le boîtier noir resté au soleil par exemple) va provoquer un surplus d'agitation thermique et de signal parasite, nonobstant tout autre dommage du à une température de fonctionnement des circuits dépassant les limites fixées par le constructeur. Cela peut même aller jusqu'à la destruction de certains composants électroniques de l'APN
- de subir pendant longtemps le passage au travers de sa structure d'un courant électrique (poses longues) va augmenter sa température. Contrairement à la résistance chauffante de votre fer à repasser, votre APN n'est pas muni d'un thermostat!. Une pose de 30 minutes en pleine nuit ne détruira pas votre APN. Par contre la température du capteur va augmenter pendant toute la durés de l'exposition, et donc le bruit va augmenter. C'est pour cela que les APN sont équipés d'un dispositif de réduction de bruit en "pose longue" qui va compenser cette montée de bruit par différents moyens. (a rechercher dans les menus de l'APN et à activer, en général ce paramètre reste sur ON, l'APN déterminant lui même à partir de quelle durées d'exposition il doit être mis en œuvre)

HISTOGRAMME: une photo "bien exposée"
LA BALANCE DES BLANCS
Du temps de l'argentique….. la balance des blancs était déterminée par le type de film que vous chargiez dans l'appareil photo et il n'existait que deux choix: lumière du jour ou lumière artificielle, Point!
Le photographe professionnel ou perfectionniste se promenait souvent avec une sacoche remplie de filtres compensateurs de différentes couleurs pour rééquilibrer cette "foutue balance des blancs"
Le réglage de la balance des blanc permet d'obtenir un vrai blanc en photographiant une feuille de papier blanc sous quasiment n'importe quelle source de lumière. (réglage a rechercher dans les menus de votre APN)
Notre œil est un instrument adaptatif de très, très, haute technologie. Il nous permet de "reconstituer" mentalement le blanc d'une feuille de papier éclairée par le soleil de midi, une lampe fluorescente (néon) une bougie, une lampe à décharge ou une simple lampe de 60W à incandescence achetée au supermarché du coin.
Le capteur de l'APN, lui, fait la différence. Pour lui, au soleil de midi votre feuille sera blanche, sous les néons elle aura l'air verte, avec la lampe à décharge (vapeur de sodium) elle sera Orange, à la bougie elle tirera vers le rouge, sous la lampe à incandescence elle sera entre le jaune et l'orange!
HISTOGRAMME: Une photo "sous exposée"
Le réglage de la balance des blancs va vous permettre d'indiquer à l'APN quelle correction il doit apporter pour obtenir un blanc qui ressemble à un vrai blanc.
La référence du blanc est le rendu de votre feuille de papier blanche (ou d'un gris neutre 18%, encore lui!), éclairée directement par le soleil de midi non voilé à une latitude (Nord ou Sud) moyenne.
Si vous photographiez directement au format JPEG le réglage de la balance des blancs à l'aide des menus ad hoc de votre APN est très important. En effet vous avez moins de latitude de traitement en post production que si vous shootez au format RAW
Si vous shootez en RAW, et que vous ne souhaitez pas vous "enquiquiner" avec ce réglage, réglez votre balance des blancs, dans le menu ad hoc, sur AWB (Automatic White Balance). Grâce aux algorithmes mis en place par le constructeur, l'APN va procéder à une analyse par segments de la température de couleur des éléments présents dans le cadre et déterminer le réglage le plus correct possible. Vous aurez toujours la possibilité de revenir sur ce réglage, de façon non destructive, dans le logiciel de dématriçage fourni avec votre APN ou dans un autre Logiciel (Lightroom, Aperture, Capture One, Bible, etc., etc,)…..
Le mieux, pour ne pas commettre d'erreurs difficiles à rattraper, étant de shooter au format RAW

L'HISTOGRAMME
HISTOGRAMME: Une photo "sur exposée"
L'histogramme: nom barbare, et inquiétant, d'un outil majeur et simple fourni par votre APN qui va vous permettre de juger avec certitude:
1- de la bonne exposition de votre photo
2- du contraste de votre photo
3- de l'équilibre de votre cliché

Il s'agit d'un graphique, mathématique et statistique qui présente sur son axe horizontal la répartition des tons présents sur votre cliché et sur son axe vertical  les différents niveau de chaque ton (ou de chaque couleur RVB si vous disposez de l'histogramme RVB)
Les tons sombres (noir) sont à gauche sur l'axe horizontal, les tons clairs à droite
Si l'histogramme "sort" de façon non naturelle à droite ou à gauche cela veut dire que votre exposition présente un ou plusieurs problèmes.
Les exemples d'histogrammes montrés dans ce post sont assez explicites. Notez la façon dont apparaissent les cotés clairs et foncés des images surexposées et sous exposées. Le summum étant atteint sur la représentation de l'image mettant en valeur en rouge les zones claires "cramées" et en bleu les zones sombres "bouchées"
HISTOGRAMME:
En bas une "bouse" magistrale
L'histogramme vous donne également d'autres indications:
- un histogramme regroupé vers le centre du graphique et présentant de larges zones vierges de toute valeur à droite et à gauche indique une photo manquant de contraste. Attention cela ne veut pas dire que la photo est mauvaise, par exemple un sous bois noyé dans la brume donnera ce genre d'histogramme. Si cela est justifié il n'y a rien, ou pas grand chose, à reprendre en post production
- un histogramme avec des valeurs à gauche, mais qui ne "déborde" pas à gauche et peu de valeurs à droite (plat) est peut être du à un très fort contraste (petit sujet clair: cygne blanc, sur fond très foncé de verdure à l'ombre, on a voulu poser pour les tons clairs du cygne )
- un histogramme regroupé à droite sans débordement avec peu de valeurs à gauche est typique d'un sujet "clair" sur fond "clair" (une mariée en robe blanche devant un mur blanc ou beige, ce n'est peut être pas l'idéal, m'enfin…..)

En règle générale, en matière de bonne exposition votre histogramme doit être bien réparti et s'arrêter naturellement à une très faible distance de l' extrémité gauche de l'axe horizontal, idem pour l'extrémité droite. Vous avez ainsi utilisé à bon escient toute la plage dynamique de votre capteur sans en déborder. Bravo!
Il n'y a ni ombres" bouchées" (sans détail) ni hautes lumières "cramée" (sans détails)

Attention quand même: il est souvent inutile et pas toujours souhaitable d'éliminer les ombres bouchées et les hautes lumières cramées pour cause de créativité et par la volonté express du photographe, voir l'exemple "alerte de saturation" avec le cliché du poste de transformation RTE de Tavel pris au clair de lune!
Dans votre logiciel de dé-matriçage, avant d'actionner les curseurs "récupération" et "noirs" activez les alertes de saturation , elles vous permettrons de vous rendre compte s'il est judicieux et utile de tenter une action sur les curseurs "Récupération" et "Noirs". 
Alertes d'écrètage
Rouge = hautes lumière "cramées"
Bleu = Ombres "bouchées"
Dans la vignette "Alertes d'écrètage" ci contre, vous vous apercevez qu'il est inutile de tenter de récupérer des détails dans la lune ( il n'y en a pas et c'est voulu, la lune n'est pas le sujet, le sujet c'est "l'ambiance") ni de diminuer les noirs pour récupérer du détail dans les poteaux et dans le pylône (on s'en moque, c'est un effet silhouette). L'effet silhouette étant l'effet recherché..
D'une manière générale, si les alertes de saturation concernent un éclairage ponctuel (lampadaire dans une photo de nuit) ne faites rien ou alors, dans Lightroom appuyez sur la touche ALT (PC) ou OPTION (Mac) en même temps que vous cliquez sur le curseur que vous allez actionner, vous pourrez ainsi voir au mieux, à l'écran, la correction apportée et surtout son utilité: seuls apparaîtront les zones concernées, sur fond noir pour les lumières cramées, sur fond blanc pour les ombres bouchées.

Trois exemples analysés

Je dois ces exemples à mon ami Christophe Menebœuf dont les clichés sont diffusés sur son blog "PixInn" sous licence "Creative Commons": pourquoi réinventer le monde quand un excellent photographe produit des clichés aptes à démontrer, ….. ce qui doit être démontré!
D'abord, on utilise un petit logiciel qui s'appelle "EXIF Wiever" et qui permet, dans la mesure ou le photographe ne les a pas "écrasées" avant de loger sa photo sur Internet de lire les données d'exposition inscrites par le boîtier dans le fichier image (ce sont les données "Exif", c'est un standard international d'enregistrement et de diffusion des données d'exposition).
On va y trouver, entre autres, la vitesse, le diaphragme, la sensibilité, la correction d'exposition, la focale, le mode d'exposition du cliché (P, A ,S, M), utilisés pour la prise de vue: pratique non?
Dans Lightroom ces données s'affichent dans le panneau "Métadonnées" du module bibliothèque, donc pas besoin de logiciel complémentaire!

Cliché N°1: "Greathall"
La grande salle de l'Abbaye du Mont Saint Michel.
"Great Hall"
 © Christophe Menebœuf
Christophe a du faire de nombreux choix pour réaliser ce cliché. A l'analyse, les fenêtres ogivales du fond sont le seul éclairage disponible, la salle est profonde, haute de plafond. Les murs, le sol et le plafond présentent des détails architecturaux remarquables qu'il fallait s'efforcer de conserver visibles. Il n'était pas possible d'apporter d'éclairage complémentaire, un flash cobra aurait été inutile voire même nuisible, quant au flash "pop up" de l'APN, inutile même d'y penser!.
Le choix initial a été de "griller" les hautes lumières des fenêtres (qui n'apportaient rien au cliché) et de régler l'exposition pour l'architecture de la salle. La focale choisie 18mm (27mm en équivalent 24x36) reste dans le domaine du "grand angle" et assure une profondeur de champ suffisante à F/4.5 en faisant le net au 1/3 de la longueur de la salle. Cependant il était impossible d'ouvrir plus si l'on voulait garder cette profondeur de champ, d'ou une pose réglée à 1/25eme de seconde.  Pour obtenir une meilleur exposition il a été nécessaire d'user du "correcteur d'exposition" qui a rajouté 2/3 IL (l'équivalent de 2/3 de Diaphragme plus ouvert ou de  2/3 de vitesse plus lente) pour "surexposer" légèrement l'ensemble, compenser le fait que la forte lumière quasi ponctuelle diffusée par les fenêtres ogivales "trompait" la cellule (contre jour) et faire "venir des détails" dans les zones sombres. Ainsi les détails apparaissent dans le plafond, le sol proche, les alvéoles des murs, etc. .
Le cliché a été "shooté" en mode "A", priorité à l'ouverture: le photographe a fixé lui même le diaphragme, l'APN a calculé la vitesse en fonction de la sensibilité, ici 100 ISO, et appliqué la correction d'exposition imposée par le photographe.
Bilan un superbe cliché, bien équilibré, avec plein de détails dans des conditions d'éclairement quasi extrêmes!
En mode "tout automatique" on aurait eu droit à une fenêtre a peu près bien exposée, légèrement "cramée" et une salle ressemblant à une sombre caverne préhistorique quasi noire (une parfaite "bouse", si vous voyez ce que je veux dire! )

Cliché N°2: "Standing in the circle"
Un homme immobile au milieu de l'horloge qui décore le sol du hall de la gare Saint Lazare à Paris.
"Standing in the circle"
© Christophe Menebœuf
Le sujet était l'immobilité de l'homme au sein du mouvement permanent des passagers dans le hall de la gare.
Ici deux choix:
1- le choix du point de vue, en hauteur et en "plongée" sans ce point de vue et cet angle particulier il eut été impossible de matérialiser "l'immobilité" et son contraire "le mouvement", l'homme aurait été masqué par la foule. Christophe s'est donc positionné dans la galerie supérieure pour dominer l'horloge. Ce point de vue ne nécessitait pas une profondeur de champ importante d'ou le diaphragme réglé à F/.5.0. les conditions d'éclairement semblent faibles quand on examine le cliché
2- le choix d'accentuer le contraste immobilité / mouvement. Pour ce faire, il fallait rendre "flous" les gens en mouvement et garder net le sujet immobile qui consultait son portable. D'ou l'utilisation du mode d'exposition "M" manuel. (le photographe règle la vitesse, le diaphragme et les ISO) et d'une vitesse lente 1/3 de seconde (l'APN devait être sur pied ou, au pire appuyé et stabilisé sur la rambarde de la galerie car on ne voit pas trace de "flou de bougé") la vitesse lente a permis cet effet de "filé" dans lequel baignent les gens en mouvement.
L'utilisation d'un "grand angle": focale 16mm (équivalent 24x36 24mm) a permis de saisir quasiment toute l'horloge, apportant ici une touche d'originalité, et un nombre important de personnes en mouvement ce qui dirige le regard sur le sujet immobile, figé. (le "net" supplante toujours "le flou" en matière d'attraction du regard)
Bien vu! Vous ne trouvez pas

Cliché N°3: "The Wall"
Un homme seul qui regarde ce qui se passe derrière le mur gris (sans doute à travers une fente) 
"The wall"
 © Christophe Menebœuf
On remarque l'homogénéité des tons et des coloris. A l'exception du visage de l'homme (et de ses mains) tout est gris. Le visage attire donc immédiatement le regard.
Pour obtenir cette faible profondeur de champ Christophe a utilisé un "petit téléobjectif". En effet, la focale de 42mm utilisée se transforme ici, par la grâce du coefficient multiplicateur d'un capteur au  format APSC (coef : 1.5) en un petit télé de 72mm. Donc une zone de netteté réduite. Réduite encore par le fait que l'APN, avait son flanc droit "collé" sur le mur: donc l'avant plan, a quelques centimètres de la lentille frontale, est totalement flou car hors de la zone de mise au point de l'objectif.
L'ouverture utilisée: F/6.3 permet, en faisant la MAP sur l'œil de l'homme d'obtenir une petite profondeur de champ derrière l'homme avant que le fond du mur parte dans le flou.
Le mode d'exposition choisi est le mode "A" (priorité à l'ouverture) la vitesse d'obturation est de 1/100eme de seconde correspondant à la vitesse de sécurité pour ce type de petit télé, immédiatement au dessus de la longueur focale équivalente en 24x36 pour éviter tout bougé possible avec une position de l'APN un peu acrobatique (ISO non précisés, sans doute 100ISO)
Une légère correction d'exposition (-1/3 EV) a été appliquée pour saturer davantage les gris et la couleur chair du visage.
Ce cliché démontre la maîtrise de la profondeur de champ et de l'objectif utilisé.

Après ce long et fastidieux exposé (je vous avais prévenu d'entrée…..)
MAINTENANT, A VOUS DE JOUER!
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3 commentaires:

  1. merci de vos précieux conseils , je vais essayé de les suivre ..... mais la pratique n'est pas simple , comme vous le dite ne pas hesiter de faire et refaire et encore s'il le faut

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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