Lucile Orblin: pianiste en concert: ...... un "cadre dans le cadre"

Lucile Orblin en concert au Castelas de Rochefort du Gard - 12-11-2016

Je devais couvrir pour mon journal un concert de piano caritatif donné dans une chapelle de Rochefort du Gard: Le Castelas" qui date du XII^eme siècle. La salle, petite, non conçue à cet usage, accueille au plus une soixantaine de spectateurs et le "Steinway" était trop lourd pour l'estrade: il avait donc été installé au fond de la nef et éclairé par deux projos à quartz disposés de part et d'autre de la "scène". La salle, de dos,  n'intéresse pas le journal, ni le photographe, et pour parler de ce type d'évènement il faut se concentrer sur l'artiste: donc gros plans, plans moyens et portraits.

Les "petites salles" locales favorisent ce type de prise de vues

Dans la suite les conditions de la prise de vue et la technique et notes sur la concertiste

 L'avantage de ces petites salles est que le photographe peut se positionner n'importe ou pendant le concert (en veillant à ne pas déconcentrer ni gêner la pianiste et sans faire de bruit: les baskets sont ici très utiles) ce qui permet de "cadrer" (à peu près) comme on le souhaite.

Ici je souhaitais "encadrer" la pianiste entre la béquille et le couvercle du Steinway et obtenir une partie de son reflet dans la laque noire de l'intérieur du couvercle: un "cadre dans le cadre", triangulaire, destiné à diriger le regard sur l'artiste

Ce qui m'aurait été impossible si le concert avait eu lieu sur la grande scène de l'Opéra d'Avignon.

Premier problème: comme toujours, lors de ces concerts intimistes dans des salles non prévues à cet effet, les conditions de lumière ne sont pas favorables à l'emploi de faibles sensibilités ISO. Dans ces cas je paramètre le A77 sur "ISO Auto" et j'utilise l'ouverture maximale du 16x50 f/2.8. Ici le Steinway était encadré, à droite et à gauche, par deux projecteurs à quartz et par quelques projos LED de couleur pour un éclairage d'effets sur les murs: point final

Deuxième problème: la mise au point. La luminosité étant assez faible sur l'artiste, avec un contre-jour dû au mur abondamment éclairé derrière elle, l'autofocus a eu du mal à "accrocher" le sujet principal. D'ou AF spot et collimateur central sur le visage puis, éventuellement, dé-cadrage. Je fais la MaP sur la pianiste mais j'obtiens quand même un léger flou, qui ne se remarquera pas sur le journal (Tramage, redimensionnement drastique, recadrage et procédés d'impression)

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Troisième problème: se positionner. Hors de question de s'approcher trop  et de prendre appui sur la "queue" du Steinway. Je devais rester à quelque mètres du bout de cette queue. J'étais donc à environ 3 mètres de la pianiste. En conséquence mon cadrage, même au 50mm, laissait voir des éléments non souhaités et distrayant la vue: d'ou un recadrage obligé dans Lightroom.

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Bien que l'éclairage soit "divers" la balance des blancs réglée sur "auto" sur le A77 a fait du bon boulot. Lors du développement RAW dans Lightroom, le clic sur "auto" dans "balance des blancs " a donné un résultat identique à "telle quelle", je suis donc revenu à la balance "telle quelle".

Le reste du post traitement n'a consisté qu'en ajustements mineurs dans le panneau "réglages de base"

J'ai pris 17 tofs lors du concert en en ai transmis 4 au journal: voici les 3 autres

J'aimerais bien savoir laquelle ils vont utiliser!

Lucile Orblin obtient son diplôme d'études musicales avec un premier prix de piano au conservatoire à rayonnement départemental de Mantes Grand Paris. Depuis elle s'épanouit avec une aisance naturelle dans les répertoires romantiques et modernes des 19 eme et 20 eme siècle. En juin 2015, lors de la fête de la musique elle est sélectionnée par la Philharmonie de Paris pour une représentation au Musée de la musique. En parallèle à sa vie d'artiste, titulaire d'une maîtrise de lettres et d'un diplôme international  supérieur de communication elle exerce une activité de conseil en relations publiques dans l'univers du vin et de la gastronomie.

A27 ans, en plus d'être incontestablement une artiste virtuose et d'avoir une "tête bien pleine", sa plastique, son maintien et son art du déplacement, lui ouvriraient, aussi, sans problème, les portes  mannequinat.

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Un peu de technique:

Réalisée avec un APN reflex Sony A77

Vitesse: 1/80s

Ouverture: f/2.8

ISO: Auto : 640ISO (ISO auto)

Correction exposition: néant

Objectif: Sony 16x50 f/2.8 SSM

Focale: 5mm (eq 24x36 = 75mm)

Compléments optique: néant

Mode d'exposition: Priorité ouverture

Mode de mesure: Spot

Mode Autofocus: AF - Spot

Zone de MaP: local

Flash: néant

Logiciels: Lightroom 6.7

Crédit photo: ©  Pierre CHEMIN