Photo = "Jus de cerveau"

LA PHOTO......C'EST DU "JUS DE CERVEAU"

Ansel Adams (1902-1984), célèbre photographe Américain a dit un jour :
"Tu ne "prends" pas une photographie.........., tu la crée"

Je traduis cette pensée d'un façon plus triviale:
"Une photo c'est du "jus de cerveau", avant, pendant et après le déclic".

"L'instant du déclic" c'est, pour moi, le temps qui s'écoule entre la seconde ou je colle, pour la première fois, l'œil au viseur devant un sujet et celle ou j'appuie "à fond" sur le déclencheur pour la photo finale. Et dans cet instant à rallonge il peut s'en passer des choses……. Y compris plusieurs  prises de vue insatisfaisantes!

Là, c'est le "jus de cerveau" des ingénieurs de la maque
qui est à la manœuvre
Pour moi, une photo, ce n'est surtout pas régler son APN sur "Auto" ou "P" ou l'un quelconque des "modes de scènes" et "laisser, ainsi,  la main" aux ingénieurs du fabricant qui ont conçu les automatismes et autres "modes de scène" qui pullulent au sein de nos coûteux "joujoux".
A quelques  exceptions près, entre autres, la "photo de rue", le reportage de guerre, le photo journalisme, le "paparzzisme" par exemple, c'est travailler, à minima, en mode "A" ou "S", mais bien  mieux, en "M", tout "Hand Made"..
Encore que les professionnels de ces domaines, travaillent aussi, et même souvent, en "A", "S" ou même en "M" quand ils en ont la possibilité

La "photographie", c'est un peu de la "peinture technologiquement assistée", quoique………

La différence essentielle entre l'artiste peintre et le photographe réside en ce que:

Eugène Delacroix - "La mer à Dieppe"
Ce rendu est impossible à obtenir en une seule prise
en argentique comme en numérique
- L'artiste peintre dispose d'un "cadre" vierge (sa toile) dans lequel il peut positionner ce qu'il veut, là ou il le veut, comme il le conçoit et donner à sa composition le rendu qu'il à imaginé sans se soucier des limitations techniques d'un capteur ou d'une pellicule.
Il peut, s'il le souhaite, y inclure des couleurs dont il a seul la maîtrise, représenter des écarts de luminosités à sa convenance, réaliser sa composition sans autres limites que celles des "canons de l'esthétique" ou même les transgresser selon son bon vouloir
Il est impossible de produire le même résultat que Delacroix avec un appareil photo, qu'il soit argentique ou numérique, en une seule prise!

C’est ça, notre "toile" ! et c'est pas grand!
La preuve !
-Le photographe, lui, doit "faire rentrer dans le viseur" (son cadre, sa toile) ce que celui ci consent à lui montrer. Le photographe est, par ailleurs, tributaire des limites techniques du support qu'il va impressionner (capteur ou pellicule).
Le photographe ne peut, sauf travail en studio ou au flash de reportage, maîtriser ou changer l'éclairage dont il dispose au moment du déclic, il ne peut non plus, à ce moment, ou déformer, ou transformer, ou encore réorganiser les éléments que son viseur lui délivre, ou en ajouter!.
Tout ce qu'il peut faire c'est changer son "point de vue", en se déplaçant ou en déplaçant l'appareil, changer la focale de son objectif, modifier ses réglages d'exposition.

Cependant, tous deux doivent "produire du jus de cerveau" pour réaliser ce qu'ils ont en tête, et, pour le photographe, c'est aussi savoir "ne pas appuyer sur le bouton" s'il estime ne pas pouvoir atteindre son but, frustrant n'est ce pas?

J'ai démarré ce Blog le 11 février 2011, et, quand je regarde, aujourd'hui les photos illustrant chacun des billets parus il n'y en a pas une qui n'ait nécessité une dose, si homéopathique soit elle, de "jus de cerveau", avant, pendant et/ou après l'instant du déclic.

Je vais en passer quelques une en revue et tenter de décrypter un peu ces "jus de cerveau"

Nous commencerons, plus avant, par la photo d'ouverture du blog. 
Mais avant nous allons produire un peu de jus de cerveau préparatoire, pour être "confortable" avec l'APN donc, le mettre en conformité avec notre façon de travailler. Elle est différente pour chacun.
En fait, il va s'agir d'adapter l'appareil, et son comportement, à nos petites manies et gouts personnels pour être plus réactif dans la manipulation de l'engin quand on se trouve "on stage" (sur le terrain, prêt a shooter)

DU JUS DE CERVEAU.......AVANT LE JUS DE CERVEAU!

Voila maintenant  trois ans que je suis "passé au numérique".
De multiples expériences et déceptions m'ont incité à réfléchir sur le "paramétrage par défaut" de mon Sony Alpha 200.
Voici donc les paramètres par défaut que j'ai adopté! Les vôtres seront surement, différents

Moi, c'est RAW tout court
- Qualité: RAW (je ne shoote jamais en JPEG Direct)
- Sensibilité ISO: 200ISO (je peux toujours baisser ou augmenter)
- Priorité AF: Mise au point (je ne peux déclencher si la MAP est en cours)
- Touche AEL: App/Rel AEL (J'appuie pour bloquer l'expo, je ré-appuie pour libérer l'expo)
- Molette de commande: Ouverture (je commande le Diaph directement)
- RB pose longue: ON (elle s'active automatiquement et, seulement si necessaire)
- RB ISO élevés: ON (idem au dessus)
- Mode flash: REAR (synchro deuxième rideau en permanence, ça ne m'a jamais gêné, au contraire!)
- Mode mesure: Multizone
- Mode AF: AF-S (Ponctuel, Single Shot)
- Zone AF: Local (je peux choisir le collimateur à utiliser) 
- Balance des Blancs: Nuageux (ça réchauffe et, shootant en RAW je rectifie si besoin dans Lightroom)
- Optimiser dynamique: OFF  (D-Lightning dans DxO ou LR, shoots en RAW)

Les paramètres principaux, pour moi, sont RAW, 200ISO et AEL
Bien sur, lors des prises de vue je suis souvent amené à moduler ces paramétrages, mais, c'est là ma BASE

JUS DE CERVEAU STANDARD
Un peu avant, un peu pendant, un peu après

USINE TEMBEC ET PONT DE BEAUCAIRE
A cette époque, j'étais encore taxi et il m'arrivait d'être "en attente" pendant qu'un client était au boulot
J'ai toujours été fasciné par l'usine Tembec de Tarascon (13). Ce jour là ma cliente, avocate d'affaire, était coincée, pour quelques heures, au tribunal de Tarascon.
Pendant ce temps j'ai décidé d'aller "shooter" cette usine


Jus de Cerveau: AVANT
Le jus de cerveau consista à rechercher un point de vue parmi plusieurs, qui permette de mettre en valeur et de situer un bâtiment qui, somme toute, ne présente pas d'intérêt particulier.
De la rive gauche du bras de Rhône on ne pouvais shooter que l'usine et rien que l'usine. Le ciel bleu de 11h00 du matin ne servait pas à grand chose pour la mettre en valeur, l'usine ne dégageait pas de "panaches" particuliers qui se seraient prêtés à des effets de contre jour. Alors……???
J'ai pensé qu'il fallait lui chercher un "cadre dans le cadre" du viseur.
L'idée m'est venue de traverser le Rhône et d'essayer de la cadrer au travers des piles et du tablier du pont suspendu.  (changer de point de vue ☺)

Jus de cerveau: PENDANT
Arrivé sur place, j'ai commencé par tenter la prise de vue au travers des piles du pont en cadrage vertical, ce qui ne m'a pas vraiment convaincu

Puis, en changeant à nouveau de point de vue je me suis aperçu que l'usine trouvait magnifiquement sa place sous le tablier du pont. Là, problème de contre jour!!!!!
Il fallait cependant quelque chose de plus original et donner un peu d'élan à cette prise de vue
J'ai décidé de monter le cadre jusqu'au dessus des "câbles" et du pilier du pont. Ce qui m'a permis, en changeant encore de point de vue et de focale d'arriver à masquer le soleil par le tablier du pont.
Encore un petit déplacement et le soleil fut masqué différemment, je pus aussi profiter de son reflet dans le Rhône pour éclairer le dessous du tablier et atténuer l'effet silhouette, et profiter aussi de quelques reflet et éclats sur les câbles.

Jus de cerveau: APRÈS
Pas grand chose.
Dans Lightroom quelques menus ajustements des réglages de base dont la balance des blancs que je conservais à l'époque sur "auto" et qui, là, avait apporté une dominante bleue (logique!) . 

Le cliché, sorti de capteur, est visible ci contre.
J'ai cherché à "redresser" la perspective et la déformation dues au 18mm mais cela enlevait beaucoup au cliché. Donc, je me suis abstenu, le mieux étant souvent l'ennemi du bien
Voilà, c'est dans la boite!



Le post est "ICI"
Photo retenue par GETTY IMAGES

FALAISES D'ANTIFER
Là, c'était pendant quelques jours de vacances sur la côte Normande en septembre 2009 vers 15h40
Arrêté sur le belvédère d'Antifer je fus fasciné par le paysage désert et sauvage et l'éclairage d'un soleil qui commençait à peine à décliner


Jus de cerveau: AVANT
Je voulais montrer la "profondeur" de ces falaises qui s'enfonçaient au loin dans la mer et le ciel jusqu'à l'horizon. Dans ma tête j'ai d'abord imaginé ce cliché comme un paysage standard, je me suis vite dit que cette perspective fuyante devait être cadrée en format portrait et qu'il fallait obtenir  des couleurs bien saturées. J'ai donc démonté le filtre UV vissé en permanence sur mes objectif pour le remplacer par mon polarisant circulaire.

Jus de cerveau: PENDANT
J'ai commencé par cadrer en mode paysage, ce qui ne m'a pas convaincu la mer et l'herbe prenaient trop de place sur la largeur du cliche et la fuite de la falaise vers l'horizon était réduite. De plus si je plaçais la falaise sur le tiers gauche du cliché j'obtenais un "désert maritime" sur la droite et, si je plaçais la falaise sur le tiers droit je perdais l'ambiance maritime et héritais d'une route peu esthétique à gauche du cadre. Quand à placer la falaise pleine pastille…… une horreur façon "avant / après" des plus mauvaises pub. Pas bon tout ça car la falaise démarrait dans le cliché la ou la plage est la plus large dans le format portrait.
Donc retour à mes premiers prémisses: cadrage format portrait 

J'ai tenté un essais en fermant le cadre à gauche en y plaçant le mur du restaurant du belvédère, le cliché ci contre n'est pas "mauvais" mais, bien qu'en format portrait,  ce n'était pas ce que je recherchais, pas convaincant pour moi!
Changement de point de vue retour au parapet du belvédère!
En pivotant sur moi même j'ai placé la falaise et la courbe du rivage presque en diagonale en maintenant l'horizon très légèrement au dessus de la ligne médiane du cadre. Cela m'a permis de donner la juste importance à la mer, au ciel et à la verdure en obtenant un premier plan agréable d'herbes folles. Ce format m'a permis de "sortir du cadre" la petite route qui était à ma gauche.

Bien entendu, j'ai réglé le positionnement angulaire du polarisant pour obtenir son meilleur effet en veillant à ne pas trop tuer les reflets du soleil, au loin, sur la mer.

Jus de cerveau APRÈS
Pas grand chose sous LR3.6. Juste un examen approfondi du cliché qui m'a permis de découvrir une "pétouille" dans le ciel qu'il a fallu "tamponner", facile!.

Comme quoi, il faut toujours chercher la "p'tite bête" quand on change souvent d'optique en plein air
Quelques réglages de base: expo, clarté, vibrance, pour donner davantage de "peps" aux couleurs et un léger filtre dégradé neutre sur le haut du ciel pour renforcer l'effet du polarisant
Rien de bien compliqué


Le post est " ICI ",
Photo retenue par GETTY IMAGES

PLUIE A PALAVAS LES FLOTS
Ce jour là, j'attendais une patiente en hospitalisation de jour à Montpellier. J'étais à Palavas le flots, pour environ quatre heures, sur un Parking face à la plage. Il pleuvait ou il avait plu et j'étais coincé dans le taxi avec l'Alpha 200 en main.
Il m'est venu à l'idée de photographier un ou plusieurs passants circulant sur le passage devant le capot du taxi pour aller vers l'accès à la plage.


Jus de cerveau AVANT
Avec le temps qu'il faisait je me suis dit qu'il serait sympa de photographier, en réalité, les gouttes et de suggérer les passants en les envoyant dans le flou. Le sujet principal est donc devenu les gouttes de pluies figées sur la vitre conducteur

Jus de cerveau PENDANT
Il a fallu trouver une inclinaison de l'APN, et une focale sur le 18x70, pour que les montants de la fenêtre conducteur n'entrent pas dans le cadre. Une fois que cela a été fait j'ai réglé l'exposition et je l'ai verrouillée avec la touche AEL.
Puis j'ai réglé la mise au point en manuel, AF débrayé, pour que les gouttes soient nettes et le fond flou. (sur l'Alpha 200 il n'y a pas de bouton AFL, c'est l'appui à demi sur le déclencheur qui rempli cette fonction et je ne savais pas combien de temps j'allais attendre le bon sujet)
Dès que j'ai aperçu par la vitre passager, ces deux femmes qui allaient passer dans le champ , j'ai repris ma position et j'ai attendu qu'elles arrivent là ou je voulais qu'elles soient dans le champ en me repositionnant en bougeant la tête, sur ma MAP bloquée sur les gouttes.

Jus de cerveau APRÈS
Rien de spécial, cliché dans son jus, sauf l'affinage des réglages de base dans LR 3

Le post est " ICI "

GOUTTES SUR LE CAPOT
C'était le même jour que la Tof précédente. Dès que la pluie a cessé je suis sorti  du taxi et j'ai commencé à  chercher et shooter des "gouttes" sur mon taxi!
Un estivant qui m'observait, effaré et un peu inquiet sur ma santé mentale, en est venu à me demander, gentiment, "ce que je pouvais bien photographier là ?...." ; je lui ai montré sur l'écran LCD de l'APN....Son air ébahi (pour ne pas dire ahuri !) faisait plaisir à voir. Nombreuses questions et petit cours de photo créative avant qu'il n'aille chercher son bridge et se dirige vers son propre véhicule. 

1-Le petit espadon

2-Le petit cheval

3-L'ile dans la crique
Jus de cerveau AVANT
Pas grand chose sinon rechercher des "parcelles" de capot avant et arrière qui présentent des ensembles de "gougouttes" intéressante.
J'ai passé plus d'un quart d'heure à tourner autour de la voiture et à shooter ces gouttes d'eau sur toute la carrosserie .
Là, il s'agit d'avantage de repérage , d'examen attentif des surfaces, et de délire mental pour trouver des "gougouttes" intéressantes,

Jus de cerveau PENDANT
Œil au viseur, rechercher la bonne combinaison d'angle de prise de vue, de cadrages, de réglages de zoom, de réglages d'exposition et de MAP qui procurent le résultat que j'avais dans la tête
Il a fallu également trouver les angles et réglages qui permettent soit d'intégrer le reflet du ciel bleu sur la carrosserie noire (photos 1 et 3) soit de l'éliminer pour conserver une carrosserie anthracite avec, quand même, la suggestion de quelques nuages (photo 2)
Le shooting à demandé un bon quart d'heure pour les trois cliché (hors cours de photo à l'estivant intéressé )

Recadrage dans LR3.6
Jus de cerveau APRÈS
Dans LR 3 il a fallu recadrer, c'est à  dire "rogner", "croper", appliquer des rotations aux photos  prises pour isoler les gouttes intéressantes et obtenir des clichés qui correspondaient à ce que je souhaitais.
En effet, à la prise de vue, je n'avais pas mes  bonnettes qui m'auraient permis de raccourcir la distance de prise de vue
Pour le reste, rien de spécial, clichés dans leurs jus, sauf l'affinage des réglages de base dans LR 3

Les post sont "ICI", "ICI"et "ICI"

JUS DE CERVEAU  A PRÉPONDÉRANCE "AVANT"

PIERROT ATTEND MADAME LA LUNE
Cette photo a été conçue "en chambre".  Je reprenais en main mon vieux flash Vivitar 285 HV des années 68 agrémenté de radiocommandes Cactus V4 .
Ce flash était , et est toujours, l"un des flash à computer les plus performants du marché: NG 37( normalisé, focalisé à 50mm, presque un Canon 600EX (NG42) ou un Nikon SB 900 (NG 40) dans les mêmes conditions).
Par contre il n'est utilisable que APN en mode manuel puisqu'il n'est pas pris en charge par les automatismes TTL/ADI des boîtiers.(Je ne suis d'ailleurs pas un fanatique de ces automatismes)


Jus de cerveau AVANT
Il m'est venu à l'idée d'utiliser cette poupée, appartenant à ma femme, pour créer une ambiance nocturne de Pierrot attendant sa copine la Lune.
D'abord, un petit croquis m'a permis de composer mon plan d'éclairage. Utiliser le flash, monté sur pied en déporté et radiocommandé, bien sur monter aussi l'APN sur pied.

Un petit croquis reste, une idée s'envole
J'ai également imaginé un cliché en contre plongée avec la Lune en fond; pas encore réalisé en fonction de mes disponibilités et des lunaisons, mais ça va venir
Pour cela il fallait, dans tous les cas "tuer" l'éclairage ambiant, lumière du jour, car, en plein été je ne souhaitais pas attendre 23h pour être dans le noir complet, de plus, les éclairages de rue autour de la maison risquaient de "s'imprimer" sur le cliché.
Pour cela, rien de tel que l'usage du flash.
En effet, avec un flash, la vitesse d'obturation règle la présence, le poids, de l'éclairage ambiant dans le cliché et le diaphragme, ainsi que la distance flash/sujet, règlent le poids de "l'éclair" sur le sujet.
Le fait que mon vieux Vivitar 285 HV ne soit utilisable qu'en manuel sur mon Alpha 200 m'a permis de maîtriser la totalité des paramètres, au grand dam du posemètre de l'APN, qui criait "au fou".

La mise en place initiale n'incluait pas de réflecteur, mais incluait un "diffuseur de fortune" constitué d'un "Kleenex" blanc disposé sur la fenêtre du flash (on l’aperçoit d'ailleurs sur le cliché ci contre

Jus de cerveau PENDANT
Simple ajout d'un réflecteur à gauche de Pierrot, pour déboucher la partie droite du visage

Jus de cerveau APRÈS
Néant: cliché brut de capteur


Le post et le "making off" est "ICI"

LA BILLE BLEUE
En février  2012 j'avais participé au concours mensuel du forum Alpha DxD sur le thème "La magie des couleurs". Ma tof a fait 9eme sur 51. A cette occasion j'avais utilisé un verre , des billes, mon Vivitar 285HV, mes radiocommandes Cactus V4 et autres accessoires (le making off est " ICI ")
 Cette expérience m'a donné l'idée de continuer et d'utiliser une seule bille bleue dont j'aimais beaucoup la couleur


Jus de cerveau AVANT
Je voulais obtenir un cliché de la bille seule sur fond noir mais en faisant ressortir toutes ses petites imperfections internes.
Je voulais obtenir un "mini univers" devant le vide intersidéral, façon photos prise depuis la capsule Apollo ou  façon "Avatar"
Pour cela, il fallait qu'un fort flux lumineux la traverse de part en part sans éclairer autre chose que l'intérieur de la bille. Il fallait aussi que l'éclairage ambiant soit "tué"

D’où l'idée de travailler dans le noir complet, et de poser la bille directement sur la fenêtre du flash préalablement occultée par une double épaisseur de papier noir dans laquelle j'avais pratiqué une petite ouverture circulaire sur laquelle la bille reposerait et se calerait, la bille s'enfonçant dans l'ouverture (la profondeur du "passe filtre" du flash  le permettant)
Donc, on sort le Vivitar, 285 HV le déclencheur souple, et le pied. Les radiocommandes Cactus V4 sont restées dans leur boite, j'ai utilisé le bouton de test du 285HV pendant la pose B pour déclencher l'éclair, dans le noir complet. (fainéantise du photographe pour monter tout le bazar........mais ça marche très bien

Jus de cerveau PENDANT
Pas grand chose
Peaufiner le cadrage sur le point fort du "tiers inférieur" droit pour laisser un grand vide noir sur le reste du cliché symbolisant l'immensité de l'univers et l'ajustement matériel détaillé ci dessous
Ajouter un "réflecteur Noir", tenu a la main, au dessus du tout pour supprimer des réflexions parasites venant du plafond blanc du bureau (merci le déclencheur souple et le pied photo)
Finalement, après visionnage des premiers clichés, pour obtenir un léger faisceau blanc devant et à la base de la bille, qui lui donnerait l'air d'une petite planète ou d'un petit monde éclairé par un soleil caché à sa base, j'ai décidé de modifier l'ouverture circulaire du papier obturant la fenêtre du flash, en ouverture carrée. Un coin du carré étant dirigé vers l'APN. Cela a permis à  l'éclair de "filtrer" devant la bille et de produire ce "spot" blanc à  sa base.  La bille ronde posée sur une ouverture ronde ne laissait filtrer aucune lumière. Tout l'éclair passait au travers de la bille .

Jus de cerveau APRÈS
Pas grand chose
Un ou deux ajustements dans LR pour avoir une ambiance totalement noire

Le post avec "making Off" complet est "ICI"

JUS DE CERVEAU A PRÉPONDÉRANCE "PENDANT"
C'est ce qui se passe entre le moment ou vous mettez l’œil au viseur et celui, après quelquefois et même souvent, de nombreux essais, plus ou moins concluants, ou vous appuyez pour la dernière fois à fond sur le déclencheur avec, comme résulta,t le cliché souhaité

LE BOUQUET DE LA FÊTE DES MÈRES
 Nos enfants sont installés loin de chez nous… Le boulot, que voulez vous. Krystelle à Lyon et Pierrick à  Chaumont. Cette année, ne pouvant être à la maison lors de la fête des mères, ils ont envoyé par Interflora un bouquet à mon épouse.
Il nous a semblé sympa de leur envoyer par mail une photo du bouquet reçu.


Jus de cerveau AVANT
Néant ( à mon grand tort!) sauf l'utilisation, bête et méchante, du flash "pop up" de l'Alpha 200 en mode "P" vu les conditions d'éclairage dans le salon
 
Jus de cerveau PENDANT

Oh rage!, Oh désespoir!….. comme dirait le Cid!
Les flash "pop up", calés juste au dessus de l'axe optique,  sont, dans ces conditions, une pure calamité. Utilisé en TTL et ADI j'obtiens des coloris aplatis, un peu surex, et une ombre de "projecteur de DCA" sur les rideaux à l'arrière plan. La correction de flash à -1, et même -2 IL ne fait que sous exposer l'ensemble et donner encore plus d'importance à ces ombres "dégueu-beuark"

Alors ? Que faire?……………
Sortir le flash Vivitar 285HV, les radiocommandes Cactus V4, transformer mon épouse en PECAV (Pied d'Eclairage Commandé A la Voix) et, surtout, commuter l'APN en "manuel"
Le flash, tenu par mon épouse, à 1m du sol, dirigé vers le plafond, très légèrement incliné vers l'avant,  est positionné à ma gauche, environ 2m derrière moi, focalisé sur la position "grand angle" pour bénéficier de la diffusion et de la réflexion de l'éclair sur le plafond blanc.
J'ai "greffé" sur le flash une carte en bristol blanc, dirigée vers le bouquet, qui réfléchi directement vers le bouquet une petite partie de l'éclair.
La distance flash sujet, compte tenu du parcours de la lumière: "flash > plafond > sujet" est d'environ 6 mètres.
Le diaph annoncé par le disque calculateur est de environ f/8, néanmoins je décide d'utiliser f/7.1 pour compenser un peu la perte de lumière due à l’absorption et à la diffusion par le plafond.
Par la même occasion je décide de descendre la vitesse d'obturation à 1/80s pour obtenir une plus grande prise en compte de l'éclairage ambiant (+1IL par rapport à la vitesse de synchro X maxi de l'A200: 1/160s)
Bilan:
- plus de couleurs aplaties et d'ombres portées disgracieuses
- adieu aux effets "lapin pris dans les phares de la voiture" et "projecteur de DCA"
- une lumière diffusée et douce
- des couleurs plus subtiles
C'est quand même mieux, même pour une "tof" shootée "à l'arrache"

Jus de cerveau APRÈS
Quasiment rien
Quelques ajustements dans LR3.6 et un recadrage ont produit un cliché agréable, sans aucune prétention artistique, mais que je n'ai pas eu honte d'envoyer à mes gosses
Je viens de poster ce cliché "ICI"

JUS DE CERVEAU A PRÉDOMINANCE "APRÈS"
La, il s'agit souvent de deux options:
1- On se dit que cette photo, sans intérêt particulier, mais quand même pas trop mal foutue, gagnerait à un traitement logiciel créatif. Je n'ai pas dit rendre une "bouse" acceptable!
2- On participe à un jeu sur un forum, dans lequel on vous soumets un RAW, pour que vous l'interprétiez à  votre façon, créativité débridée, tout ou presque est permis, y compris les plus extravagants délires: comme "ICI"sur le forum Alpha DxD (Depuis le 29 mars 2010: 292 pages de délires et d’œuvres d'art )

UN PETIT CHEMIN
 Là, On se place dans la première option:
Cette photo que j'avais prise sur un retour à vide de course taxi ne présentait rien de remarquable, un peu de recherche sur le point de vue, au ras des clous, une perspective….. mais, bof, on en a vu de bien mieux. Cependant ce cliché me titillais.
Et un jour l'idée m'es venue de tenter un flou logiciel sur les arbres


Jus de cerveau AVANT
Néant abyssal

Jus de cerveau PENDANT
Quasi néant…..Polop!

Jus de cerveau APRÈS

L'idée (géniale) a été de plaquer un flou directionnel uniquement sur les deux rangées d'arbres pour créer un effet d'entonnoir qui dirige le regard vers le pont ferroviaire dont le tablier est en pente . Je voulais rendre flou tout ce qui n'était ni le chemin, ni le pont.
Il fallait aussi préserver le rendu "ras des clous" du chemin et y renforcer la netteté et le rendre plus "lumineux"
Tout cela a été réalisé grâce à Photoshop, à l'aide des calques, du filtre flou directionnel, de masques de fusion et de transparence des calques et de LR3.6 avec l'outil "pinceau" pour "accentuer" la netteté du chemin empierré et l'éclaircir.

Le post, et le "making Off" est "ICI"
Plus de précisions sur la technique mise en œuvre au paragraphe suivant

ALPHA DxD:……" L'ARBRE DE "TELIM" "
La, il s'agit de la deuxième option, "trafiquer, triturer, malaxer", en un mot "INTERPRÉTER" la photo de quelqu'un d'autre. "Telim" m'a autorisé à publier son cliché et mon interprétation

 

Jus de cerveau AVANT
Personnellement…….: Néant

Jus de cerveau PENDANT
Personnellement............:encore Néant

Jus de cerveau APRÈS
L'original
Que faire de ce cliché, issu d'un ancien APN, vedette à son époque,? Une cogitation intense m'a amené à me rappeler un incendie de garrigue que j'avais observé du coté de Narbonne sur la montagne de la "Clape"
Comment rendre cette ambiance rougeoyante pendant la moitié de la nuit, ces silhouettes indéfinies d'arbres isolés qui s'embrasaient ou allaient bientôt s'embraser malgré les efforts des pompiers au sol. Comment rendre ces volutes et ces filets de fumée, étirées par un fort vent du Sud-Ouest stabilisé .
A moi LR 3.6, à moi Photoshop, ses calques, ses masques de fusion, son filtre flou directionnel, ses pinceaux noirs, gris et blanc et ses transparences de calques.
Le résultat est que ce "traitement" m'a permis de devenir le "maître du jeu" pour la semaine suivante.
Merci à "Telim" et à Madame "Télim" qui, paraît il, a bien aimé! ☺

Un léger recadrage préalable un peu "pano" dans LR 3.6 avait encore amélioré la composition
Le post et le "making Off" détaillé est "ICI"

ALPHA DxD:……" LE QUAI DE JAVEL DE "ZEDTHEDRAGON" "
Même processus. Zed nous avais soumis une chouette photo du quai de javel entre "chien et loup" ou "loup et chien". Que faire de cette belle tof. sans la dénaturer?: Ça !


Jus de cerveau AVANT
Personnellement…….: Néant

Jus de cerveau PENDANT
Personnellement............:encore Néant

Jus de cerveau APRÈS
La Seine, l'eau en tout premier plan, les tours  et les berges en arrière plan, m'ont amené à penser que c'était la vue que j'aurais si j'étais en train de me baigner dans la Seine…….
Et si j'étais un poisson qui sortait la tête de l'eau?……quelle vision aurais je, vu avec mon "œil de poisson" de ce paysage…….?????
Le cliché original de "Zed"
Œil de poisson = "fish eye", même plus: "fish eye" circulaire.
Vous savez, ces objectifs dont le champ est de 180° et qui produisent une image complètement circulaire (d’où leur nom)
Allez, c'est parti
Encore une fois en première intention, Photoshop et son filtre "coordonnées polaires", employé d'une façon légèrement particulière, son filtre flou gaussien et ses pinceaux pour rattraper les différence dues à la "circularisation" du cliché au raccord des extrémités.
Je n'ai, malheureusement, conservé aucun "écran" Photoshop de ce travail.
Cependant, je puis préciser qu'un recadrage format allongé "pano" est indispensable pour obtenir ce type de cliché. (a voir en commentaire dans le "making Off")

Le post avec "making Off" "ICI"
Publié avec l'accord de "Zedthedragon"

Du coup, ma fille à voulu un tirage 72x72 pour décorer son salon !

VOILA C'EST TOUT ! , pour l'instant
Comme quoi la photographie "se crée" avec du "jus de cerveau" et ne se "prends pas ! " comme le disait si bien Ansel Adams

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