Correspondant Local de Presse
pour pour un média de la presse régionale j'ai été amené à "couvrir" le Gala de
l'association "Univers Danse" de Rochefort du Gard .
Cliquez sur les photos pour les agrandir
Les "photographes du
numérique", un peu "geek" se font un devoir d'examiner leurs
œuvres à grossissement "100% écran", et de chercher à corriger, de
façon obsessionnelle, bruit, netteté et autres petits défauts.......ce qui est
stupide dans beaucoup de cas................
Démonstration dans la suite:
parution Presse Quotidienne
Dans la suite les explications et
copies d'écran
Un membre du forum "Alpha
DxD donne une définition très juste de cette habitude déplorable:
"Le
pixel-peeping, c'est regarder ton image en zoom extrême, au point d'arriver
presque à distinguer les pixels. En clair, regarder en zoom 1:1 ou plus sur ton
écran à faible distance, ou à 30cm pour une impression de 2 mètres par 3."
Si votre photo est destinée à
être tirée en 10x15cm, postée sur Facebook, intégrée à votre site Internet, ...........
C'est complètement inutile, voire aberrant , les "petits défauts" (bruits, netteté, profondeur
de champ, etc. ) n'y seront aucunement visibles.
A plus forte raison si votre
photo format 3/2 (24x36) est destinée à être imprimée sur un quotidien régional.
On va voir pourquoi en suivant le
parcours de la photo, celle en bas à gauche de l'article, depuis la prise de
vue en format RAW (toujours en ce qui me concerne) à la parution .
Les
"tortures" que va subir votre photo ne vous autorisent pas, cependant, à envoyer au journal une "bouse" à demi floue, sous exposée ou
surexposée, cadrée à l'arrache en vous disant que "le service publication,
" du journal y pourvoira", ils ne sont pas Dieu........
Première étape: prise de vue
Elle s'apparente à une photo de
concert donc:
- Shoot en format
"RAW": C'est impératif pour pouvoir rectifier les petits défauts inhérents aux conditions du reportage. Ici les problèmes principaux relevaient des conditions d'éclairage, de l'objectif utilisé et de l'impossibilité de se positionner n'importe ou dans la salle pour obtenir un point de vue satisfaisant et un cadrage optimal du premier coup
- Mode de mesure
"spot", mon SLT A77 a l'avantage de me montrer, soit sur l'écran,
soit dans le viseur, l'effet du déplacement de la zone de mesure
"spot" sur le sujet (Viseur électronique OLED) sous ex, sur ex, ou ok à mon goût et il affiche, en
plus, l'histogramme dans le viseur à la demande Je peux donc "figer" l'exposition
avec le bouton "AEL" lorsque le rendu me convient, recadrer
(repositionner mon cadrage) et déclencher
- "ISO Auto" alors oui
....... , ça peut monter à ISO 6400 avec le "bruit" y afférent. Ici
l'appareil a choisi ISO 500 en fonction de la vitesse que je lui ai imposée (ici 1/125s - Mode priorité vitesse "S"). Les danseurs ne se déplaçant pas
rapidement, contrairement aux photos de gymnastique parues dans d'autres posts
de ce blog, le 1/125s suffit à "figer" leurs mouvements.
Si le bruit avait été trop
présent, en cas de montée à ISO 6400 de l'APN (j'ai bloqué la montée en ISO à
cette valeur sinon il peut monter a ISO 16000 et c'est la "bouillie de
pixels" assurée), j'aurai "traité" le RAW dans "DxO Optics
Pro 9.5", option "Prime" pour obtenir une réduction de bruit
optimale. Ici un simple réglage des curseurs "ad hoc" dans Lightroom
a suffi.
-L'APN a choisi un diaphragme de f/4.0 (imposé par
la vitesse de 1/125s et les ISO Auto) ce qui me convient très bien. Je suis placé à environ 10m
des sujets, la profondeur de champ est suffisante pour avoir le décor et les
danseuses dans la zone de netteté
- Mise au point autofocus: mode
"local", collimateur actif "calé" sur le visage de la danseuse debout à
droite, les deux étant sur le même plan elles seront nettes toutes les deux
- Autofocus: mode
"continu" "C", l'autofocus de l'appareil va suivre les danseuses si elles
se déplacent et maintenir le point sur le visage de la danseuse de droite
Yapuka....... appuyer sur le
"bitougno" ☺
Deuxième étape: traitement et
conversion
De retour "at home"
dans Lightroom:
- Sélection des clichés à
transmettre: lors de cette "couverture" j'ai pris 59 clichés.
Il est hors de question de
transmettre "tout le paquet" au journal avec un "Demerdieren sie
sich" comme message d'accompagnement, c'est pas "pro".
Il faut donc choisir les clichés
à transmettre en fonction des impératifs supposés ou connus du journal , de l'intérêt des clichés, de leur
"qualité" (netteté, intérêt artistique, bruit "rattrapable", etc.). Ici j'ai sélectionné cinq clichés, dont j'ai retravaillé
certains en format pano qui n'ont pas été retenus sans doute pour des raisons
techniques ou de place ou de lisibilité après impression
- Ajustement des réglages de base
si nécessaire
- Réduction de bruit si
nécessaire
- Accentuation netteté
- Recadrage: ne disposant pas
(encore) du zoom Tamron 70x200 f/2.8 constant dont je rêve je suis souvent
contraint de recadrer en fonction de l'endroit d’où j'ai shooté pour obtenir la
tof que j'aurai souhaité envoyer au journal lors de la prise de vue et des
"règles de l’esthétique" et de la composition dite "académique" (Règle des Tiers, Nombre d'or, suite de Fibonacci, etc. .....)
Sur le RAW cette opération
n'endommage pas la qualité du cliché
CLICHE ORIGINAL sorti de capteur: Trop de vide à droite et en haut, dû à mon positionnement et à l'objectif utilisé |
Mon recadrage et mon redressement de perspective |
Troisième étape: l'exportation
Les services du journal
n'acceptent que les JPEG de moins de 10Mo. D’où l'intérêt de "shooter en
RAW" pour pouvoir tout "régler" sans perte de qualité de l'image
avant d'exporter en JPEG
- Dans Lightroom: bloquer
l'export à 10Mo maxi, régler le paramètre netteté sur "papier mat",
régler "redimensionner" sur "non" (cela évite une
compression destructive, si nécessaire le journal y procédera)
- Exporter et transmettre avec le
"papier" correspondant à l'aide du logiciel du journal ou par E-Mail avec un lien
"dropbox" pour les tofs
Après c'est le boulot journal
Je sais que, avec cette
méthode, la rédaction recevra des photos en JPEG de qualité optimale.......... qui
seront ensuite dégradées obligatoirement par le "process
d'impression"
C'est ce qu'on va voir après !
Au journal
En fonction de la place
disponible, le "metteur en page" va agencer le "papier", la
ou les photos sélectionnées en fonction du
"module" dans lequel la parution va se faire.
Pour la partie rédactionnelle ce
n'est que du texte (Word, vectoriel, postscript, etc. ) il n’y a donc aucun problème de "qualité" à redouter.
Mais pour les tofs ça va devenir de la "torture", surtout à partir de JPEG qui, on le rappelle, est un format de fichiers à compression "destructive". Chaque intervention ultérieure sur celui ci va dégrader sa qualité
Mais pour les tofs ça va devenir de la "torture", surtout à partir de JPEG qui, on le rappelle, est un format de fichiers à compression "destructive". Chaque intervention ultérieure sur celui ci va dégrader sa qualité
Sur la photo étudiée:
Je suis déjà passé d'un format
RAW pesant 23,6 Mo à un JPEG pesant 5,94 Mo....... il manque donc un (gros)
bout des informations recueillies lors de la prise de vue par le capteur de mon
A77
Quatrième étape au journal
- Recadrage: on passe d'un format
original de 35,11x23,41cm en 300 ppp à un format de 9,4x9,3cm. Ce "rognage"
n'altère pas la qualité du cliché sauf au moment du ré-enregistrement avant tramage.
Le "rognage" fait au journal pour "caler" la photo dans le module à sa place |
- Conversion: de l'espace
colorimétrique "RVB" ou "Adobe RVB" en espace
colorimétrique "CMJN"
- Tramage: Les procédés
d'impression utilisés dans tous les médias de la PQR nécessitent un "tramage" de la photo
En imprimerie, la trame
correspond à un maillage de points permettant de reproduire les similis. Les
différents niveaux de gradation sont représentés par une variation de surface
des points de trame...........L'image tramée présente alors toutes les nuances
de couleur allant du blanc du papier à la couleur pure et saturée de l'encre
utilisée (aplat).
Il existe deux types de
trame : la trame dite classique dont la finesse appelée linéature se
mesure en points par pouce, et la trame dite stochastique ou aléatoire.
En couleurs, on utilise une
trames de points pour chaque couleur primaire, cyan, magenta et jaune, plus le
noir, effectuant une synthèse soustractive des couleurs limitées au gamut
permis par les trois couleurs primaires.(source Wikipédia)
On y voit clairement la "trame de points" sur le visage de la danseuse
Le "tramage" pour impression |
Il y a donc une triple
dégradation de l'image originale
- Ré-enregistrement après rognage
- Conversion RVB > CMJN
- Conversion RVB > CMJN
- Tramage
Ci dessous pour comparaison un "crop" identique sur le cliché initial on constate immédiatement le différence due au procédé d'impression
Cinquième étape: Impression:
"Crop" à plus de 400% du cliché original avec le même recadrage que ci dessus |
Le papier journal n'est pas
"blanc pur", c'est un papier recyclé à dominante un peu jaune.
Donc les réglages colorimétrique
initiaux effectués sur mon écran calibré (sonde Spyder 4 express) deviennent
faux car ils ne tiennent pas compte de la couleur du papier qui influe sur les
teintes finales.
Donc: quatrième dégradation dont
on ne peut tenir compte préalablement les papiers "journal" n'ont jamais été
calibrés et ne le seront jamais, leur composition et couleur de fond pouvant varier suivant le
fournisseur et les conditions de stockage.
Est il, alors, dans ce cas de figure,
"intelligent" et utile
d'examiner, en grossissement 100%, le cliché initial ?????? ..........
d'examiner, en grossissement 100%, le cliché initial ?????? ..........
La réponses est catégoriquement : NON!
Ceci est ma conception du "pixel peeping" et du boulot à fournir à un média "Presse", quel qu’il soit, pour obtenir le meilleur résultat à l'impression
Voili, Voilou ☺
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Un peu de technique
Réalisée avec un APN reflex
Sony Alpha A 77
Vitesse: 1/125s
Ouverture: f/4.0
ISO: 500
Correction exposition: néant
Objectif: Sony 16x50 f/2.8
SSM
Focale: 50mm (75mm eq 24x36)
Compléments optique: néant
Mode d'exposition: Priorité
vitesse "S"
Mode de mesure: Spot
Mode Autofocus: AF
"C"
Zonage AF: "local"
Flash: néant
Logiciels: Lightroom
5.7.1
Crédit photo: © Pierre CHEMIN
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