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La photo "finale" de Frédéric Carlin en conférence |
Je devais couvrir pour mon
journal une conférence sur "les microbes dans nos assiettes" donnée
au centre YMCA de Villeneuve les Avignon par un éminent ingénieur chercheur de
l'INRA: Frédéric Carlin. Problème: la scène de la conférence est éclairée
presque uniquement par le vidéo projecteur diffusant le "Powerpoint"
support de la conférence. Bilan du premier essais: ISO 2000, le conférencier
est dans l'ombre, l'écran est dominant, etc. Je vais donc de voir shooter une
"bouse".
C'est la que ma bonne
connaissance de Lightroom m'a permis d'imaginer comment j'allais m'en sortir
après avoir été obligé de shooter "une bouse"
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La moins mauvaise des "bouses" shootées lors des essais |
Cliquer sur les vignettes pour les agrandir dans la "lightbox"
Premier essais en mesure
matricielle dégueu, je reste en mesure spot et fait joujou avec le collimateur
central de "mise au point" sur lequel la mesure d'expo est prise en mesure "spot" et le "balade" un peu
partout sur la scène (le A77 permet, avec son viseur électronique d'avoir un
aperçu dynamique du rendu final, puis on verrouille l'expo); je choisi la moins
mauvaise expo et bloque le toutim. Ce n'est "vraiment pas le pied".
Finalement, après de multiples prises, toutes aussi nulles les unes que les
autres, c'est la première, la moins mauvaise, que je choisi de soumettre à
Lightroom.
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C'est déjà un peu mieux après avoir choisi la moins mauvaise des "bouses" et appliqué "l'étape 1" |
Alors au boulot pour appliquer
les réglages que j'avais entrevus lors du shooting.
Impératif: Pour tirer la
quintessence de Lightroom: shootez au "format RAW"
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Frédéric, en RAW, c'est a peu près ça |
Pour rappel: Ce terme provient de
l'anglais "RAW" qui signifie brut. Le fichier contient toutes
les données enregistrées par le capteur et est souvent assimilé à un négatif.
Ces données sont inutilisables directement. Dans la plupart des appareils
photographiques, le fichier est immédiatement "développé" en un
format affichable sur l'écran de l'ordinateur ou imprimable, JPEG ou TIFF, au
prix d'une perte d'information. La particularité la plus intéressante du RAW
est le fait que la pleine dynamique des capteurs est conservée, bien supérieure
aux 8 bits/couleur (soit 256 niveaux) du format JPEG qui est souvent utilisé in
fine. Le passage par un logiciel de retouche, tel Lightroom, capable de traiter
le RAW est impératif pour "exporter "le RAW en JPEG haute qualité (il
existe aussi des logiciels gratuits tel "The Gimp")
La plupart des photographes amateurs ne prennent pas la peine de shooter en RAW pour trois raisons:
- Le RAW nécessite un 'traitement dans un logiciel, parfois couteux, pour, au final obtenir un "bon" JPEG imprimable et affichable sur un écran
- Certains, pourtant équipés de logiciels (même gratuit comme "The Gimp", qui traite le RAW) et d'un APN proposant le RAW ne prennent pas la peine de le paramétrer sur ce format
- Le traitement du RAW pends du temps et impose "d'apprendre" le logiciel (on vit a l'époque de l'immédiat, hélas)
Hors, le JPEG est un format "bitmap" compressé avec perte, et non un format "binaire". Même dans "Lightroom" les possibilités de réglages sont très réduites (par exemple un choix réduit de "balance des blancs). Des réglages exagérés produisent de nombreux défauts visible sur les clichés finaux (effets de bande, moirage, pointillisme, etc.)
La plupart des photographes amateurs ne prennent pas la peine de shooter en RAW pour trois raisons:
- Le RAW nécessite un 'traitement dans un logiciel, parfois couteux, pour, au final obtenir un "bon" JPEG imprimable et affichable sur un écran
- Certains, pourtant équipés de logiciels (même gratuit comme "The Gimp", qui traite le RAW) et d'un APN proposant le RAW ne prennent pas la peine de le paramétrer sur ce format
- Le traitement du RAW pends du temps et impose "d'apprendre" le logiciel (on vit a l'époque de l'immédiat, hélas)
Hors, le JPEG est un format "bitmap" compressé avec perte, et non un format "binaire". Même dans "Lightroom" les possibilités de réglages sont très réduites (par exemple un choix réduit de "balance des blancs). Des réglages exagérés produisent de nombreux défauts visible sur les clichés finaux (effets de bande, moirage, pointillisme, etc.)
Lightroom dispose de différents
outils de "retouches partielles" ou "locales", agrémentés
d'autres outils de "modelage" des "masques" appliqués, notamment
un "pinceau soustractif" applicable sur chaque outil permettant d'éliminer de certaines parties du masque l'effet appliqué aux zones sélectionnées. Génial!
Première étape: réglages divers
et courants dans le panneau développement "réglages de base" pour
tenter d'améliorer le rendu global du cliché; notamment "exposition
automatique" dans le panneau développement. Là le conférencier reprend un
peu de couleurs mais l'écran devient illisible
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Le recadrage dans Lightroom |
Deuxième étape: recadrer l'image
pour éliminer une partie de l'arrière plan (radiateur, raie lumineuse à droite)
et recentrer l'attention sur le sujet: le conférencier et l'écran sur lequel
défile le Powerpoint: je voulais avoir les deux!
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Le travail au "pinceau" |
Troisième étape: l'écran est
illisible sur le cliché, dommage. C'est là que le pinceau de retouche va nous
sortir de l'embarras en nous permettant d'appliquer, à l'écran exclusivement,
des réglages d'expo, de contraste et d'ombres. Pour faciliter la création du
masque (rose) on active le "masquage automatique"; il va empêcher le
masque de déborder de l'écran de projection. Pour visualiser l'emprise du
masque cocher la case "Afficher l'incrustation de masque". Si on
déborde quand même utiliser le pinceau soustractif (enfoncer la touche
"Alt" en peignant sur les débords)
Les réglages dans le panneau vont
s'appliquer exclusivement à la zone du masque: Expo +0.5, contraste +45, Hautes
lumières +1,Ombres - 72, Clarté +79, Netteté +95 et Bruit -6. Les réglages sont
appliqués "à vue" en décochant la case "afficher l'incrustation
de masque"
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Le travail du "filtre dégradé" |
Quatrième étape: S'occuper du
conférencier! C'est l'outil "Filtre dégradé" qui va, cette fois, nous
aider à lui donner un meilleur teint et une meilleure présence. Frédéric Carlin
est dans l'ombre: logique! Seul le coté droit de son visage est (mal) éclairé,
la teinte du visage est trop orangée et lui donne un côté "maladif".
On va donc appliquer un "filtre dégradé", tiré à l'horizontale,
depuis la droite du cliché vers le centre, couvrant la totalité du conférencier.
Pour être sûr de l'horizontalité du "tirage", maintenir enfoncée la touche
"Shift" en tirant le filtre de la droite vers la gauche et pour
visualiser l'emprise du masque cocher la case "Afficher l'incrustation de
masque".
Les réglages appliqués sont: température de couleur -29 (on ajoute
du bleu pour refroidir la zone), Teinte +6 (on tire la teinte vers le magenta
pour le "rosir" un peu), exposition +1.79 (éclaircissement de près de
2 diaphragmes), Clarté +61 (augmentation de la "présence" ou micro-structure),
netteté +45, Bruit -16 (correction du bruit engendré par le capteur à
sensibilité élevée: ici ISO 2000 (la sensibilité native du capteur est de ISO
100 et la pousser de 20 crans génère le "bruit"))
Cinquième étape: peaufiner
"un poil", à vue les réglages globaux dans le panneau réglages de
base
Voilà, c'est tout!😀
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Parution |
Ce boulot, que j'aime réaliser, a été un peu "massacré" lors de la mise en page par un recadrage drastique lors de la parution. Ce jour là il n'y avait pas assez de place sur la page des locales.
Pas grave, le principal est le compte rendu
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